Actualités :: Burkina : « La rue peut donner le pouvoir mais la rue ne peut pas gouverner (...)

Connu dans le milieu de la société civile pour sa position tranchée par rapport à la présence des militaires français au Burkina Faso, Nestor Podassé se sent de plus en plus galvanisé dans sa lutte, au regard des derniers évènements. Dans cette interview réalisée le mardi 25 octobre 2022, le coordonnateur national de Planète des jeunes panafricanistes-Burkina Faso revient sur sa participation aux assises nationales du 14 octobre 2022 et livre son analyse sur la situation nationale. Nestor Podassé dit "Mandela 1er" est naturothérapeute et président de l’Association des naturothérapeutes des Hauts-Bassins.

Lefaso.net : Parlez-nous plus en détail de votre parcours

Nestor Podassé : Je suis né en Côte d’Ivoire, à Yaokro. J’ai commencé mon école primaire là-bas avant de continuer ici au Burkina Faso. J’ai fait le lycée à Banfora avant de repartir en Côte d’Ivoire. Avec la crise de 2002-2003, je suis rentré. Quand je suis revenu, j’ai travaillé avec mon oncle, l’ancien commandant de la gendarmerie, Palé, à Banfora. Après, j’ai quitté pour me lancer dans mes propres activités en 2007. Après cela, je faisais l’agriculture et la ferme. En 2012, suite à la maladie de ma petite sœur, j’ai embrassé la carrière de naturothérapeute. En 2020, je suis allé en Côte d’Ivoire, à l’Institut ivoirien de recherches et d’éducation en orthobiologie pour me spécialiser. A mon retour, j’ai créé mon cabinet à Bobo-Dioulasso. La même année, au cours du mois de mai, les pairs de la faîtière naturo de la région m’ont porté président de naturo [naturothérapeutes] pour un mandat de cinq ans. En 2021, j’ai été désigné coordonnateur national de Planète des jeunes panafricains, section du Burkina Faso.

Vous animez plusieurs plates-formes et mouvements panafricanistes ; pouvez-vous nous les présenter ?

En dehors de Planète des jeunes panafricains dont je suis le coordonnateur national, pour les autres plateformes, ce sont des coalitions. Il y a les organisations de la société civile du Sahel ; le M30, qui est national ; le Bloc panafricaniste, qui est international. Lorsque votre plateforme fait partie des coalitions, on peut vous nommer administrateur, responsable d’une organisation. C’est ce qui explique cela.

Ces derniers jours, vous avez diffusé un message faisant cas de volonté de déstabilisation de votre mouvement et de menaces contre votre sécurité ; de quoi s’agit-il ?

Il faut dire que ce sont des menaces qui datent de longtemps sauf que ce n’était pas trop médiatisé. Si vous remarquez bien dans le mois d’août [2022], il y a le journal Courrier Confidentiel qui avait révélé qu’il y a un activiste panafricaniste à Bobo qui craint pour sa vie après avoir échappé à trois tentatives de meurtre orchestrées par les services secrets français. Je reçois constamment des menaces de mort sur mes pages Facebook et WhatsApp. On me menace inbox en disant que si je veux vivre longtemps et voir mes enfants grandir, d’abandonner le combat contre la présence militaire française dans le Sahel et au Burkina Faso. La dernière en date, c’était le 31 juillet 2022 devant ma porte où j’ai échappé de justesse à une tentative de meurtre. Les services de renseignement burkinabè et de sécurité sont au courant. J’ai fait plusieurs fois des déclarations auprès d’eux.

Avant les manifestations du 29 septembre 2022, des activistes pro-français ont fait des publications contre moi. Même le 28 septembre, ils ont fait une publication où ils ont mis ma photo en rouge en demandant de me tuer si je sors manifester le 29. Dieu merci, les choses se sont passées en leur défaveur. Maintenant, ils publient ma photo partout où je passe et ils mentent en disant que j’ai appelé à tuer des gens alors que nulle part dans mes interventions, je n’ai dit cela. Nous avons juste dit que nous défendons notre patrie et nous demandons à l’armée d’occupation terroriste française de quitter le Burkina Faso et le Sahel. Nous avons le droit de défendre le Burkina Faso et le Sahel au prix de notre vie parce que nous pensons que nous avons le droit de nous défendre.

