Actualités :: 8 mars : L’émergence d’une majorité silencieuse
Ramata Soré

Que ce soit dans le domaine culturel, économique ou au niveau de la société civile, dans les médias on ne peut citer deux ou trois noms de femmes, sans que leurs noms n’y figurent.

Elles se sont battues et se battent au quotidien pour leur existence. A force de travail et d’abnégation, elles se sont hissées aujourd’hui au sommet de leur domaine d’activité et forcent l’admiration et le respect. Nous avons, à l’occasion du 8-Mars, tenté de percer le secret qui a forgé leur réussite. Lisez plutôt.

Ramata SORE (R.S), journaliste à L’Evènement :

J’avoue que je n’ai pas de secret ; mais j’aime beaucoup ce que je fais. Je peux dire que c’est une passion, une vocation. Pour moi, le journalisme, c’est comme une respiration, ça me permet de sentir et toucher le monde, d’entendre les pulsations du monde. Quand je touche ma poitrine, je sens mon cœur qui bat, pour moi, le journalisme, c’est ça.

Ça me permet de tâter le battement du monde, ce qui fait que, je vais chercher, fouiller, je veux voir et écouter. Je peux dire que c’est un chemin que je traverse, je m’arrête, le regarde, l’observe et puis je continue jusqu’à ce qu’un bon jour Dieu me dise non, aujourd’hui tu arrêtes. Sinon pour le moment je continue sur ce chemin-là qui est ma vocation, le journalisme. Comme conseil, je dirai que c’est toujours l’intérêt, l’amour qu’on a pour quelque chose qui guide.

Moi j’aime beaucoup le journalisme, je suis passionnée par ce métier. Je pense donc que, quand tout un chacun aime ce qu’il fait, il se donne tous les moyens dont il a besoin pour pouvoir y réussir. Je crois que le secret réside en cela. Aimer ce qu’on fait, vouloir réussir dans ce qu’on fait. Chercher toujours la perfection, même si elle n’est pas de ce monde, chercher toujours l’excellence, faire toujours mieux que ce qu’on a fait hier.

C’est vrai, cela dépend aussi des opportunités que chacune ou chacun peut avoir.
On constate que la majorité des femmes, surtout dans les villages, ne sont pas allées à l’école. Ce qui est un handicap car nous savons tous que dans notre monde mondialisé, tant qu’on ne sait pas lire et écrire, et en plus de ça, savoir lire et savoir écrire ne suffisent plus, il faut savoir parler l’anglais, qui est une langue internationale.

Tout cela constitue autant de barrières. C’est pourquoi, je pense que permettre à la grande majorité des femmes qui sont au bas de l’échelle de croire à la réussite, c’est d’abord leur permettre d’être alphabétisées, ce qui est un minimum, il faut également leur permettre de sortir de leur misère en leur donnant le minimum en allégeant au mieux leurs tâches quotidiennes. Je pense que petit à petit, avec les actions du ministère de la Promotion de la femme, et l’action conjuguée de tout un chacun, elles pourront s’en sortir.

Mais je dirais aussi que cela ne suffit pas. Il faudrait surtout qu’on leur reconnaisse leurs droits, il faudrait aussi qu’elles se battent pour arracher leurs droits et pour obtenir ces droits en demandant à ce qu’on les applique ce dont elles ont droit. Je pense que comme ça, toutes autant que nous sommes, nous pourrions être au-dessus.

Aminata GLEZ-DIALLO

Aminata GLEZ/DIALLO dite Kadi Jolie directrice de Jovial production (K.J) :

Je ne suis pas au sommet de quoi que ce soit, je me cherche comme tout le monde et nombreux sont ceux qui connaissent mon parcours. Je suis partie du théâtre, par la suite je me suis retrouvée au cinéma en passant par le maquillage. Aujourd’hui, je dirige une maison de production. C’est vrai que j’ai fait un petit bout de chemin, mais je crois que le plus dur reste à faire. Je crois donc que j’évolue comme tout le monde avec les difficultés du quotidien, et c’est ça aussi qui fait le charme de ce métier.

