La Direction de la promotion de l’éducation des filles (DPEF) a organisé à Bobo-Dioulasso, en collaboration avec ses partenaires financiers et techniques, un symposium sur l’éducation des filles dans la région des Hauts-Bassins, du 20 au 22 décembre 2005.
Tenu à Bobo-Dioulasso les 20, 21 et 22 décembre 2005, le symposium sur l’éducation des filles dans la région des Hauts-Bassins avait pour objet de « proposer des solutions à même de juguler le phénomène de la sous-scolarisation des filles ».
A cet effet, il a réuni les hauts-commissaires, les préfets, les directeurs provinciaux de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation, les inspecteurs, les répondants de la DPEF, les communicateurs, les personnes ressources et le directeur régional de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation (DREBA). Tous les intervenants ont salué la tenue de ce symposium. Avant les travaux proprement dits, les participants ont été imprégnés de la situation de la scolarisation des filles dans les trois (03) provinces que compte la région des Hauts-Bassins. Il s’agit des provinces du Tuy, du Kénédougou et du Houet.
Des trois interventions faites par les directeurs provinciaux en charge de l’enseignement de la région des Hauts-Bassins, il ressort que l’éducation des filles et des femmes est confrontée à un certain nombre d’obstacles dans toute la région. Ces obstacles seraient liés à la pauvreté des populations, au mariage précoce ou forcé des filles, l’insuffisance ou l’éloignement des infrastructures scolaires, au volume exagéré des travaux domestiques confiés aux filles, au poids de certaines traditions...
Les trois DPEBA ont, de ce fait, proposé des solutions visant à améliorer la situation de l’éducation des filles dans la région des Hauts-Bassins. Un exposé sur la micro-planification présenté par le chef de projet ES/CEBNF, Adama Traoré et l’administrateur du Programme éducation de l’UNICEF, Mamadou Bakayoko, a permis aux participants de faire un « véritable » travail de fourmi en vue de remédier à la problématique de l’éducation des filles.
Cet exercice sur la micro-planification a par ailleurs permis l’élaboration des plans d’action de chacune des trois provinces de la région des Hauts-Bassins d’une part et un plan d’action consolidé pour cette région de l’autre.
Education des filles, une préoccupation nationale
Le Burkina Faso a fait de la scolarisation des filles une préoccupation. Durant les quatre dernières années, des actions de grande envergure recommandées par une politique nationale pour l’éducation ont permis au pays d’enregistrer d’importants progrès en matière d’éducation des filles. Ainsi, de 89 000 filles en 2002, le nombre de filles inscrites est passé à plus de 127 000 en 2003-2004.
Ce sont 133 091 filles qui ont été inscrites à l’école à la rentrée scolaire 2004-2005. Pour la directrice de la promotion de l’éducation des filles, Kadiatou Korsaga, « C’est un bond en avant certes. Cependant quelle évaluation peut-on faire de la scolarisation des filles et de l’éducation des femmes dans le système éducatif aujourd’hui ? »
De nombreux facteurs tels que la dote , le mariage précoce, le trafic des enfants, etc., continuent d’empêcher l’accès, voire le maintien des filles dans le système éducatif. C’est ainsi que la Direction de la promotion de l’éducation des filles (DPEF) et ses partenaires entendent y trouver des solutions « idoines » à travers l’organisation des symposiums dans les différentes régions du Burkina.
Le ton a été donné du 20 au 22 décembre 2005 à Bobo-Dioulasso et concomitamment à Banfora, région des Cascades.
Aïssata BANGRE
Sidwaya
