Actualités :: Action sociale : la protection des groupes défavorisés, un combat (...)

Le premier Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de l’Action sociale et de la Solidarité nationale a clos ses travaux le 12 août 2004. Après trois jours de reflexion sur sa politique nationale, le ministère devrait avoir une vision globale et prospective de son travail.

<< Outre l’information reçue sur le processus d’élaboration de la politique nationale d’action sociale, ce CASEM nous a également donné l’opportunité d’examiner ensemble le rapport de mise en œuvre du programme d’activités au premier trimestre 2004, d’apprécier les résultats obtenus et les efforts à fournir pour rendre plus visibles nos interventions.>> C’est par ces mots que Mme Mariam Lamizana, ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale dresse un bilan global des travaux.

En effet, les huit communications, qui ont été entendues au cours de ces 72 heures, ont permis aux participants d’avoir une idée de la "santé" du ministère et d’envisager l’avenir avec plus de sérénité. Du rapport de synthèse présenté, il ressort que le taux d’exécution des projets reste globalement faible. Ce taux est de 2 % dans le domaine de l’action sociale alors qu’il est de 85 % dans celui de la santé. Il a aussi été relevé l’absence de statistiques fiables dans l’établissement des rapports examinés. Concernant ce point précis, des recommandations ont été présentées. Elles s’articulent autour de la capitalisation des données, de leur collecte et de leur acheminement dans le temps bien imparti.

Avec l’accroissement de la pauvreté et de l’exclusion sociale, le ministère de l’Action sociale se doit de trouver des "actions préventives et promotionnelles pour venir au secours des groupes défavorisés". C’est pourquoi Mme le ministre a appelé ses collaborateurs à plus d’abnégation, d’investissement individuel et collectif afin que leur département donne la confiance de vivre aux populations en détresse. La politique nationale d’action sociale qui sera finalisée dans trois mois devrait être le socle de cette vision.

Yacouba Herman Nacambo (stagiaire)
Sidwaya


Le SYNTAS interdit d’accès au CASEM de l’action sociale

Cette année, le Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de l’Action Sociale et de la Solidarité nationale se tient du 10 au 12 août 2004 Et comme il est de coutume dans ce département et se fondant sur des raisons budgétaires, la réunion de la commission ministérielle d’affectation (CMA) fait partie intégrante des travaux du CASEM. 

De mémoire de travailleurs, c’est la première fois que le partenaire social le plus proche, qu’est le Syndicat de travailleurs de l’ action sociale (SYNTAS), et membre statutaire des deux instances est interdit d’accès aux travaux. Comment se fait-il qu’au moment où se tiennent les travaux, tous les partenaires aient reçu une note les informant de la tenue de ces instances à l’exception du SYNTAS ? Une erreur, une omission ou un choix ?

Les raisons d’un mauvais calcul

Depuis le CASEM tenu à Ouahigouya en 2001 en passant par celui de Bobo en 2002 et celui de Ouagadougou en 2003, la participation du SYNTAS a été d’un apport qualitatif que personne ne peut remettre en cause. Au niveau des ateliers, le SYNTAS a eu des interventions qui ont permis l’éclairage de certains sur les tenants et les aboutissants des décisions et/ou orientations dans une administration qui se veut efficiente et républicaine. Le SYNTAS a aussi et surtout dénoncé fermement des pratiques gabégistes au cours du CASEM 2003 qui ont consisté à distribuer illégalement des perdiems colossaux à des participants résidents (Ministre, Secrétaire Générale, DAF, DR du centre) alors qu’il était admis à l’installation que les résidents n’en auront pas. Ces apports du SYNTAS basés sur le respect des règlements, des institutions et de I’éthique professionnelle malheureusement n’ont pas rencontré l’assentiment des plus hautes autorités du MASSN.