Je dis toujours que toute personne qui veut réussir dans ce qu’elle fait, doit d’abord avoir une conviction personnelle. Il faut être passionné et convaincu de ce que l’on fait. Dans notre milieu et je crois que c’est partout ailleurs c’est pareil, semé d’embûches, il y a des rumeurs, donc pour peu que toi-même tu ne sois pas convaincu par ce que tu fais, au moindre couac seulement ça t’ébranle et c’est le fond quoi.

Les responsables du Lycée Universalis m’ont demandé un jour de venir partager mon expérience avec leurs pensionnaires.
Je leur ai dit que j’avais eu la malchance de perdre mon père très tôt et cela fait que prématurément je savais ce qu’est la vie parce que j’ai vécu des choses assez difficiles dans la famille. Ce qui fait que chacun a cherché à se battre, à faire des efforts pour soutenir la maman qui est seule et qui a sacrifié sa vie pour nous élever.

C’est donc une prise de conscience juvénile qui fait que tout te dit, tu ne peux pas faire autrement que de réussir. Réussir au moins à t’en sortir pour être à même d’aider ta famille si tu arrives à subvenir à tes besoins. Je crois que c’est déjà un service que tu rends à ta mère. Je souhaite bonne fête à toutes les femmes, il y a 365 jours dans l’année, si on a une journée, je crois qu’elle n’est pas mal, il faut la prendre.

Mais surtout, qu’on continue à bouger sur le terrain et ça fait plaisir d’entendre quand on est à l’extérieur du pays qu’on félicite les femmes burkinabè pour leur courage et leur abnégation dans le travail malgré les conditions difficiles de vie et de travail. Et aujourd’hui dans le milieu rural, nous constatons que les femmes se prennent de plus en plus en charge et ça, ça fait très plaisir. Quant aux hommes, je demande qu’ils continuent de nous soutenir parce que, quoi qu’on dise, on a toujours besoin de leur soutien.

Mme Awa OUEDRAOGO (A.O) (Marche Mondiale des Femmes) : J’ai fait 5 ans dans

l’enseignement, cinq ans au cours desquels je me suis rendue compte que c’était pas ma vocation. Cela est venu d’un constat, je tenais des élèves de la 6e à la 3e, le meilleur élève que j’avais tenu de la 6e à la 4e n’a pas répondu à l’appel à la rentrée. J’ai donc demandé au proviseur de convoquer l’élève pour qu’on sache les raisons de son absence. L’enfant nous a confié qu’il avait perdu son père et il n’avait personne pour payer sa scolarité.

C’était au Lycée Newton. J’étais tellement dépassée et j’ai vu tout de suite le décalage qu’il y avait et j’ai compris que je devais faire autre chose qu’être en classe. C’est comme ça que j’ai quitté l’enseignement pour me retrouver au Plan de Parrainage international, aujourd’hui Plan Burkina. C’est donc comme ça que je suis arrivée dans le monde de la Société civile.

C’était un devoir pour moi je crois, de faire comprendre aux femmes et aux hommes à la base la nécessité de scolariser les enfants et notamment les filles. J’avais aussi le sentiment que c’était un devoir pour moi, d’amener les femmes à comprendre, mais surtout à savoir qu’elles ont des droits. Et ça c’était dans les années 1976. Je pense que je ne suis pas au sommet, je pense tout simplement que j’apporte ma modeste contribution et je crois que c’est un devoir de toute femme qui se sent capable et qui a l’expérience. C’est normal et même souhaitable de partager cette expérience avec les autres.

Je dois dire aussi que j’ai été énormément enrichie par le travail que j’ai fait sur le terrain à Kaya précisément. J’ai fait toute la province et j’ai rencontré les populations de tous les villages. C’est dire que j’ai eu l’avantage de connaître les vrais problèmes des femmes. J’ai eu l’avantage de discuter avec elles et d’avoir les solutions qu’elles proposent à leurs problèmes et j’ai eu également l’avantage de pouvoir proposer ces solutions aux décideurs.

