Actualités :: Restauration : Ben Lucien Compaoré va défendre les couleurs du Burkina au (...)

Maître restaurateur, Benjamin Lucien Kiswendsida Compaoré, technicien supérieur en gestion hôtelière est aussi formateur en cuisine et restauration générale, etc. Invité au prestigieux festival international de barbecue de Tunis, il évoque dans cet entretien, les préparatifs de cette compétition et les difficultés du métier.

Lefaso.net : Pouvez-vous vous présenter ?

Benjamin Lucien Kiswendsida Compaoré : Je suis MR (Maître Restaurateur) Benjamin Lucien Kiswendsida Compaoré, technicien supérieur en gestion hôtelière, formateur en cuisine et restauration générale, coach en nutrition, promoteur - gérant du Buffalo Grill & Bistronomique, président de l’ARAMBTA (Association des restaurateurs, acteurs des métiers de bouche & transformateurs alimentaires). Je suis aussi membre de l’association African gastronomie dont le siège est à Yaoundé au Cameroun, association je peux dire panafricaine.

Vous avez été invité au festival international de barbecue de Tunis ; présentez-nous ce festival…

Oui, en ma qualité de membre d’African gastronomie, section Burkina Faso, j’ai eu l’honneur d’être convié à Hammamet en Tunisie pour participer au Tunisian international barbecue festival organisé par Golden Falcons Culinary association, prestigieux regroupement international des Masters Chefs section Tunisie

Comment avez-vous été choisi pour participer à ce festival ?

On peut dire çà. J’ai été contacté par le président de African gastronomie association, j’ai nommé Chef Joseph Lamcma du Cameroun, pour participer au festival en animant un stand de la gastronomie burkinabè et compétir dans la catégorie grillade selon la façon burkinabè.

Comment préparez-vous votre participation ?

Dans un bon état d’esprit sur le plan moral. C’est un festival où on doit valoriser notre savoir-faire local et démontrer notre maîtrise en matière de grillade, présenté selon le contexte. C’est ma personne qui a été invitée pour représenter ma nation mais sans vous mentir, je prépare ma participation à fonds propres. Je suis passionné de cuisine et de restauration ; c’est ma première source de motivation. Je me dis que ça serait un bond déjà, tout en espérant que les choses changent pour des déplacements ultérieurs. J’aurai bien aimé être accompagné.

Qu’allez-vous apporter de spécial pour parler du Burkina ?

Selon les exigences de la compétition, tout tourne autour de la grillade, essentiellement la viande (veau, agneau, volaille). En amont, des entrées peuvent être présentées donc je pense présenter les feuilles locales ébouillantées. Le soumbala (caroube subsaharienne ou africaine) et le rabilé (levure de bière locale) seront au cœur de mes assainissements et je présenterai des plats de riz local, de babenda et de zamenin comme garnitures. Un gâteau à base de Mugna et de farine de petit mil sera servi comme dessert général. Je pense que trois jours, c’est trop juste pour présenter beaucoup plus.

De façon générale, comment se porte le secteur de la restauration ?

Sans vous mentir, la restauration formelle au Burkina Faso se porte très mal. Plusieurs facteurs sont à l’origine de ce mal qui affecte particulièrement le secteur de la restauration. Je peux citer entre-autres, l’instabilité politique, l’insécurité, la pandémie du covid-19, l’octroi de marchés de restauration à des aventuriers économiques, la non-recherche de qualité dans les prestations de restauration à l’avantage de prestataires quelconques peu importe ce qui est donné aux consommateurs et j’en passe.

Comment vous organisez-vous pour affronter les difficultés ?

Malgré la bonne volonté de la minorité de ceux-là qui travaillent dans la légalité, je peux dire que même notre ministère de tutelle est un des ministères qui a le plus petit budget. Nous essayons de nous mettre en associations afin d’énumérer les difficultés auxquelles nous faisons face et de les soumettre à qui de droit tout en espérant des solutions techniques et professionnelles mais beaucoup reste à faire.

J’ai remarqué que ces associations, au lieu de converger ensemble vers une même vision, se combattent pour avoir des faveurs au détriment de la collectivité. Il aurait été bien que les acteurs du secteur puissent au besoin, se mettre ensemble ou en groupes pour affronter certaines difficultés les plus importantes auxquelles nous faisons face.

Pour ma part, j’estime que nous n’avons pas assez de formation voire pas du tout en la matière. Ce qui fait que la plupart du temps, nous nous retrouvons en difficulté face à des sociétés étrangères de restauration qui raflent les marchés les plus importants. Le premier obstacle au succès de nos entreprises est le manque de solidarité et de professionnalisme.

Lefaso.net

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