Actualités :: Association Rayimi : Une trentaine de chefs traditionnels sensibilisés sur (...)

Un atelier de formation et de plaidoyer auprès des chefs traditionnels a ouvert ses portes ce 14 septembre 2022 à Koudougou. Cette activité, organisée par l’association Rayimi avec l’appui de l’UNICEF, vise à faire un suivi plus rapproché de l’engagement pris par les chefs traditionnels en 2019 et dynamiser le partenariat noué, en permettant aux chefs de renouveler leur engagement sur les thématiques de la protection de l’enfance.

Les enfants représentent un groupe vulnérable et le respect de leurs droits fondamentaux est parfois mis à mal. Le phénomène du travail des enfants prend de l’ampleur. A cela s’ajoute la problématique du mariage des enfants, les grossesses précoces et les mutilations génitales féminines qui vont généralement de pair avec la déscolarisation.

Cette violence à l’endroit des enfants devient plus récurrente ces dernières années, d’où un besoin croissant pour leur protection.

Et ce cri de détresse, les chefs traditionnels l’on bien entendu. En effet, en 2019, 100 chefs traditionnels ont été sensibilisés et se sont engagés à plaider en faveur de l’atteinte des résultats de la protection de l’enfance, prônés par l’UNICEF. La tenue de cet atelier dans la cité du cavalier rouge du 14 au 16 septembre 2022 vient à point nommé.

La cérémonie a été présidée par le gouverneur du Centre-ouest

Au total, 29 chefs traditionnels et 21 jeunes U-reporters, issus de neuf régions du Burkina Faso prennent part à cette rencontre de sensibilisation sur la thématique de la protection de l’enfance. Cette activité organisée par l’association Rayimi avec l’appui de l’UNICEF, au-delà du suivi de l’engagement pris en 2019, vise à dynamiser le partenariat noué, en permettant aux chefs traditionnels de renouveler leur engagement sur les thématiques de la protection de l’enfance.

Dans son mot de bienvenue, sa majesté Naaba Saaga, chef d’Issouka a tenu à remercier les chefs traditionnels pour leur présence à cette activité. Ce qui, selon lui, traduit leur engagement pour la promotion du droit de l’enfant. « Vous êtes venus parce-que vous croyez à l’enfant, vous êtes venus parce-que vous croyez au développement du Burkina Faso, vous êtes venus en dépit de toutes les difficultés du moment. Les chefs sont des portes paroles, les chefs reçoivent les échos de leur population en difficulté et leur apportent les solutions », a relevé sa Majesté.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par le gouverneur de la région du Centre-ouest Boubakar Nouhoun Traoré. Il a de ce fait félicité et salué l’initiateur de l’activité, Naaba Saaga, chef d’Issouka pour la tenue de l’atelier et surtout pour son engagement sans relâche pour le développement de la région. A l’entendre, les chefs traditionnels sont des acteurs incontournables du développement du pays, d’où leur implication dans cette session de formation. « C’est pourquoi, l’organisation de cet atelier qui vise à renforcer vos capacités vient à point nommé dans la mesure où il permettra de sensibiliser les populations sur l’importance de l’état civil surtout dans un contexte de défis sécuritaire que traverse notre pays », a-t-il affirmé. Il a également traduit sa reconnaissance à L’UNICEF pour les efforts déployés aux côtés du gouvernement dans sa politique de promotion des droits de l’enfant.

James Mugaju représentant-résident adjoint de l’UNICEF au Burkina

Pour le représentant-résident adjoint de l’UNICEF au Burkina James Mugaju, cette rencontre s’inscrit dans une dynamique de recherche de solutions pour la protection de l’enfant. Car selon lui, le droit de l’enfant à la protection devient assez préoccupant de nos jours. Et il faut agir vite. En effet, selon le rapport de l’étude nationale sur les violences faites aux enfants au Burkina Faso réalisée en fin 2018 par le ministère en charge de l’action sociale, un enfant sur quatre est victime d’au moins une forme de violence, physique ou psychologique. Pour le représentant-résident adjoint de l’UNICEF, la violence psychologique affecte un enfant sur quatre, tandis que violence sexuelle, touche 3,1% des enfants âgés de 12 à 17 ans. Et donc, il faut agir vite contre cette violence envers les jeunes car elle fragilise le tissu social, a-t-il précisé.

Naaba Saaga, chef d’Issouka, président de l’association Rayimi

Il a de ce fait partagé quelques messages de plaidoyer avec les chefs traditionnels afin de leur signifier leur rôle régalien dans cette lutte. Il n’y a pas de changement social sans prise de conscience. Pour lui, le rôle central du chef traditionnel est très fort dans la transformation de la société. Et les chefs contribuent au changement des pratiques et à la création de solutions. Aussi pour M. Mugaju, il n’y a pas de plaidoyer sans évidence. Il estime que les plaidoyers doivent être fondés sur des évidences. Lesquelles, selon lui, sont l’ampleur du problème. Il s’agit entre autres de la violence physique et de la violence psychologique (mariage d’enfants, mutilations génitales, enfants en situation de rue…) « Nous sommes convaincus qu’avec vous, nous pourrons sortir de cet atelier avec des pistes de solutions pour réduire tous ces phénomènes et apporter quelques solutions aux problèmes », a-t-il confié tout en rassurant que ce sombre tableau incite plus que jamais l’UNICEF à maintenir, soutenir et conjuguer ses efforts pour la protection de l’enfant.

Prince Omar
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