J’ai pu partager ces idées-là même au niveau international parce que depuis 1978 j’ai commencé à effectuer des missions à l’extérieur du pays. Ce qui m’a permis de partager mon expérience avec d’autres personnes, de connaître d’autres réalités. Toutes ces sommes d’expériences et de travail sur le terrain me sont aujourd’hui bénéfiques. Ce que je voudrais dire également c’est que nous femmes, nous devrions comprendre que le 8 mars, c’est un jour sur 365, mais je pense que c’est un jour important.

Les femmes, au lieu d’en faire un jour de festivité elles doivent en faire un jour de réflexion.
Pourquoi le 8 mars a été institué, les raisons profondes d’où est venue l’idée du 8 mars, savoir que ce sont des femmes qui se sont battues depuis des décennies, il y en a qui ont même perdu la vie dans ces luttes-là, que des milliers de femmes ont dû sortir, risquer leur vie, risquer leur foyer, leur emploi, pour que le 8 mars soit.
Je pense donc que le 8 mars doit être une journée de réflexion et non de Djadjoba pour nous les femmes.

Simone-ZOUNDIMme Simone ZOUNDI PDG SODEPAL (S.Z) :

Je pense que dans la vie de tout Homme, il faut se fixer des objectifs et savoir que tout résultat attendu nécessite donc application et travail ardu. Pour ma petite expérience dans la vie économique, j’ai su à un moment donné accorder de l’importance à un secteur d’activité et convaincre de l’impact de ce secteur dans la vie économique de mon pays je m’y suis engagée.

Ce que je peux dire à mes sœurs, à mes enfants, de la gent féminine, c’est de savoir que dans la vie, il faut être déterminé et ne pas se décourager à la moindre difficulté. La vie de tout Homme nécessite beaucoup d’efforts et ce n’est que les résultats des efforts qui peuvent donner du bonheur à l’Homme.

Je souhaite que, dans leur féminité, elles apprennent à se respecter, à respecter les autres et à avoir des objectifs, mais surtout lutter.

Améty Méria

Améty Méria, Artiste musicienne :

J’essaie tout simplement de faire ce que je peux et je pense que, dans la vie, il faut rester soit-même. Chaque personne à ses propres convictions et en fonction de ses convictions essaie de se fixer des objectifs à atteindre, ce n’est pas que, dans la musique, seulement, c’est dans tous les domaines d’activités.

Se fixer des objectifs, mais aussi et surtout tout faire pour ne pas trop disperser ses énergies. S’attendre à ne pas toujours sortir gagnant où tous les coups et également savoir se relever quand on a perdu capitaliser cette défaite en somme d’expérience qui permettra plus tard de surmonter les difficultés futures. C’est comme ça qu’on se fraie un chemin dans la vie.

Je sais qu’en matière de musique, les choses ne sont pas souvent faciles, nous sommes dans une société où, dès qu’une femme se met à pratiquer un métier atypique comme la musique, tout suite, elle est indexée, assimilée parfois à des personnes aux mœurs légères. Pourtant, très souvent ce n’est pas le cas. Je crois que si elles veulent faire de la musique leur métier, elles doivent s’armer de beaucoup de courage, elles doivent se forger elles-mêmes une personnalité, pour tenir tête dans le milieu du Show-Biz car c’est très très important.

Je crois aussi qu’on ne doit pas venir à la musique parce qu’il y un phénomène de mode, car si c’est vraiment pour faire une carrière, il faut qu’elles puissent considérer la musique comme un métier comme les autres, un métier qui a ses exigences, ce qui nécessite un caractère pour faire face à ses exigences pour pouvoir avancer. Si j’ai un message à l’endroit des femmes pour cette fête du 8 mars, ma pensée va à l’endroit de toutes celles qui sont dans les campagnes.

Celles qui se battent nuit et jour pour le bonheur de leur foyer, de leur famille. Je sais que dans notre pays, la femme est sur tous les fronts, c’est vrai qu’elle donne la vie mais en plus de cela, c’est une que l’on retrouve partout dans tous les secteurs socioéconomiques et professionnels. Je souhaite à toutes les femmes du Burkina bonne fête mais surtout de rester toujours persévérantes.

