Actualités :: Le Sida dans les milieux de travail : lutter contre la discrimination

La discrimination ou le phénomène de rejet dont les personnes infectées par le VIH/SIDA font parfois l’objet de la part de la société en générale peut aussi se manifester dans le domaine de l’emploi, au moment du recrutement, ou au sein de L’entreprise. Le code du travail du Burkina Faso est pourtant clair sur la question.

Il dispose en effet : "l’employeur doit s’interdire toute discrimination de quelque nature que ce soit, en matière d’accès à l’emploi, de conditions de travail, de formation professionnelle, de maintien dans l’emploi ou de licenciement, notamment par rapport au statut sérologique et à l’appartenance syndicale du travailleur" (article 48). L’affirmation de ce principe de non-discrimination liée au VIH/SIDA rejoint la vision de l’Organisation internationale du travail (OIT) qui a initié, dans cette optique, un vaste programme dénommé "Programme d’éducation sur le VIH/SIDA dans les lieux de travail" avec des projets dans vingt-deux pays à travers le monde.

Au Burkina Faso, le lancement des activités du Projet OIT/USDOL/Burkina Faso a eu lieu le 2 décembre 2005.

Financé par le département du Travail des Etats-Unis d’Amérique, et piloté par le ministère du Travail et de la Sécurité sociale de notre pays, le projet a pour objectifs, selon David Guiré, le coordonnateur, d’informer et de sensibiliser les mandants tripartites (pouvoirs publics, employeurs et travailleurs) sur la prévention du VIH/SIDA dans les milieux de travail d’une part, et d’autre part, sur la prise en charge efficace des travailleurs qui seraient atteints.

Des actions qui s’inscrivent dans le cadre des principes édictés par l’OIT et qui comprennent : - le rejet de toute discrimination fondée sur la séropositivité ; - la reconnaissance du VIH/SIDA en tant que question liée au lieu de travail ; - l’égalité entre hommes et femmes ; - le milieu de travail sain et sûr ; - la nécessité du dialogue social, des programmes de prévention, des soins et de soutien en tant que moyens d’actions essentiels contre le SIDA dans le monde de travail ; - le maintien dans l’emploi sans considération de la séropositivité ; - le respect de la confidentialité ; - la liberté de chacun de consulter et de se soumettre à un dépistage, et surtout le rejet du dépistage comme préalable à l’embauche ou comme obligation au cours de l’emploi.

Le SIDA constitue une réalité qui entrave le développement des pays. Consciente de cela, l’OIT, institution qui a compétence pour les questions relatives au travail, à travers son programme, veut faire prendre conscience de l’impact économique et social dans le monde de travail, aider les mandants tripartites à fournir leur part d’efforts dans tout ce qui est entrepris au niveau national pour juguler le fléau et pour atténuer ses effets et vaincre les réactions de discrimination et d’intolérance devant la séropositivité. En d’autres termes, il s’agit d’engager une riposte mondiale au SIDA.

Agissant dans cette perspective, le projet OIT/USDOL/Burkina Faso a déjà tenu des ateliers de sensibilisation des mandants tripartites burkinabè. Rencontres au cours desquelles un certain nombre de problèmes ont été soulevés : l’insuffisance de formation des employeurs et travailleurs sur la question du VIH/SIDA, la persistance de la stigmatisation et la discrimination notamment. Sur le plan organisation et la discrimination notamment.

Sur le plan organisationnel, le projet entend apporter son appui à la mise sur pied de comités d’entreprise, à l’organisation de dépistages au sein des entreprises de façon discrète et anonyme et contribuer à assurer la discrétion dans le mécanisme de prise en charge aux côtés des entreprises qui en font déjà. Il envisage aussi, en collaboration avec les pouvoirs publics, les employeurs et les travailleurs, d’élaborer bientôt un plan d’action et des indicateurs de suivi des performances. La première phase du projet prend fin en 2008.

Crépin Somda
Le Pays

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