Actualités :: Crimes crapuleux à Ouagadougou : massacre d’une famille et une fillette (...)

Dans la nuit du jeudi 20 au vendredi 21 mai 2004, une attaque perpétrée dans la famille du gardien de l’église des Assemblées de Dieu de Dassasgho, secteur 28 de Ouagadougou, a fait trois victimes ayant déjà causé la mort de deux personnes. Le gardien, quant à lui, se trouve dans un état critique au Centre hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo.

Une autre découverte macabre d’un corps mutilé d’une fillette d’environ six (6) ans a été faite, jeudi dernier, par la police dans le même secteur. Les premiers suspects de ces crimes dont le frère consanguin du gardien de l’église, ont été arrêtés par la police.

Ils dormaient tous à la belle étoile en cette nuit du 20 mai 2004, période de canicule au Burkina Faso. Yamba Lévis Kaboré, le gardien du temple, sa femme Assétou Elise couchée sur leur matelas et leur fille adoptive, Mamou Kaboré se reposant sur sa petite natte. Personne ne s’imaginait que la nuit serait fatidique. Sauf le frère consanguin du gardien du nom de Daniel Kaboré, le suspect arrêté. Il l’a avoué devant les journalistes. C’est aux environs de 3 heures du matin qu’il se serait armé d’un chevron (bois utilisé pour clouer les toits des habitations) pour mettre fin à la vie des trois membres de sa famille. Dans leur profond sommeil, Yamba Lévis Kaboré, sa femme et sa fille reçurent chacun des coups à la tête. La femme et la petite Mamou rendirent l’âme. Le chef de famille, Yamba Lévis Kaboré, grièvement blessé, est actuellement à l’hôpital Yalgado Ouédraogo et selon les témoins, seul le battement de son cœur atteste qu’il est toujours en vie. "Il appartient aux spécialistes de la médecine de mettre les bouchées doubles pour sauver le gardien qui se trouve dans un état critique", a déclaré le commissaire central de police de Ouagadougou, Rasmané Ouangrawa.

Les coups ont été si violents que le bois communément appelé bois rouge, utilisé pour assommer les trois personnes, s’est cassé.

Né en 1983 à Tampouy, quartier périphérique de Ouagadougou, Daniel Kaboré logeait chez son frère gardien avant d’être expulsé de la cour pour des raisons de vols fréquents constatés au sein de l’église.

Pourquoi ces meurtres ?

En attendant que les enquêtes de la police découvrent les mobiles réels du crime et que le suspect sérieux soit entendu par le procureur général, Abdoulaye Barry, Daniel Kaboré qui déclare avoir agi seul, évoque des raisons financières. "Ils me devaient 37. 500F CFA", a expliqué Daniel Kaboré.

C’est un gendarme, un fidèle de l’église qui aurait mis le commissaire Ouangrawa et ses hommes alerte vers 4 heures du matin, sur cette piste qui a permis l’arrestation du jeune Daniel Kaboré. La perquisition de son domicile a contribué à la découverte de ses habits, le pantalon surtout tachetés de sang. Un trousseau de clés y a également été retrouvé. Ces clés n’étaient autres que celles de l’église. Le vol de ce trousseau de clés avait même conduit les responsables du temple à changer toutes les serrures des portes. Cuisinier de profession selon la mention de sa pièce d’identité, Daniel Kaboré aurait auparavant volé une somme de 20 000 F, un poste récepteur et une montre en pénétrant dans l’église par la fenêtre.

Il se trouve actuellement à la direction de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS). Pour ce qui est des deux cadavres, Mme Assétou Elise Kaboré et la petite Mamou Kaboré, la police après le constat en présence des membres du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), a autorisé les responsables du temple à procéder à leur inhumation vendredi dernier.

Autre découverte macabre

Avant que les hommes de sécurité ne soient informés des crimes perpétrés au temple aux environs de 4 heures, le commissaire Rasmané Ouangrawa, son adjoint et leurs éléments investigaient sur un autre assassinat déjà d’une fillette de six (6) ans dans la partie dite zone I du secteur 28. La fillette répondrait du nom de Samira. Vivant avec sa mère, Alima, vendeuse de dolo à la zone non loti, Samira aurait disparu dans la soirée du mardi selon les témoignages. Sa mère Alima partie semble-t-il, à sa recherche était également portée disparue jusqu’au vendredi 21 mai 2004 quand se déroulait l’enterrement de Samira au cimetière de Taab-Tenga. Le corps découvert dans l’après-midi du jeudi dans une maison perdue à moitié décoiffée, était dépourvu de son organe génital. Des traces de sang ont été perçues à plusieurs endroits de la cour notamment sur un tas de briques et dans les toilettes (WC).

Les premières enquêtes de la police ont conduit à l’arrestation d’un suspect du nom de Issaka dit Kota et de deux marabouts. Vendeur ambulant de batik, Issaka alias Kota serait un habitué du lieu de vente du dolo de la mère de Samira. Cela créa une familiarité entre lui et la petite fille qu’il aurait souvent emmenée se promener sans inquiéter la maman. Après le forfait, Issaka, le présumé auteur, se serait enfui dans son village Tanlarghin. Il aurait tenté de l’égorger quand il s’était rendu compte que la police était à ses trousses. Issaka dont l’âge est estimé entre 23 et 24 ans et les deux marabouts sont présentement détenus au Commissariat central de police de Ouagadougou.

Daniel Kaboré et Issaka alias Kota, deux repris de justice

Le jeune Daniel Kaboré, suspecté dans le meurtre du temple de Dassasgho avait selon la police, été auparavant condamné à 8 mois dont 3 mois fermes. Cela pour avoir volé une arme à feu, en l’occurrence un pistolet. Après des mois passés à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), Daniel Kaboré a été libéré. Quant au sieur Issaka, il serait lui aussi bien connu de la police. "C’est un jeune repris de justice", a affirmé un agent de la police. Un aspect qui inquiète les éléments de la sécurité est surtout l’extrême jeunesse des deux suspects sérieux de ces assassinats que sont Daniel Kaboré et Issaka. Aucun d’eux n’a la trentaine. "Au moment où nous faisions nos premiers pas dans la Révolution en 1983, peut-être que tu n’étais qu’un bébé et aujourd’hui tu fais des choses pareilles ; c’est inquiétant" , estime le patron de la Compagnie républicaine de sécurité, le commissaire Boureima Ouédraogo en s’achessant à Daniel Kaboré qui a avoué son crime.

Sidgomdé

Sidwaya

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