Actualités :: Conflit éleveurs-agriculteurs à Pô : Le calvaire continue

Ce que l’on avait craint dès le départ au Nahouri s’est produit : la folie meurtrière entre cultivateurs et éleveurs. La province du Nahouri étant une zone très arrosée, il est évident que les bergers s’y installent en grand nombre.

Mais le hic, c’est que leurs troupeaux de boeufs et autres sont de plus en plus incalculables et sont devenus incontrôlables. Conséquence : les communautés peulh et Kassena sont constamment à couteaux tirés. Même si l’on parvenait à les concilier, les choses se sont dégradées ces jours-ci.

C’est ainsi que lors d’un atelier un peu en rapport avec la situation présente, tenu le 30 novembre à Pô, un participant a attiré l’attention des uns et des autres sur un probable affrontement entre les deux communautés, si rien n’est fait pour discipliner ces bergers afin que leur cohabitation avec les autochtones se passe dans la quiétude. Ce qui a été prédit s’est produit, curieusement le même jour. Des individus munis d’armes blanches dont des flèches empoisonnées se sont violemment pris à des bergers , les ont délogés de leurs bicoques. Une situation délétère qui a conduit les autorités sur les lieux de tension.

Ces "justiciers" d’une journée sont présentement détenus dans les locaux de la police et de la gendarmerie. Quant aux infortunés bergers, qui occupent de façon provisoire le site d’accueil de rapatriés de Côte d’Ivoire, ce sont encore des cas sociaux que l’Action sociale doit assister alors qu’elle est déjà submergée par des milliers de cas. "C’est du Travail que nous avons encore eu. Où les loger ? Comment les nourrir ?" s’inquiètent certains agents qui reconnaissent que la tâche ne sera pas facile si la situation ne se calme pas a ce qui est loin d’être maîtrisé.

Fait nouveau, au lieu d’un mort enregistré dans la journée du 1er décembre , un autre a été découvert le même jour autour de 21 h par les éléments de sécurité. Depuis, ces derniers s’organisent en patrouilles pour dissuader les éventuels récidivistes des actes de barbarie. La communauté peulh ayant fui ces exactions, le préfet de Pô a mandaté certaines personnes pour aller enlever les 2 corps afin de procéder à leur inhumation à Pô. Ce qui a été fait.

Par Nouffou ZONGA
Le Pays

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