Actualités :: Justice : Le magistrat S. Antoine Kaboré lève le voile de mystère sur « Le (...)

La justice est tout aussi mystérieuse qu’effrayante pour le commun des citoyens. Le procureur se trouve, de par son rôle de garant de l’ordre dans la société, être l’acteur judiciaire le plus exposé de ce paysage judiciaire. Au Burkina, dans plusieurs affaires les unes aussi médiatisées que les autres, le procureur a été sous le feu des critiques, favorisées par la polarisation de l’opinion, selon l’objet en cause. Cela montre bien la délicatesse de la mission de cette autorité à qui appartient l’initiative de poursuite des citoyens, selon son appréciation. C’est sans doute ce coin du voile que vient lever cet ouvrage du magistrat et ancien secrétaire général du Syndicat autonome des magistrats burkinabè (SAMAB), Sandaogo Antoine Kaboré, actuellement conseiller à la Cour d’appel de Ouagadougou. « Le métier de procureur », titre de l’ouvrage, sera officiellement mis à la disposition des praticiens, des théoriciens et de tous ceux qui s’intéressent à cet important pan de la vie judiciaire à travers une cérémonie de dédicace, ce vendredi 25 novembre 2022 à 18h.

« Même si on répète souvent facilement que “Nul n’est censé ignorer la loi”, combien de citoyens de combien de pays connaissent réellement les méandres de la loi, aussi bien dans les textes que dans son mode de fonctionnement ? Pourtant, que nous en soyons conscients ou non, depuis l’acte qui atteste de notre naissance jusqu’au certificat qui prouve que nous ne sommes plus de ce monde, la loi et les personnes qui en sont les garantes et les bras agissants interviennent directement ou indirectement dans nos vies quotidiennes, personnelles, professionnelles, sociales, politiques, et dans nos interactions avec les autres membres de la société. C’est pour cette raison que ce livre, aussi technique qu’il soit, et intéressant au premier chef les étudiants, chercheurs, enseignants et spécialistes du domaine du droit et de la justice, entrera tout aussi naturellement dans la bibliothèque de tout citoyen. Le simple fait de savoir lire fait de tout lecteur, le public potentiel de ce livre », plante ainsi le décor le magistrat Sandaogo Antoine Kaboré.

Ce qui présente bien, dira-t-on, la place de « Le métier de procureur »…par lequel, l’auteur entend braquer les projecteurs sur cette autorité judiciaire, aussi bien le procureur du Faso que le procureur général, les missions assignées, les règles et principes qui gouvernent l’action, les rapports avec le ministre de la justice, les officiers de police judiciaire et les auxiliaires de justice.

Bien connu des plateaux de débats sur les questions judiciaires et/ou d’actualité, Sandaogo Antoine Kaboré a occupé des responsabilités dans des structures syndicales, dont le Syndicat autonome des magistrats burkinabè (SAMAB) qu’il a dirigé de 2014 à 2018. Conseiller à la Cour d’appel de Ouagadougou, M. Kaboré est également, à ce jour, chargé d’enseignements dans des universités publiques et privées du Burkina Faso ainsi que dans des écoles de formation.

Magistrat depuis 2005, Sandaogo Antoine Kaboré a auparavant occupé plusieurs responsabilités, dont celles de procureur du Faso près le tribunal de grande Instance de Koudougou, juge au tribunal administratif de Ouagadougou, substitut du procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Ouagadougou.

Outre la direction des affaires juridiques et du contentieux au ministère de l’Environnement qu’il a dirigée, le magistrat Kaboré a exercé à la direction générale de la politique criminelle et du sceau du ministère de la Justice.

C’est donc un passionné du métier du Parquet et détenteur de plusieurs certifications, notamment sur le métier de procureur (à l’École nationale de magistrature de Paris) et en techniques spéciales d’investigation (dans divers pays partenaires du Burkina Faso), qui couche à travers cet ouvrage, des éléments dont ont besoin de nombreux acteurs et usagers de la justice.

