Le samedi 05 juin 2004, une rencontre entre le ministre de la santé, Bédouma Alain Yoda, et les promoteurs des établissements privés de santé, a eu lieu dans la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères et de la coopération régionale. Une journée durant, les discussions ont porté sur des questions majeures intéressant la santé, dans l’intérêt des populations.
L’Etat burkinabè jusqu’à une date récente assurait lui-même le contrôle de ses politiques et programmes qu’il avait auparavant définis et mis en œuvre. Il disposait des structures de santé financées par le budget national avec l’appui de quelques pays amis.
Le premier établissement privé de soins à but lucratif est ouvert en 1969 dans la ville de Ouagadougou et est resté le seul jusqu’en 1982. De 1980 à 1999, on a enregistré un nombre de plus en plus croissant de structures privées, concentrées pour 75% dans les deux villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. Les structures privées concourent à assurer une meilleure accessibilité des services de soins à la population burkinabè, qui aspire à un bon état de santé et de bien-être. Le ministre Yoda a salué les efforts des nombreux partenaires privilégiés, qui interviennent dans le secteur très sensible de la santé.
Le partenariat du ministère avec les promoteurs des établissements privés de santé a été particulièrement développé ces dernières années avec la préparation et l’adoption de la politique sanitaire nationale (PSN) et du Plan national de développement sanitaire (PNDS), qui constituent les documents de référence pour l’intervention de tous les acteurs du secteur de la santé. Lors des états généraux de la santé en 1999, le financement de la santé, le secteur privé, la décentralisation du système de santé et la qualité des services ont été largement abordés.
Réfléchir sur des préoccupations communes
La PSN et le PNDS adoptés par le gouvernement, respectivement en septembre 2000 et en juillet 2001, sont à mettre en œuvre. Le secteur privé est mis à contribution et la rencontre de samedi dernier, première du genre, fut une rencontre d’échanges sur ces documents et sur des préoccupations à la fois propres au gouvernement et aux promoteurs privés, en vue d’une amélioration constante de l’état de santé des populations.
Le secteur sanitaire privé, foi d’Alain Yoda, est une composante du système national de santé et un complément performant du secteur public à long terme. C’est pour cela qu’il doit garantir des soins de qualité, accroître les possibilités de choix par les usagers des services de santé, être un pôle d’excellence pour servir de moteur au développement du secteur public. Il y a donc nécessité de promouvoir la collaboration et le partenariat entre les sous-secteurs sanitaires privé et public pour une meilleure synergie d’actions au profit des populations. La rencontre du 05 juin courant trouve donc là toute sa justification.
Des communications sur :
La politique sanitaire et le Plan national de développement sanitaire 2001-2010 ;
l’état des lieux et les perspectives des établissements privés de soins à but lucratif ;
la perception de l’état de santé de la médecine privée au Burkina Faso…ont été données par des professionnels du métier. La rencontre aura réussi, l’espace d’une journée, à ouvrir la voie à une saine collaboration entre les sous-secteurs sanitaires public et privé et à une meilleure complémentarité des actions.
D. Evariste Ouédraogo
L’Observateur Paa