Nous voyons que notre lutte ne plaît pas à certains noirs qui sont les collabos de la France-Afrique, qui tentent par tous les moyens de nous salir alors que nous sommes des personnes morales bien éduquées, bien engagées pour la patrie. Nous ne sommes pas des lèche-bottes, nous ne sommes pas des collabos de la destruction, nous sommes des vrais patriotes. Ceux qui sont des valets locaux, ce sont eux qui tentent de saper notre moral. Mais en faisant cela, ils font notre publicité parce que beaucoup de gens nous rejoignent et disent que notre combat est noble. Nous tenons à dénoncer cette cabale mensongère contre notre personne et notre mouvement.

Vous avez participé aux assises nationales au compte du MPSR ; depuis quand êtes-vous militant de ce mouvement ?

Dans ce pays, quand vous ne buvez pas la même bière sur la même table avec quelqu’un, la personne pense que vous ne voyez pas les choses de la même façon. Les mêmes personnes dont nous dénonçons la manière de gérer et nous sommes sortis dire à Damiba de partir. Nous avons constaté que nous qui avons battu la pavé pour dire à Damiba de partir, nous avons été mis de côté pour les assises. Il a fallu qu’on lance une pétition pour dire qu’il faut qu’on participe sinon nous n’allons pas accepter. C’est à ce moment qu’un des responsables du MPSR nous a contactés. Ils nous ont inscrits directement sur la liste du MPSR. Voici comment ça s’est passé.

Comment avez-vous apprécié le déroulement des travaux ?

J’ai beaucoup apprécié parce que le débat était ouvert. Il y a eu des débats contradictoires et on dit que c’est dans les débats d’idées que la vérité sort.

Certains participants se sont plaints de la pression de certains mouvements qui ont exigé la nomination obligatoire du capitaine Ibrahim Traoré comme président… quelle réaction ?

Ma réaction est très simple. Ceux qui ont dénoncé en disant qu’il y a eu pression, le peuple les connaît déjà. Le peuple sait qu’ils ne sont pas là pour leur intérêt général mais plutôt pour leur intérêt égoïste et égocentrique. C’est pourquoi le peuple a dit ici tout récemment que : « On va veiller sur notre chose ». Puisque quelqu’un a dit « Celui qui se bat pour quelque chose, c’est pour lui la chose ». Et comme le peuple ne veut plus être le laissé pour compte, le peuple s’est battu pour sa chose. C’est pourquoi le peuple a fait pression dehors comme à l’intérieur parce que ceux qui voulaient que Ibrahim [Traoré] soit président, étaient majoritaires. En démocratie, on dit que c’est la majorité qui compte. Ceux qui ne voulaient pas qu’Ibrahim Traoré soit président se sont exprimés aux assises. C’est parce qu’ils n’ont pas été convaincants, qu’ils acceptent donc cela.

Le Burkina Faso a un nouveau Premier ministre en la personne de Me Apollinaire Kyelem ; comment appréciez-vous sa nomination ?

A notre niveau, on voulait un Premier ministre made in Burkina Faso et Dieu merci, on l’a eu. Il n’a pas été contesté dans l’opinion nationale et internationale. J’ai parcouru les réseaux sociaux, je n’ai pas vu de contestation, donc je pense qu’il est bon pour nous parce qu’il est sankariste, il connaît bien les réalités de ce pays, c’est un homme de droit. Je l’encourage. Bon vent ! Que Dieu lui donne du succès dans sa mission parce que c’est un moment très périlleux. En acceptant cette grande responsabilité, il prouve son patriotisme.

A votre avis, quelles doivent être les actions prioritaires du gouvernement ?
La priorité de ce gouvernement est très simple comme vous et moi le savons tous. D’abord, la sécurité. Restaurer l’intégrité territoriale, ramener les déplacés internes chez eux pour qu’ils retrouvent leur dignité ; la sécurité alimentaire ; la santé, c’est la priorité très urgente du moment. Une fois que cela est fait, le reste peut venir avec le temps.