Au niveau des différentes Commissions ministérielles d’affectations (CMA), les deux dernières années ont été surtout marquées par un bafouement sans précédent des textes régissant le fonctionnement de l’instance ; en effet, le kiti N° AN IV-374/CNR/MTSSPFP du 21 mai 1987 portant institution des CMA en son article 2 fait du Syndicat un membre statutaire. Les candidats à une affection au plan national adressent leurs demandes au Ministre de tutelle en choisissant trois provinces par ordre de préférence . Bien qu’aucun texte ne soit venu modifier les termes du Kiti ci-cité, les autorités du ministère ont créé leur propre texte sous le prétexte aberrant de répondre à un souci d’équité, ils obligent les travailleurs à choisir la région en lieu et place de la province comme entité définie . Le SYNTAS qui avait relevé ces violations flagrantes des textes s’est vue obligé d’attirer une fois de plus l’attention du Secrétaire Général par lettre N° 2004-008 du 16 avril 2004 sur le caractère illégal de leurs agissements. Comme réaction, M. le Tout Puissant secrétaire général par intérim du MASSN nous répondait en ces termes. "Pour toutes fins utiles, je vous informe que le ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale n’est pas le seul département où les affectations se font par région. ex : Ministère de la Santé, vous direz peut-être que ce département non plus ne respecte pas les textes mais il est aussi guidé par l’objectivité". Nous laissons l’opinion nationale apprécier ces déclarations. Le SYNTAS lui, prend note que l’Action sociale est un Etat dans un Etat. Que les désirs, les fantasmes d’un ministre font force de loi dans ce pays. C’est maintenant que nous croyons vraiment que le pouvoir "discrétionnaire" du ministre Lamizana/Traoret va au delà de son pouvoir régalien.

En refusant d’informer cette année le SYNTAS de la tenue du CASEM et de la CMA, l’attitude du Ministre Lamizana/Traoret à notre analyse a un double objectif.

- primo, faire passer les décisions populistes et démagogiques sans la moindre contradiction avec pour seule arme, la terreur. Or, une participation du SYNTAS par essence même est un jeu de contradiction et du refus de la terreur.

- secondo, éviter que le SYNTAS ne vienne à aborder des questions de mal gouvernance dont les autorités du MASSN sont passées maîtres ses absolues véritas adium parit.

Aussi, compte tenu de la rupture du dialogue social par le Ministre LAMIZANA/TRAORET suite à la grève réussie des 19, 20 et 21 novembre 2003, le CASEM demeurait une occasion pour le SYNTAS de réaffirmer la justesse de ses revendications (questions des indemnités, du bilan de la production et de la vente des livres didactiques du préscolaire, des cartes professionnelles, dévalorisation du travail social...).

L’organisation des concours professionnels session 2003 au MASSN a failli être pris en otage par certaines hautes du département au profit de leurs protégés (et qui ont peut- être réussi).

La question des moniteurs/trices un an après le point fait au CASEM 2003 a connu un recul inquiétant du fait du refus des autorités du Ministère de traiter avec diligence ce dossier.

Les coupures abusives opérées sur les salaires des militants du SYNTAS pour fait de grève par les services de la solde en juin 2003 en complicité avec les autorités du MASSN ont fini par jeter le discrédit sur la qualification réelle de certains agents publics.

DIALOGUE SOCIAL : ILLUSION OU REALITE ?

Depuis que le vent de la démocratie a soufflé sur notre pays, le gouvernement n’a cessé de dire et/ou magnifier les vertus du dialogue social. Le SYNTAS tout comme lui pense que le dialogue tant prôné, le contraste est que l’on voit une Ministre dans un Etat de droit choisir délibérément d’être irrespectueuse des lois et refuser le dialogue social.

En "choisissant d’omettre" d’adjoindre le SYNTAS aux travaux du CASEM et de la CMA, les travailleurs de l’ Action sociale, le peuple burkinabé tout entier constatent avec notre structure que le dialogue tant prôné en réalité n’est qu’illusion. Il est juste bon dans les discours pour contenter les bailleurs de fonds. Par conséquent, le Bureau national du SYNTAS tient pour responsable le Ministre LAMIZANA/TRAORET de la dégradation continuelle du climat social au MASSN. Il invite l’ensemble des structures , des militants et sympathisants du SYNTAS à se tenir prêts pour d’éventuels mots d’ordre afin de barrer la route à cette gestion surannée du département de l’Action sociale digne d’un Etat d’exception.

Non à la dévalorisation du travail social, Halte à la dictature,

Vive le SYNTAS !

Fait à Ouagadougou, le 10 Août 2004

Pour le bureau national

Le secrétaire général,
Bountounonté Sansan Victor Hien

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