Actualités :: Mortalité maternelle : Un drame inadmissible au XXIe siècle

« Mourir en donnant la vie ». Une triste réalité que vivent malheureusement encore des millions de femmes en ce XXIe siècle. Plus de 500 000 femmes meurent ainsi chaque année dans le monde de causes liées à la grossesse. La moitié de ces décès est enregistrée en Afrique. Au Burkina Faso, le ratio de mortalité maternelle est de 484 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes et reste parmi les plus élevés du monde.

Face à cette situation qui perdure, le ministère de la Santé a élaboré un plan d’accélération de la réduction de la mortalité maternelle et néonatale dans notre pays. Le document, qui a été validé le 3 mars dernier sous la forme d’une feuille de route, ambitionne de réduire d’ici 2015 le ratio de mortalité maternelle de 484 à 121 pour 100 000 naissances vivantes, et le taux de mortalité néonatale de 43 à 22 pour 1 000 naissances vivantes.

Pour atteindre cet objectif, la feuille de route doit « créer un cadre fédérateur des interventions efficaces et de mobilisation des ressources ». L’importance des ressources financières pour la réalisation de la feuille de route a d’ailleurs fait sortir le secrétaire général du ministère de la Santé, de sa réserve : « c’est bien beau d’élaborer des feuilles de route mais il faut que les moyens financiers suivent sinon, c’est zéro ; des partenaires font des promesses lors des planifications des plans et ne respectent pas après leurs engagements ».

Un coup de gueule qui a le mérite de mettre le doigt sur le vrai problème de nos programmes, plans et autres initiatives de développement socio-sanitaire. Plusieurs plans dorment ainsi dans des tiroirs par manque de financement. L’Etat s’étant trop souvent appuyé sur des partenaires financiers qui ont très vite fait de perdre tout intérêrt pour des initiatives qu’ils ont eux mêmes suscitées. Nos pays devraient donc compter d’abord sur leurs propres ressources en élaborant des plans à leurs mesures.

Tout comme pour certaines maladies reléguées aux oubliettes car ne frappant que les pays pauvres, le drame de la mortalité maternelle préoccupe très peu les pays industrialisés.

Toute l’attention portée à l’Afrique en cette période de grippe aviaire est illustrative du cynisme de la communauté internationale. Loin d’être une « solidarité gratuite », l’élan actuel part de l’évidence qu’il n’y aura pas de rempart possible même pour les nations nanties si un seul pays au monde ne réussit pas à vaincre l’épidémie de la grippe aviaire.

Hamado NANA

Sidwaya

La Poste Burkina Faso : « Malgré la crise sécuritaire, les (...)
Burkina/Aliments pour animaux : La société de nutrition (...)
Forum national de l’eau et de l’assainissement : Des (...)
Caisse nationale d’assurance maladie universelle : Un (...)
Utilisation du gaz butane : Les bouteilles de 1 à 12,5kg (...)
Burkina/Education : 549 établissements scolaires (...)
Burkina/32e AG de la fraternité sacerdotale : Les (...)
Burkina/Police nationale : 745 élèves sous-officiers ont (...)
Tour de la reconquête : Soumaïla Sorgho de l’AJCK (...)
Burkina : Certains quartiers de Ouagadougou (...)
Burkina/ SNC 2024 : Le ministre des transports alerte (...)
Loterie nationale burkinabè : L’enseignant-chercheur Joël (...)
Lutte contre le terrorisme : Les autorités coutumières (...)
Les casinos en ligne : Retrait immédiat pour une (...)
Plongez dans l’univers infini de Space Fortuna (...)
Campagne agricole 2024-2025 : Des « intrants de qualité (...)
Education : Le Capitaine Ibrahim Traoré, enseignant (...)
Burkina/Justice : La Cour administrative d’appel rejette (...)
Burkina/Education : Le nombre de structures éducatives (...)
Capitaine Ibrahim Traoré aux FDS des Cascades : « (...)
Inclusion des personnes atteintes d’albinisme : La phase (...)

Pages : 0 | 21 | 42 | 63 | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | ... | 36498


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés