Actualités :: Fait divers : Alizéta n’était qu’une voleuse

La vie est dure pour tout le monde, et pour survivre il faut travailler sans relâche pour satisfaire le "petit ventre" et aussi pouvoir couvrir les autres besoins. C’est ainsi que Alizéta n’a pas trouvé mieux que de s’associer à deux jeunes garçons pour former un groupe qu’ils appellent le "groupe choc".

Groupe choc ou groupe décalé ; ce groupe d’Alizéta n’a rien de rigolo. Elle est la tête du groupe puisque c’est elle qui organise le scénario. En fait, la scène est la suivante : Alizéta, très charmante, très souriante et gentille arrive à sympathiser facilement avec les hommes, et très vite ses proies mordent à son hameçon. Elle devient la copine du monsieur, ils sortent ensemble souvent pour les restos, le cinéma, les boîtes de nuit.

Lorsque notre chère Alizéta arrive à organiser deux ou trois sorties avec le monsieur, elle a la confiance de ce dernier. Elle propose à celui-ci de lui faire la cuisine un jour de travail. Notre monsieur accepte et Alizéta reste seule dans sa maison pour cette tâche. Elle profite alors de l’occasion pour reproduire la clé de la maison.

Deux, trois jours après, elle organise une sortie avec le monsieur, en ce moment, ses deux compagnons doivent passer en leur absence pour ramasser ce qu’il y a de bon dans la maison du monsieur : télé magnétoscope, magnétophone, DVD, etc.

Au retour de Alizéta et du monsieur, le constat est amer. C’est elle qui pleure la première pour signifier au monsieur à quel point elle était très touchée par ce qui arrive à ce dernier. Notre monsieur est flatté. Elle continue de fréquenter ce dernier en se retirant peu à peu. Deux, trois semaines après, elle disparaît.

Mais, l’adage dit : "Chaque jour est pour le voleur, mais un seul jour est pour le propriétaire". Cette vie que notre Alizéta menait croisera un obstacle le jour qui appartient au propriétaire contre la voleuse. Alizéta a commencé une nouvelle vie avec M. Abidji. L’ambiance était au beau fixe et notre Alizéta qui avait déjà pris le goût de tromper les hommes pour faire ramasser leurs matériels, va mettre son plan en route.

Le jour où elle est restée pour faire la cuisine pour M. Abidji, elle est allée reproduire la clé en question mais à son retour, elle trouva le frère de M. Abidji qui était arrivé du village pour un séjour à Ouagadougou. Elle déposa les clés afin d’aller chercher l’eau de bienvenue à l’intention de son beau-frère et ce dernier eut le temps de voir les clés qui sont identiques.

Le frère de M. Abidji reparti dans son village, Alizéta exécute son plan. Mais M. Abidji fait son enquête pour comprendre comment se fait-il qu’on vienne ramasser ses affaires dans sa maison sans forcer la porte ni les fenêtres. Il appelle donc son frère au village pour l’informer de ce qu’il venait de vivre.

Ensemble ils cherchèrent l’origine d’un tel vol. C’est en ce moment que le frère de Abidji se rappellera avoir vu des clés identiques le jour de son arrivée à Ouagadougou. L’hypothèse est à vérifier. Est-ce que Alizéta pouvait faire une telle chose, pendant qu’elle prouve à M. Abidji qu’elle l’aime à mourir ?

Ils avaient commencé à remarquer que ses fréquentations étaient devenues de plus en plus rares. M. Abidji et son frère allèrent à la gendarmerie pour se confier, et une convocation est donnée à Alizéta. Arrivée à la gendarmerie, elle nie tout en bloc. Le gendarme décide quand même de la garder, et de la mettre avec les garçons. Ne voulant pas séjourner avec les garçons dans la même cellule, elle avouera en partie ce qu’elle avait fait du matériel de son "bien-aimé".

Ses compagnons ont été eux aussi interpellés. La gendarmerie demanda à notre voleuse si elle était à sa première infraction. Elle citera tous ceux qui ont été ses victimes. C’est elle aussi qui a fourni les numéros de portable de ces derniers afin que la gendarmerie les avisent pour un constat.

C’est vrai que la vie est dure, mais tous les moyens ne sont pas bons pour subvenir aux besoins quotidiens. Les voleurs ou voleuses ne doivent pas oublier que leurs victimes sont comme eux. Et qu’avant de poser l’acte du vol, ils doivent réfléchir. Et même hormis le fait qu’on puisse tomber un jour dans les filets de la gendarmerie ou de la police, à la manière de mademoiselle Alizéta, il y a à côté le VIH/Sida qui nous guette et ses compagnons que sont les maladies sexuellement transmissibles. Que chacun veille de son côté.

Tiéba Namaro

L’Hebdo

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