Pour vous, c’est quoi le panafricanisme ?

Selon les objectifs de notre mouvement, nous proclamons d’abord l’unité africaine. Nous voulons avoir des dirigeants patriotes. Nous proclamons notre souveraineté militaire parce qu’on ne peut pas accepter que jusqu’au 21e siècle, on ait encore des bases militaires étrangères chez nous alors que le Burkina n’a même pas un détachement en France. Nous proclamons aussi l’indépendance financière. Jusqu’à présent, c’est la monnaie nazie, néocoloniale qu’on continue de consommer. Ce n’est pas normal. Il est temps de rompre avec cela. Nous proclamons aussi la réforme éducative parce que l’actuel système n’est pas adapté. On est là en train de former des chômeurs plutôt que ceux qui seront productifs.

Nous proclamons aussi le made in Africa. Je suis habillé en Kôkôdunda, c’est du made in Burkina Faso. Faire la promotion de nos langues. Nous parlons de la culture. Nous sommes déculturés à tous les niveaux. Revenons à la culture africaine, c’est important. Aujourd’hui, il y a des jeunes mossis qui ne parlent même pas le mooré. Il y a des jeunes Bôbô qui ne parlent pas le Bôbô. Voici de façon résumée ce que je vois comme le bon panafricanisme. L’Afrique aux Africains. Vivre africain, c’est la seule façon de vivre digne telle que Thomas Sankara nous l’a dit. Nous ne pourrons pas dire que nous sommes africains alors que nous avons un parrain qui décide de tout à notre place. Il faut être indépendant à tous les niveaux.

Est-ce que votre panafricanisme ne se confond pas parfois avec la xénophobie ?
Non, nous ne sommes pas xénophobes. Si être Burkinabè et dire à l’armée française de ne pas s’ingérer dans les affaires internes du Burkina Faso c’est être xénophobe, alors nous sommes d’accord. Si dire que l’Afrique aux Africains, les prédateurs extérieurs out, c’est ça la xénophobie, je suis xénophobe. Si dire que nous devons revenir à nos origines africaines, c’est ça la xénophobie, oui je suis xénophobe.

Vous êtes un militant affiché contre la présence française en Afrique ; pourquoi une telle posture ?

On n’est pas contre la présence française en Afrique. Nous sommes contre la présence de l’armée d’occupation terroriste française en Afrique. Parce que la légion étrangère, ce sont des mercenaires, comme eux-mêmes le disent qu’il y a des mercenaires Wagner.

Et pourquoi ?

Est-ce que le Burkina a un détachement militaire en France ? Est-ce que le Burkina a un détachement militaire en Belgique ? Est-ce que le Burkina a un détachement militaire aux Etats-Unis ? Est-ce que le Burkina a un détachement militaire en Angleterre ? Non ! Si nous sommes indépendants et souverains, pourquoi accepter qu’une armée d’occupation vienne implanter ses bases ici ? Pour quoi faire ? Nous devons nous défendre nous-mêmes. Thomas Sankara l’a dit : « la défense de la patrie doit incomber aux peuples » et non à une tierce personne parce qu’elle est spécialisée dans le domaine. L’indépendance doit être totale, pas une indépendance voilée. Je ne pense pas qu’on soit indépendants. Notre combat d’aujourd’hui est celui de la libération et l’indépendance. Et tous les Africains doivent souscrire à cela. Quiconque ne le fait pas, devient ennemi du continent africain et le peuple africain doit le traiter comme un traitre.

Sur les réseaux sociaux, on vous reproche d’avoir appelé au meurtre des Français ; n’est-ce pas excessif ?

Les réseaux sociaux, il y a un peu de n’importe quoi dedans. Nulle part, je n’ai appelé au meurtre des Français. J’ai fait une mise en garde sur Afrique média, je précise bien. Le 1er octobre à 17h, vous pouvez aller vérifier sur la page de Afrique média. C’était fondé et j’ai mes preuves. Ce n’est pas un appel au meurtre. L’armée d’occupation française vient semer le chaos, diviser notre armée et les mettre en conflit. Pendant que vous vous massacrez, ils viennent exfiltrer leurs ressortissants et vous laisser dans la merdre. Et après, ils viennent jouer aux pompiers. Alors que ce sont eux-mêmes qui sont à la base de tous ces problèmes. Nous avons vu cela en Côte d’Ivoire, en Libye, en Syrie.