Henriette KABORE

Mme Henriette KABORE, DG de l’Entreprise BTM (H.K) :

J’ai toujours été passionnée par le monde du bâtiment et surtout de ressembler aux hommes qui dominent le secteur. Depuis donc 1978, je suis dans le secteur et j’ai débuté en Côte d’Ivoire où j’ai pris des cours du soir ce qui m’a amenée là où je suis aujourd’hui.

Depuis 1994 je suis au Burkina Faso j’ai à mon actif des réalisations comme le siège de la BCB, celui de l’ONEA, l’Ambassade de la Libye, et beaucoup d’autres ouvrages. Nous sommes en train de réaliser un village SOS enfants qui a une capacité de 500 pensionnaires pour le compte de la Fondation SUKA. C’est donc dire que je suis dans un milieu qui plait où on ne chôme pas. Dans le milieu de l’entrepreneuriat en bâtiment, je me sens à l’aise, mais seulement, je remarque que je n’ai pas beaucoup de sœurs dans ce secteur, un secteur qui est pourtant porteur, et je ne comprends vraiment pas pourquoi elles ne veulent pas s’y engager. Je vaudrais profiter de l’occasion pour les y inviter parce que le secteur ne demande pas beaucoup.

En fait, il ne faut pas venir dans le bâtiment en tant que femme d’affaires, il faut venir en tant qu’ouvrier du bâtiment, c’est-à-dire avoir une notion du bâtiment, c’est très important. Pour avoir une notion du bâtiment, c’est très simple, il faut prendre des cours ou faire des stages dans les grandes société et être sur le terrain. C’est un domaine dans lequel il faut de la persévérance car vous n’êtes pas sans savoir que c’est un secteur dominé par les hommes.

Pour y essayer donc, il faut avoir de la volonté, être forte, ambitieuse et je l’avoue ce n’est pas un secteur facile, mais à force d’abnégation et de courage, on y arrive.
De mon expérience, je pense qu’il faut affronter ce défi lentement mais sûrement et avec les traits de caractère que j’ai décrits plus haut on y arrive. J’ai cherché à réussir dans ce secteur, et en tant que femme, je crois que la première des choses qu’il faut faire, c’est de garder sa dignité.

Outre sa dignité qu’elle doit préserver coûte que coûte, la femme ne doit pas n’ont plus oublier son statut.
Je dis cela parce que ce n’est pas aisé pour nous les femmes, je dirai même que c’est difficile pour nous d’aborder un maître d’ouvrage, d’aller voir un banquier, etc. on a toujours des préjugés sur nous et cela est très fréquent surtout en Afrique. Il nous faut donc permanemment prouver le contraire. Si j’ai évoqué la question du statut, c’est qu’il y a des femmes, aujourd’hui une fois qu’elles arrivent à acquérir un marché d’une certaine importance, elles oublient très vite leur statut.

Alors que la femme, quelle qu’elle soit, ne doit jamais oublier son statut de femme à la maison, au foyer. Ce statut ne doit pas être oublié devant le portail de la maison parce qu’il y a les enfants, il y a le mari.
Si donc la femme ne respecte pas ce statut devant son conjoint, au-dehors, elle ne représente rien parce que c’est à partir de son image familiale que la société la considère.

Elle doit respecter son mari quant bien même elle fait des affaires, son premier confident doit être son mari, et, une fois au foyer, elle n’est plus une femme entrepreneur encore moins une femme d’affaires, mais une épouse qui est soumise aux devoirs conjugaux. Ne jamais oublier les enfants, car il faut leur expliquer pourquoi on est très souvent au-dehors, parce que le plus souvent ils ne comprennent pas.

C’est ça le secret de la réussite de la femme et cela quel que soit le domaine dans lequel elle veut entreprendre. Si j’ai un conseil a donné aux femmes qui veulent venir dans le bâtiment, c’est d’abord le courage, l’humilité, mais surtout savoir ce que l’on veut. Soit on est ouvrier du bâtiment, ou on est une femme d’affaires. Moi je dis que quand on veut être entrepreneur, on est entrepreneur dans le bâtiment où l’on entreprend dans autre chose mais dans un domaine précis.

Il ne faut pas être une femme d’affaires sans affaires à faire. Il faut qu’on se respecte, surtout les femmes, on n’a qu’à laisser les hommes être des hommes d’affaires.
Je convie mes sœurs à rentrer dans le bâtiment car il y a des opportunités, mais comme je l’ai déjà dit quand elles vont venir, qu’elles s’arment de beaucoup de courage car il y a des rapaces, les hommes sont des rapaces il faut le dire, faut pas se leurrer, ils ne vont jamais laisser la place aux femmes, c’est à nous de nous battre et à montrer aux hommes qu’on peut faire comme eux, sinon mieux qu’eux.

Dorothée BATIGA

Dorothée BATIGA (D.B) : Consultante indépendante Expert Genre, Présidente du Conseil d’Administration de RECIF/ONG :

D’un point de vue personnel est-ce que j’ai réussi ? C’est la question que moi je me pose. D’un point de vue extérieur, d’autres penseront peut-être que j’ai réussi ; mais je dirai que c’est peut-être lié à un désavantage qui a été un avantage j’en sais rien, je suis née normale, j’ai eu un handicap très jeune et j’ai dû me battre pour marcher.

Ça n’a pas été facile. A l’école aussi, j’ai dû me battre pour être parmi les meilleurs. Le secret de la réussite, je dirai c’est peut-être dans le fait d’accepter d’assumer ce qu’on est, et de se battre pour atteindre toujours des objectifs beaucoup importants dans sa propre vie. Fixer toujours quelque part un idéal à atteindre qu’on n’atteint pas, ce qui fait qu’on est toujours dans une perspective où l’on se dit qu’il faut s’améliorer, apprendre.

J’avoue aussi que j’ai beaucoup été entourée par des personnes, qui étaient d’un certain âge que j’ai regardés travailler, certains ont été des modèles pour moi, d’autres pas. Je pense que pour tout être humain, la réussite réside d’abord dans l’effort qu’on fourni soi-même, c’est quelque chose de très contraignant, il faut accepter souffrir, accepter à un certain moment aussi être seul parce que ce n’est pas évident qu’on soit compris par tout le monde. Accepter le fait que les choix qu’on fait doivent être en adéquation avec beaucoup plus soi-même qu’avec ce que les autres attendent toujours parfois.

Je me rends compte qu’on ne peut pas faire plaisir à tout le monde mais l’important, c’est d’être en paix avec soi-même et d’avoir la conscience de ne pas faire du mal aux autres. Et surtout d’avoir l’impression que l’on contribue quand même à quelque chose dans la vie. Je sais qu’être une femme, ce n’est pas facile.

Parce qu’on est souvent élevée dans un environnement où l’on vous apprend beaucoup à être dépendante des autres mais surtout des hommes. Mais je pense que nous avons des spécificités féminines que nous devons développer pour contribuer au développement de notre pays. En tant qu’être humain, nous avons des capacités intellectuelles, nous avons des capacités du point de vue social que nous devons mettre à contribution pour aider à faire changer quelque chose dans ce pays-là.

Si j’ai un conseil à donner à mes sœurs, c’est de participer de faire tout pour qu’au-delà des satisfactions individuelles d’avoir peut-être réussi sa vie, on ne dise aussi que l’on doit apporter quelque chose aux autres. Parce que c’est nous qui avons la responsabilité de l’éducation des enfants, c’est nous qui avons la responsabilité de donner la vie, et c’est nous, pour moi, qui avons la responsabilité de construire le modèle social du Burkina de demain. Donc, cette responsabilité-là est très grande que l’on soit un petit enfant, une jeune fille, une femme mariée et même une femme d’un certain âge.

Je sais que c’est très difficile pour nous les femmes parce que très souvent nous avons des contraintes familiales et sociales qui ne nous permettent pas vraiment d’être libres pour exercer pleinement notre participation au développement du Burkina. Mais je pense que chaque femme où qu’elle soit, à quelque niveau que ce soit, peut apporter quelque chose dans l’environnement où elle évolue pour faire améliorer les choses dans sa vie et dans la vie de autres.

Par Frédéric ILBOUDO

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