Actualités :: Ouagadougou : Quand certains étudient, d’autres boycottent

Au Burkina Faso depuis 22 ans maintenant les 6 et 7 décembre les cours sont boycottés dans plusieurs établissements scolaires de la ville de Ouagadougou. La raison de ce boycott est la commémoration de l’anniversaire de la mort de l’élève Flavien Nebié. Il a été tué le 6 décembre 2000 à Boussé, dans la province du Kourwéogo, région du Plateau-central lors d’une manifestation pour demander justice pour l’assassinat du journaliste Norbert Zongo. Il était élève en classe de CM2.

Ce matin du mercredi 7 décembre, à Ouagadougou dans plusieurs écoles il n’y a pas eu cours. Et cela depuis hier le 6 décembre. Au lycée Marien N’Gouabi, l’un des plus grands de la capitale burkinabè, certains élèves de l’établissement sont rentrés dans les classes autour de 8h pour déloger leurs camarades, ont expliqué certains élèves.

Autour de 10h, l’établissement était presque vide, la plupart des élèves étant rentrés chez eux. Quelques-uns sont restés pour réviser leur cours et faire des exercices.

Dans une classe de terminale, un groupe d’élèves est en train de discuter sur un exercice de mathématiques. K. Sawadogo est celui qui tient la craie. Pour cet élève, il n’est pas question d’aller à la maison avant 17h. « Je suis en classe de terminale D. Pour avoir un bon résultat à la fin de l’année je dois travailler dur. En travaillant avec mes amis, ils m’expliquent les parties que je ne comprends pas et moi aussi je fais pareil quand ils ne comprennent pas », dit l’élève.

Dans une autre classe plus loin, N. Dabiré révise ses cours. Elle est en classe de seconde. Elle estime que ceux qui boycottent les cours ne veulent pas travailler. Parce que selon elle, il y a plusieurs manières de lutter pour demander justice sans forcément interrompre les cours.

Dans un collège à Tampouy, le vigile de l’école avait empêché les élèves "délogeurs" d’avoir accès à la cour de l’école. Mais ce sont les élèves de l’établissement qui ont commencé à taper les portes et les fenêtres pour demander l’arrêt des cours. Plusieurs se sont rués vers le portail. Et n’ayant pas le choix, le vigile a été obligé d’ouvrir la porte, ont raconté certains élèves.

Le constat fait est que dans plusieurs établissements se sont les élèves au sein des établissements qui décident de boycotter les cours.

Néanmoins, quelques écoles sont opposées à ce boycott. C’est le cas d’un lycée privé situé à Tampouy. Dans cet établissement, les élèves ont décidé de ne pas arrêter les cours. Selon plusieurs d’entre eux, leur avenir dépend de l’éducation. « Quand ils sont arrivés ici, nous les avons chassés. Nous n’allons pas permettre à ceux qui ne savent pas ce qu’ils veulent de venir perturber nos cours. Car aujourd’hui, celui qui n’est pas bien éduqué ne pourra vraiment pas s’en sortir. Tout est basé sur la qualification », a laissé entendre L. Ouédraogo, élève en classe de première.

Puis elle ajoute : « les autorités doivent attraper ces élèves grévistes pour les envoyer au front. On ne grève pas pour grever, il faut vraiment un motif valable ».

Ramata Diallo
Lefaso.net

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