Actualités :: Police de proximité : Le quadrillage s’élargit

La mise en œuvre de la police de proximité, à laquelle la province du Kourittenga a servi de zone pilote, s’étend aux régions du Centre-Est, du Centre-Sud et de l’Est. C’est Fada, la cité de Yendabli, qui a abrité la cérémonie marquant le début des activités des Comités locaux de sécurité (CLS) desdites zones, le 21 février 2006, sous la présidence du ministre Djibril Bassolé de la Sécurité.

« Après donc Koupéla, le ministre Bassolé estime que l’expérience de la police de proximité pourrait être étendue aux régions du Centre-Est, de l’Est et du Centre-Sud au cours de 2006 ». Ainsi écrivions dans un compte rendu de mission d’évaluation de la mise en œuvre de la police de proximité à Koupélà, le 19 janvier dernier (cf. l’Obs. n° 6562 du 23/01/06).

Eh bien, c’est chose faite, car Fada, la capitale de la région de l’Est, a abrité hier 21 février 2006, soit seulement un mois après, une cérémonie s’inscrivant dans la poursuite de la mise en œuvre de ladite expérience, à laquelle la province du Kourittenga a servi de pilote.

Les régions de l’Est, du Centre-Est et du Centre-Sud sont les zones les plus touchées par les attaques à main armée. C’est le ministre Bassolé lui-même qui l’a dit au cours de la cérémonie. Et le secrétaire général de la région de l’Est ne l’a pas démenti en donnant des statistiques accablantes, émanant du Groupement départemental de Gendarmerie de Fada. En 2005, cette structure a enregistré 209 cas dont 61 au Centre-Est contre 148 pour la région de l’Est.

Cette situation s’explique en partie par la couverture sécuritaire, qui offre, reconnaît M. Bassolé, des espaces aux malfaiteurs. Dans les trois régions concernées par la présente cérémonie, a-t-il dit, sur un total de 76 départements, 33 ne disposent ni d’un commissariat de police ni d’une brigade de gendarmerie alors qu’ils administrent 681 villages sur 2108 que comptent les trois localités.

Conséquence, les populations, a poursuivi le ministre, se sentent géographiquement et psychologiquement éloignées des services de sécurité et ont l’impression d’être abandonnées par les pouvoirs publics à leur sort face au banditisme. Djibril Bassolé a donc conscience de la nécessité de combler les lacunes de la couverture sécuritaire par "l’accroissement des effectifs des forces de l’ordre et la réalisation d’infrastructures de sécurité dans chaque département au plus près des populations ».

L’objectif, à travers la police de proximité, a-t-il rappelé, c’est que les forces de sécurité publique, tout en intensifiant les patrouilles et les interventions classiques pour démanteler les bandes armées, développent avec les populations des villages et secteurs des actions de prévention. Cette stratégie, qui tire son fondement des valeurs de concertation de notre société, vise l’établissement d’un partenariat actif et constructif entre populations et sécurité publique.

Le bourgmestre de la cité de Yendabli (Fada) et le secrétaire général de la région de l’Est, qui se sont succédé à la tribune, ont tous les deux indiqué que l’insécurité constitue le principal obstacle au développement de la ville et de la région qui, pourtant, regorgent d’énormes potentialités économiques. Ils ont cependant exprimé leur espoir de voir le banditisme reculer avec la mise en place des Comités locaux de sécurité (CLS). Dans tous les cas, de l’avis du ministre Djibril Bassolé, « l’insécurité n’est pas une fatalité ».

Il estime qu’avec l’esprit de solidarité, appuyé d’un sens de l’organisation et du désir de vivre en paix... », notre pays débarrassera toutes les localités de toutes les formes d’agression et de désordre.

Le ministre Bassolé a, par la suite, donné l’ordre aux autorités locales de chaque région de procéder à l’installation officielle des CLS avant de remettre les clés de 125 motos plus une dotation en carburant aux responsables des forces de défense et de sécurité des trois régions. Il a à cette occasion élevé le comédien Mbaboanga, dont la troupe a présenté un sketch sur le partenariat nécessaire entre services sécurité et populations, au rang de partenaire dans la mise en œuvre de la police de proximité. La présence de représentants du collectif « Devenons citoyens » a été également saluée.

Hamidou Ouédraogo

L’Observateur

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