Actualités :: Foncier au Burkina : Le COFRL/B outille 40 femmes sur les techniques de (...)

Le Consortium des organisations des femmes rurales leaders du Burkina (COFRL/B) a organisé une formation au profit de 40 femmes rurales leaders et responsables d’associations sur les procédures d’obtention des Attestations de possessions foncières rurales (APFR) et les techniques de plaidoyers. Elle s’est ouverte ce lundi 21 novembre 2022, à Ouagadougou.

Il s’est agi de promouvoir la sécurisation foncière au profit des femmes rurales du Burkina Faso par leur implication dans l’application de la réforme foncière. Les résultats attendus à travers cette formation sont : que des participantes issues de toutes les régions du Burkina Faso soient formées sur les procédures d’acquisition des APFR et qu’elles soient formées sur les techniques de plaidoyer. Cette formation s’inscrit dans le cadre du projet d’appui à la sécurisation foncière des femmes rurales du Burkina Faso et leur contribution à la prévention et à la gestion des conflits fonciers.

Ces femmes leaders sont venues des quatre coins du Burkina Faso

Ce projet est né d’un constat : au Burkina Faso, il y a un faible taux d’accès à la terre chez les femmes. Et pourtant, elles constituent 52% de la population. Aussi, elles ont un apport considérable dans la production agricole nationale. C’est fort de ce constat que le COFRL/B a vu le jour. Cette faîtière regroupe en son sein 27 associations, réseaux, des unions, des fédérations et coalitions reparties dans toutes les régions du Burkina Faso.

Des responsables des ministères du Genre, de la Famille et de l’Agriculture ont participé à cette formation

« Les femmes rurales sont dans la production agricole, la transformation et la commercialisation. Elles rencontrent des difficultés en ce qui concerne l’accès à la terre et à sa sécurisation. Parmi les conflits qui minent actuellement notre pays, il y a une grande place pour ceux fonciers au niveau communautaire. Ces conflits fonciers représentent une lourde responsabilité pour les femmes rurales. C’est pour cela que nous réfléchissons à changer les choses. Nous voulons travailler à la prévention et à la gestion dans la résolution de ces crises », s’est exprimée la présidente du COFRL/B, Rahamata Laetitia Koudougou.

Rahamata Laetitia Koudougou a expliqué que ces femmes leaders vont à suite de la formation être des relais au niveau de leurs communautés

Vers un accès sécurisé des terres pour les femmes issues des zones rurales

Salimata Zoma a été l’une des bénéficiaires de ce renforcement des capacités. Pour elle, cette formation vient à point nommé. « En tant qu’étrangère du côté de l’époux, on a du mal à avoir un accès sécurisé au niveau des terres. Nous avons des portions de terres, mais elles ne sont pas sécurisées. Nous sommes en train de lutter pour aller vers la sécurisation des terres afin d’être dans la quiétude et de produire en grande quantité. Cela va participer à la souveraineté alimentaire au Burkina Faso. Une fois que la femme a eu sa terre, elle pourra mieux investir pour que la terre soit riche parce qu’apparemment, on donne des terres pauvres aux femmes », a-t-elle confié.

« Nous espérons qu’à la fin du projet, les femmes puissent prendre ce défi à bras le corps et continuer le combat » Dramani Ouédraogo

Dans cette quête pour favoriser la sécurisation foncière des femmes rurales, la coalition a été soutenue par la fondation Konrad Adenauer. Cet accompagnement a été traduit à travers des formations au niveau national et sous régional. Le coordonnateur national de la fondation Konrad Adenauer, le Dr Dramani Ouédraogo s’est réjoui « que le consortium puisse devenir autonome. Ce consortium est suffisamment outillé aujourd’hui pour mener à bien ce combat qui est la défense des droits fonciers de la femme en milieu rural », a-t-il signifié. Il a annoncé que la fondation est en train de mettre en place une clinique juridique pour le consortium. Cette formation va prendre fin le 22 novembre 2022.

SB
Lefaso.net

Manifestations contre la vie chère : La part d’intox
Abdoulaye Sougouri, maire de Ouahigouya : "La marche (...)
Manifestations contre la vie chère : Le credo du député (...)
Cheick Dimkisido Ouédraogo, premier président de la Cour (...)
Justice burkinabè : Les misères de Siaka Koro
Vie de famille : "Honore ton père et ta mère..."
Enseignement catholique : Contribuer à une meilleure (...)
Bobo-Dioulasso : Retour à la normale
Bobo Dioulasso après les manifestations : Les affaires (...)
Casse de la vie chère : La vie chère n’a pas de couleur (...)
Libertés publiques au Burkina Faso : L’organisation (...)
Justice militaire : Où se planque donc le capitaine (...)
Ministère des Enseignements : Des élèves du lycée (...)
Sécurité routière : Une politique pour réduire le taux (...)
Fonds d’appui à l’Etat de droit : A l’heure de l’évaluation
Campus de Zogona : La cité universitaire au rythme de la (...)
A Bobo-Dioulasso, le gouvernement appelle au (...)
Actes de vandalisme : La flambée des prix est-elle la (...)
Bobo-Dioulasso : Paysage après la tempête
Guerre contre la vie chère à Bobo : "Des blessés, mais (...)
Manifestations contre la vie chère à Bobo-Dioulasso : Les (...)

Pages : 0 | ... | 32340 | 32361 | 32382 | 32403 | 32424 | 32445 | 32466 | 32487 | 32508 | ... | 36246


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés