Le ministère de la Sécurité a décidé d’interdire la fabrication, la détention et la commercialisation des armes de fabrication locale au Burkina pour juguler le grand banditisme. A cet effet, la police nationale a fait une descente sur trois sites de fabriques d’armes le 18 février 2006 à Ouagadougou, où les matériels de fabrication des propriétaires ont été saisis.
Les armuriers de Ouagadougou ont vécu une matinée trouble le 18 février 2006.
Pour cause, une équipe de la police nationale, dirigée par le commissaire Elie Tiendrébéogo suivie de la presse, ont effectué une descente sur le terrain dans les secteurs n°22, 17 et 16 de Ouagadougou. L’objectif de l’opération a été de démanteler trois sites de fabrications d’armes locales, car selon le ministre de la Sécurité, Djibrill Bassolé, « Les armes de fabrications locales sont beaucoup utilisées ces temps qui courent par les coupeurs de route et les bandits. Nous allons, de ce fait, interdire leur fabrication ».
Dans les trois ateliers visités, les propriétaires ne disposaient pas d’agrément de fabrication d’armes. Pourtant, au secteur n°22, Tampouy, Karamoko Traoré, dans son atelier fabrique des fusils de chasse et de calibre 12. Il est également réparateur d’armes. M. Traoré a affirmé vendre ses armes aux individus ayant une autorisation d’achat et de port d’arme. Le coût d’un fusil chez lui avoisine 110 000 F CFA.
Tout comme M. Traoré, Noé Bambara, autre armurier au secteur n°16, Paglayiri, procède à la fabrication, réparation et à la confection de pièces de rechange pour des armes.
Au secteur n°17, Pissy, à l’endroit de la police, Adama Kaboré a affirmé qu’il ne répare que des armes dans son atelier. L’opération a été lancée à l’occasion d’une conférence de presse, transformée en une « opération terrain » sur trois des huit sites de fabrication d’armes locales répertoriés par la police à Ouagadougou. Le ministre de la Sécurité a fait observer que l’opération d’interdiction de fabrication, de détention et de commercialisation d’armes locales sera étendue sur tout le territoire.
Pour M. Bassolé, « cela vise à réduire le grand banditisme au Burkina et à mettre fin à la fabrication illicite d’armes ». Il ajoute, « ces armes n’ont pas d’utilité sociale ». C’est ainsi que la police a saisi le matériel de fabrication, les armes en réparation et celles fabriquées par les armuriers visités.
Ali TRAORE (traore_ali2005@yahoo.fr)
Sidwaya
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