Nous avons vu la velléité de l’ambassadeur français monsieur Luc Hallade ici en 2022. Son activisme débordant. D’abord, il nous insulte en disant que nous sommes des « idiots utiles ». Ça suscite la colère du peuple. Il sort dire encore que c’est une insurrection armée pour renverser le régime en place alors que nous ne sommes pas armés, nous sommes pacifiques. Troisièmement, il sort dire que c’est une guerre civile entre le peuple burkinabè. Vous ne savez pas que le monsieur-là est en train de semer le chaos par ses dires. Vous les journalistes, vous devez le dénoncer pour un cas d’ingérence grave. Ce qu’il a fait, normalement notre justice doit s’autosaisir pour le remettre à sa place. Même ceux qui prônent ce genre de parole, la justice doit prendre des dispositions pour sanctionner les apatrides burkinabè qui se mettent du côté de l’impérialisme pour détruire notre nation.

La justice doit prendre des dispositions pour protéger nous les vrais patriotes qui défendons notre nation. On a vu des soi-disant OSC qui se comportaient en milice, qui partaient agresser les gens qui se réunissaient librement pour leur réunion dans des endroits clos. Chose que la Constitution nous autorise à faire. On a vu cela le 30 juillet quand le M30 lançait son mouvement. Ces mêmes loubards qui se disent OSC, qui se transformaient en milice armée comme l’ambassadeur français l’a dit, sont allés agresser les militants du M30. On a vu aussi lorsque le Front patriotique lançait son mouvement, ils sont allés les agresser. Ce sont les velléités de tenter de créer la guerre civile comme l’ambassadeur l’avait dit. Donc ce monsieur devrait être interpellé par la justice burkinabè plutôt que de dire que j’ai appelé au meurtre des Français. Je n’ai jamais appelé au meurtre des Français. Je les ai mis en garde.

Quand tu es dirigeant, il faut mesurer tes propos. Il faut qu’on soit clair avec eux. J’ai toujours dit que c’est la réciprocité. Tu me respectes, je te respecte ; tu ne me respectes pas, je ne te respecte pas. Si la France veut le respect, qu’elle nous respecte. Aucune race n’est supérieure au Noir. Nous devons nous respecter. Donc les Noirs qui ont l’esprit colonisé qui pensent que le Blanc est supérieur à nous, je ne vois pas de cette façon. Je suis décomplexé. Je n’ai pas peur de leur dire que ce qu’ils font, c’en est assez. On en a marre.

Au Rwanda, on a vu ce que les mêmes Français ont créé. On en a vu en Centrafrique. Trop c’est trop ! L’ingérence extérieure, nous n’en voulons pas. Celui qui s’ingère encore, la réciprocité sera de rigueur. Ça, ce n’est pas à négocier. Qu’on laisse les Africains gérer leurs affaires entre eux. Chez nous les Burkinabè, il y a la parenté à plaisanterie. Il n’y a jamais eu de guerre civile ici et il y en aura jamais parce qu’on sait toujours se comprendre quel que soit le problème qui arrive. D’après notre regretté Thomas Sankara : « L’eau ne pourrit jamais. Quand tu vois l’eau pourrir, c’est qu’il y a un corps étranger dedans ». Donc s’il y a un problème au Burkina, c’est qu’il y a des ficelles extérieures qui veulent nous instrumentaliser, sinon le peuple burkinabè est mature.

Pour la lutte contre l’insécurité au Burkina Faso, êtes-vous pour la coopération avec la Russie ?

Bien sûr ! Une coopération avec la Russie, oui ; mais dans le matériel, la formation et le renseignement. Il ne s’agit pas d’envoyer des troupes au sol pour combattre. Nous avons l’armée la plus combattante de l’Afrique de l’Ouest. Nous n’avons pas besoin de troupes au sol.

La rumeur accuse certains militants pro-russie d’être financés par des intérêts russes ; comment réagissez-vous à cette accusation ?

Je dirai que ce sont des mensonges grossiers qui ne tiennent pas. Si vous regardez dans la législation russe, il est interdit même de financer les OSC. La Russie ne finance pas les OSC telle que la France et l’Union européenne le font. De deux, je n’ai pas de contact russe. Trois, je n’ai jamais été avec un Russe, je n’en connais pas. La preuve est que je parle français mais je ne connais pas le russe. Mais pourquoi la jeunesse réclame la Russie ? C’est à cause de la méchanceté et du double jeu de la France.
Je ne suis jamais sorti avec un drapeau russe. Je sors toujours avec le drapeau burkinabè. Un jour, j’ai causé avec ceux qui sortent avec les drapeaux russes. Ils m’ont dit : « Grand-frère, toi, tu es allé à l’école. Tu parles français, tu peux aller parler aux autorités avec le français.

Mais nous, on n’est pas allé à l’école donc quand on soulève le drapeau russe, ça ne veut pas dire qu’on met le drapeau russe au-dessus de notre drapeau. Non, ce n’est pas ça. Mais c’est un message que nous voulons faire passer subtilement aux autorités pour dire de changer de partenariat. Ou bien, diversifier le partenariat. C’est tout ! On ne peut pas aimer la Russie plus que notre pays ». Ce sont encore eux qui brûlent les drapeaux français. Est-ce que vous m’avez vu un jour sur une photo en train de brûler un drapeau français ? Mais ce sont nos frères qui font ça. Nous aussi, par solidarité de lutte, nous sommes d’accord avec ce qu’ils font parce que c’est leur façon de s’exprimer pour faire passer le message. Je ne pense pas que ce soit une pensée unique. La lutte est diversifiée. Ce sont toutes ces forces qui font notre force.

Certains observateurs estiment que les OSC devraient arrêter les manifestations de rue parfois anarchiques et laisser les autorités travailler dans la sérénité ; qu’en pensez-vous ?

C’est vrai ! La rue peut donner le pouvoir mais la rue ne peut pas gouverner éternellement. A un moment donné, il faut laisser faire la diplomatie. On appelle ça « la guerre juridique et intellectuelle ». Il y a un moment où il faut faire la rue mais quand le temps de la rue est fini, il faut passer à la lutte diplomatique. Actuellement, on a dit qu’on veut un patriote, jeune, on en a eu. Deux : on a dit qu’on veut un Premier ministre made in Burkina Faso, on en a eu. Troisièmement, il faut les laisser, ils vont former leur gouvernement.

Le président même dans sa déclaration a dit : « je vous ai entendu, je vais aller dans votre direction ». Pour moi, il faut que l’opinion accorde le bénéfice du doute au président et à son gouvernement et leur donne un petit temps de grâce pour qu’ils puissent prendre connaissance des dossiers parce qu’aucun des deux n’étaient aux affaires. Si on trouve que ce n’est pas le cas, on va sortir. Il faut que le peuple ne baisse pas la garde. La veille citoyenne est très importante. Pour le moment, il y a eu un recrutement des VDP et des militaires. Moi-même, je suis déjà un volontaire parce que j’ai dépassé la limite d’âge pour intégrer les contingents militaires parce qu’ils recrutent jusqu’à 34 ans. J’ai dépassé cela largement cela mais on peut être dans le volontariat. Je suis déjà prêt. Je suis même le chef de mon quartier. J’encourage tout le monde à la veille citoyenne.

Un mot de fin

Je remercie Lefaso.net pour l’occasion que vous me donnez de m’exprimer à travers votre canal. Je remercie les nouvelles autorités du pays, tout le peuple burkinabè pour leur patriotisme, leur engagement et leur amour pour ce pays. Merci à tous pour la lutte. La patrie ou la mort, nous vaincrons !

Interview réalisée par Cryspin Laoundiki
Vidéo et montage : Ange Auguste Paré
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