Actualités :: Réforme globale de l’Administration publique : « Il faut l’abroger » , estime (...)

Le porte-parole du Collectif syndical CGT-B, M. Tolé Sagnon, a donné, hier 25 août 2004 à la Bourse du travail, une conférence de presse. A l’ordre du jour, le projet de code du travail, la Réforme globale de l’Administration publique (RGAP) et les engagements pris par le gouvernement le 18 mars dernier.

C’est pour « sensibiliser correctement l’opinion publique nationale sur les problèmes cruciaux que vivent les travailleurs de nos villes et campagnes » que le porte-parole du collectif CGT-B s’est adressé hier à la presse. Dans sa déclaration liminaire, Tolé Sagnon s’est étendu sur la question de la Réforme globale de l’Administration publique (RGAP), et notamment sur la relecture de la loi n°013/ 98/AN du 28 avril 1998, portant régime juridique applicable aux emplois et aux agents de la Fonction publique.

Pour le collectif syndical, cette réforme qualifiée d’assassine n’est pas un phénomène isolé. Elle a été conçue dans le cadre du Programme d’ajustement structurel (PAS). Et « au même titre que les privatisations des sociétés avec leur cortège de licenciements, de misère et de mort de nombreux travailleurs, la RGAP vise à privatiser la Fonction publique avec les mêmes effets ».

Le collectif CGT-B, a rappelé son représentant, s’est vigoureusement opposé à cette réforme et ce, dès 1997, année de sa conception. C’est ainsi que la remise à jour de la Zatu n°AN VI 008 FPI-TRAV portant statut général de la Fonction publique a été proposée au gouvernement comme alternative. Le collectif, ajoutera M. Sagnon, a aussi remis au ministre de la Fonction publique un document unitaire faisant l’analyse critique de la loi 013. « Jusqu’à ce jour, c’est silence radio ».

Pour le collectif syndical, sa participation à la commission ad hoc mise en place par les autorités n’est donc pas envisageable « alors que le gouvernement s’est refusé à nous communiquer les points et les aspects qu’il entend relire ».

Beaucoup de promesses non tenues

Pour ce qui est du projet de code du travail adopté en Conseil des ministres le 14 juillet dernier, le collectif CGT-B reconnaît, sur certains points, que des avancées existent. Il s’agit notamment de la question de la représentation syndicale, traitée de façon plus détaillée dans le projet que l’Assemblée examinera probablement en septembre prochain.

Mais sur bien des points, précisera Tolé Sagnon, ce texte constitue un recul pour la liberté politique et syndicale dans notre pays. Il interdit par exemple les grèves politiques et de solidarité, ce qui empêche une Centrale, comme la CGT-B, d’appeler l’ensemble de ses adhérents à la grève. Pour le secrétaire général de la CGT-B, cela remet en cause l’essence même du syndicat, qui est la solidarité.

Ce texte, ajoutera le conférencier, réduit la protection des responsables syndicaux aux seuls délégués locaux, et annonce une réduction du congé annuel, à la durée du mois calendaire (30 jours), ce qui constitue également une régression. Pour le collectif CGT-B, beaucoup d’engagements pris et non respectés dorment encore dans les tiroirs du gouvernement de la IVe République.

En font partie les conclusions des négociations syndicats/gouvernement du 18 mars 2004. « Concernant par exemple le relèvement des salaires, le gouvernement l’a renvoyé pour examen en 2005, prétextant l’incidence financière de l’accord signé en 2000 avec certains syndicats sur une augmentation alternée des indemnités de logement et de suggestion. A ce jour, l’alternance est en souffrance. L’indemnité de suggestion accordée à certains ministères n’a même pas encore vu le jour. »

Autres promesses non tenues, celles concernant l’exécution des jugements et arrêts relatifs aux conflits de travail. Ainsi, rappellera le secrétaire général de la CGT-B, les ex-travailleurs de SOREMIB-Poura attendent depuis 12 ans le traitement de leur dossier, annoncé pourtant dans les jours suivant le 18 mars 2004.

C’est donc au regard de tous ces éléments que le collectif CGT-B, par la voix de son porte-parole, a lancé un appel à l’ensemble des travailleurs à la mobilisation et à la vigilance. « Ensemble nous devons nous battre de façon vigoureuse pour une Fonction publique véritablement républicaine, pour un code du travail qui protège les emplois, les droits des travailleurs, leurs organisations syndicales et la liberté syndicale ».

H. Marie Ouédraogo
L’Observateur Paalga

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