Ici, Antoine Kaboré (au milieu) et des proches collaborateurs, lors du XIIème congrès ordinaire du SAMAB, en juin 2018

« Le métier de procureur est une charge énigmatique, mythique. C’est un métier incompris qui charrie des récriminations, des critiques. Le procureur du Faso est une autorité à la fois enviée, convoitée et crainte. Il est parfois détesté aussi bien par la victime que le bourreau. L’on souhaite être son ami, mais l’on s’efforce de lui cacher ‘’nos parts d’ombre’’ afin éventuellement d’échapper à ses fourches caudines », introduit la page 13 de « Le métier de procureur ».

Par la page suivante, l’auteur soulève : « Dans un pays où ‘’le passif judiciaire’’ s’analyse surtout par rapport à la gestion des affaires pénales, le métier de procureur devient un enjeu majeur. Il se pose comme une institution incontournable, centrale, décisive pour la rédemption de la justice et le rayonnement de la société », avant d’expliquer plus loin à la page 17 que « Le Burkina Faso a, en tant qu’ancienne colonie française, hérité de cette institution aux indépendances »

L’auteur poursuit en précisant que les réformes constitutionnelles et législatives intervenues en 2015 ont affranchi le Parquet au Burkina Faso des pouvoirs politiques, notamment exécutif, pour le mettre au service exclusif de la société, de l’intérêt général ; cet intérêt pouvant être, à bien des points, différent et éloigné de celui des gouvernants ou des membres du pouvoir politique.

« Dans un pays en pleine mutation politique comme le nôtre, les nombreuses attentes citoyennes en matière de protection des droits et libertés fondamentaux placent inéluctablement le ministère public burkinabè face à des défis. (…). La protection légale de tous les habitants du Burkina Faso, le droit à un procès équitable devant une juridiction indépendante, impartiale appliquant la présomption d’innocence et respectant les droits de la défense est une exigence constitutionnelle qui doit être la pierre angulaire de l’action des procureurs au Burkina Faso », situe l’auteur à travers les pages 111 et 120.

En attendant d’en savoir davantage à partir de vendredi 25 novembre 2022, date prévue pour la parution de l’ouvrage, on retient que de « Le métier de procureur » sera mis à la disposition des usagers à la somme de 8 000 FCFA.

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

Burkina/Affaire “escroquerie de commerçants” : Roch (...)
Burkina/Arrestation de Me Guy Hervé Kam : Le délibéré de (...)
Burkina Faso : Acquisition de 75 véhicules militaires (...)
Burkina : La 53e promotion de l’École nationale de police (...)
Burkina : La douane rend hommage à une soixantaine de (...)
Burkina : Le Programme de développement d’urgence a (...)
Mise en œuvre du projet "Développement circulaire de bio (...)
Burkina/Police nationale : La question du management (...)
Burkina/Région du Centre-sud : L’UNFPA veut réduire le (...)
Lycée mixte de Gounghin : Les promotions 1998 à 2007 (...)
Burkina : Le syndicat des inspecteurs de l’enseignement (...)
Burkina : « Il serait bon que tous ceux qui sont (...)
Koudougou / Conduite de taxi-moto : Plusieurs jeunes en (...)
Burkina/Enseignement : Le gouvernement s’active pour (...)
Burkina / Santé communautaire : La stratégie nationale (...)
Burkina/ Gestion des risques agricoles : L’AP/SFD-BF (...)
Ouagadougou : La Coordination Nationale de Lutte contre (...)
Burkina : Le tableau de bord du commerce et des marchés (...)
Ouagadougou : Des voleurs appréhendés au quartier (...)
Burkina : 1 295 structures éducatives ont rouvert à la (...)
Ouagadougou : Poko libérée d’une grosse tumeur du nez (...)

Pages : 0 | 21 | 42 | 63 | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | ... | 36435



LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés