Actualités :: Initiative présidentielle « assurer à chaque enfant en âge scolaire, au moins (...)

Au Burkina Faso, la journée mondiale de l’alimentation qui est célébrée chaque 16 octobre de l’année a été célébrée en différé, ce 17 octobre 2022. A cette occasion, l’initiative présidentielle « assurer à chaque enfant en âge scolaire, au moins un repas équilibré par jour » a organisé un repas communautaire avec les élèves de Salouka Est, école où sont scolarisés des écoliers déplacés internes. Le site est situé dans la commune de Ouagadougou et plus précisément dans l’arrondissement de Nongr-massom.

En 2014, l’Enquête nationale d’iode et de l’anémie au Burkina Faso (ENIAB) publiait que chez les enfants du préscolaire et du primaire, la prévalence de l’anémie a été estimée à 68% avec des variations inter-régionales allant de 52,3% dans la région du Centre à 79,8% dans la région du Plateau central. Ces chiffres honteux se sont sans l’ombre d’un doute accrus en 2022, au regard de la crise économique qui sévit avec rage, couplée à la question sécuritaire avec son corollaire d’enfants déplacés internes et dont le nombre ne se compte plus.

L’initiative présidentielle « assurer à chaque enfant en âge scolaire, au moins un repas équilibré par jour » a tenu à remercier les partenaires que sont la FAO, le GIZ, le PAM, l’AFD, USAID, ICCO Coopération, CRS, AGRA l’UNICEF, la Banque mondiale, JJL FIDA.

Face à ce tableau sombre qui montre les difficultés auxquelles sont confrontés les enfants quant à l’obtention d’une alimentation saine et équilibrée, l’initiative présidentielle « assurer à chaque enfant en âge scolaire, au moins un repas équilibré par jour » a organisé un repas communautaire avec les élèves de Salouka Est, histoire de leur témoigner que leurs cris de cœur ne tombent pas toujours dans l’oreille d’un sourd.
Cette initiative s’inscrit en étroite ligne avec le thème de cette 42e édition qui est : « Ne laisser personne de côté : améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie. »

Les élèves recevant leur repas composé d’un plat de riz, des oranges et du yaourt

« Notre choix s’est porté sur cette école parce qu’il y a ici des déplacés internes. Vous avez vu l’engouement de ces enfants. Ce sont des enfants qui parfois ne mangent pas. Vous pouvez constater que pour ces enfants-là, manger comme ça est perçu comme un rêve. Nous espérons donc que d’autres personnes vont se solidariser à cette action, la pérenniser, pour qu’elle s’inscrive dans la durabilité. Il ne faut pas que ce soit des actions superficielles qui tiendront juste pour deux ou trois jours » a souhaité Dr Gisèle Alice Sidibé/Anago secrétaire permanente de l’institution.

La secrétaire permanente de l’initiative présidentielle « assurer à chaque enfant en âge scolaire, au moins un repas équilibré par jour » Alice Sidibé, au milieu. Le directeur de l’école Salouka Est, Inoussa Zango à gauche. L’assistant au représentant du chargé de programme Ibrahim Ouédraogo, à droite.

Que de joie donc pour ces élèves qui, pour la plupart, voient en cela un luxe qu’ils ne peuvent se payer. « Nous avons reçu des cadeaux. Nous sommes contents parce que ce n’est pas tous les jours qu’on gagne ça. On a eu du riz, des fruits et du yaourt. Je vais bien travailler pour être généreux comme eux aussi quand je vais grandir » s’est exclamée Louise Nadinga, toute en joie.

« Je vais bien travailler pour être généreux comme eux aussi quand je vais grandir » Louise Nadinga

Pour le directeur de l’école, Inoussa Zango cet apport est une bouffée d’oxygène pour eux car dit-il : « nous enseignons aux élèves qu’il faut manger sain et équilibré, mais nous savons pertinemment que les conditions pour satisfaire ce besoin sont très souvent difficiles. Avec ce genre d’initiative qui joue positivement sur la santé de nos élèves, nous sommes encore plus motivés à fournir des efforts afin de mieux former ces enfants qui seront les hommes de demain. »

Une vue du Yaourt partagé aux élèves

Il faut en outre souligner que ce repas a pu être offert aux élèves, grâce aussi à la contribution de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). La FAO, par la voix de son assistant au représentant du chargé de programme, Ibrahim Ouédraogo, a réaffirmé son engagement à œuvrer pour que l’alimentation saine et équilibrée soit une réalité à Ouagadougou et partout ailleurs au Burkina Faso.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

Burkina/Lutte contre la corruption : Prestation de (...)
Pélagie Nabole : Sur les Voies de la Communication, du (...)
Burkina/ Jeûne de Ramadan 2024 : Des journalistes et (...)
Procès Adama Siguiré vs CGT-B : L’audience reprend ce (...)
Instauration des journées nationales d’engagement (...)
Burkina / Elèves déplacés internes : Entre intégration et (...)
Ramadan et la femme : « La sagesse musulmane voudrait à (...)
La révolte d’Alassane Moumini en 1908 : Un très grand (...)
Journées nationales d’engagement patriotique et de (...)
Autorité de régulation du secteur de l’énergie (ARSE) : (...)
Burkina / 8 mars 2024 : Les femmes d’Essakane (...)
Burkina/Gestion de l’eau : Le schéma directeur (...)
Agroécologie dans les systèmes alimentaires : Des acteurs (...)
Ouagadougou : Les Ateliers Sankaristes abordent la (...)
Burkina/ Développement communautaire : L’Association pour (...)
Burkina : Les points focaux des opérateurs du programme (...)
Une école sur le terrain de l’indigo au Ghana
Burkina/Vœux du nouvel an 2024 : Le collectif syndical (...)
Burkina/Détention de Me Guy Hervé Kam : Des femmes du (...)
Burkina/ décoration d’intérieur : Edwige Oulé, celle qui (...)
Burkina : Le buste de Thomas Sankara veille désormais (...)

Pages : 0 | 21 | 42 | 63 | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | ... | 36267


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés