Actualités :: Burkina/Insécurité :« Si la CEDEAO veut vraiment nous aider, qu’elle nous aide (...)

Annoncée au Burkina Faso pour échanger avec les nouvelles autorités du MPSR, la mission de la CEDEAO se voit "confiée" plusieurs messages par des manifestants sortis ce mardi 4 octobre 2022 à travers des artères de la capitale. Des messages qui véhiculent l’idéal attendu de la CEDEAO par les citoyens de son espace.

« Nous ne sommes pas contre la CEDEAO ; nous sommes Africains et en Afrique, quand un étranger vient chez vous, vous devez l’accueillir. (...). Mais, nous disons simplement que si la CEDEAO veut vraiment nous aider, qu’elle nous aide à nous débarrasser des terroristes, parce que tous ces coups d’État-là, c’est à cause du terrorisme. S’il n’y a pas de terrorisme, il n’y aura plus de coup d’État », interpelle Inoussa Nana, un citoyen rencontré aux côtés des manifestants. "Je n’appartiens à aucune organisation, je suis un citoyen burkinabè, libre, qui veut la paix pour son pays", précise-t-il en réaction à une question.

Pour ce citoyen, le délai de la transition, sur lequel insiste la CEDEAO, n’est pas important dans le contexte actuel du Burkina. Il souhaite donc que l’organisation communautaire laisse les Burkinabè s’organiser pour faire face aux défis et travailler à ce que la situation puisse permettre la tenue des élections.

Parlant de conduite de la transition, et se référant aux urgences, M. Nana estime qu’il n’est plus nécessaire d’organiser des assises nationales avec les forces-vives et de mettre en place un organe législatif de transition. Il motive sa perception par le fait que, se dit-il certain, il y a des manipulations politiques derrière (dans l’ombre).

Pas d’assises de forces-vives, pas d’organe législatif de transition !

« Il (président de la transition : ndlr) n’a qu’à gouverner par ordonnance, on n’a pas le temps. Pendant qu’on est en train de revenir en arrière avec la mise en place d’un CNT (Conseil national de transition, organe législatif : ndlr), nos ennemis sont en train d’avancer. Ensuite, j’estime que l’idée de remettre le pouvoir à un civil n’est pas bonne ; c’est leur (militaires) pouvoir, qu’ils gèrent pour pouvoir accomplir la tâche pour laquelle ils ont pris le pouvoir. Parce que, s’ils remettent le pouvoir à quelqu’un, qui n’arrive pas à faire le travail pour lequel eux ont fait le coup d’État, on va vivre un troisième coup d’État. Les coups d’État à répétition, ce n’est pas bien pour un pays. S’il (capitaine Ibrahim Traoré : ndlr) sait donc qu’en restant au pouvoir, il peut nous débarrasser de nos ennemis, qu’il reste au pouvoir et qu’il laisse cette affaire d’assises pour se parler. De toute façon, on a déjà parlé, ça a donné quoi ? Sous Roch (Kaboré), on a parlé, ça a donné quoi ?

Sous Damiba, on a parlé, ça a donné quoi ? Nous, on veut la sécurité, point barre ; il ne faut pas qu’il consulte quelqu’un. S’il dit qu’il va organiser des assises, il y aura des politiciens, ceux qui ont gouverné le pays-là pendant des années, ceux qui veulent venir manger, qui viendront dire de faire ceci et de ne pas faire cela. Finalement, lui-même va oublier la mission pour laquelle il est venu, et il va tomber dans la même erreur que son prédécesseur Damiba. Donc, il ne doit pas entrer dans ça », suggère Inoussa Nana, avertissant en outre que ce qui a été valable pour le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba vaut aussi pour le capitaine Ibrahim Traoré.

O.L
Lefaso.net

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