Actualités :: Hadj 2006 : Les premiers pèlerins burkinabè ont embarqué hier
El Hadj Issaka Dipama

Environ 1400 pèlerins burkinabè sont inscrits pour l’accomplissement du Hadj 2006 sous la coupe de la Commission nationale islamique du pèlerinage qui prend le relais du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.

Les premiers pèlerins ont embarqué hier aux environs de 13 h à Ouagadougou pour les lieux saints.El Hadj Issaka Dipama, commissaire général adjoint de la commission nationale qui était au départ de ce 1er vol, nous situe davantage sur l’organisation de ce Hadj 2006.

Sidwaya (S.) : Le pèlerinage 2006 est organisé cette année, non pas par le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation mais par les structures représentatives des musulmans. Qu’est-ce qui a prévalu à ce changement ?

El Hadj Issaka Dipama (E. I. D.) : En effet pour l’édition 2006 du Hadj, ce sont les associations islamiques, El Hadj Issaka Dipama (EID) qui en assurent l’organisation. Cela s’explique parce que déjà depuis le Hadj 2004, le ministre de l’Administration territoriale nous avait demandé de faire des propositions sur la restitution de l’organisation du Hadj aux associations islamiques ou la continuation par l’Etat en collaboration avec les associations islamiques.

L’année dernière, compte tenu du temps imparti pour l’organisation du Hadj 2005, nous avions demandé au ministre de faire continuer l’organisation du Hadj par la CNOPM, ce qui a été fait. Le Hadj 2005 s’est déroulé dans de bonnes conditions, les gens sont partis et sont revenus en bonne santé. Evidemment on a déploré 4 ou 5 décès, mais c’est la volonté de Dieu, sinon les autres sont revenus en bonne santé.

S. : C’est vous qui organisez donc le Hadj 2006. Quelles sont les structures que vous avez mises en place pour en assurer l’organisation ?

E. I. D. : Depuis le mois de juillet, les mesures nécessaires avaient été prises par le gouvernement pour la restitution de l’organisation du Hadj aux associations islamiques. Cela s’est concrétisé au mois de septembre dernier par un décret. A l’issue de ce décret, le ministre de l’Administration territoriale a rencontré toutes les associations islamiques pour leur donner l’information et en même temps leur livrer les conditions d’organisation du Hadj 2006. Il a invité toutes les associations islamiques qui désiraient organiser le Hadj, à lui faire parvenir un dossier, ce qui a été fait et des autorisations ont été accordées à un certain nombre d’associations islamiques pour organiser le Hadj.

Il y a eu plus d’une vingtaine d’autorisations qui ont été accordées à différentes associations pour l’organisation du Hadj. Pour ce qui concerne l’actuelle commission, ce sont les 8 associations qui étaient dans la CNOPM (la commission nationale d’organisation du pèlerinage à la Mecque) présidée par le ministère de l’Administration territoriale, qui se sont retrouvées. Ce sont : la communauté musulmane du Burkina Faso, le mouvement sunnite, l’Association islamique de la Tidiana, le Hithiade islami, le Conseil islamique burkinabè, l’AEEMB, le CERFI et l’AIBSP. Les 8 associations ont signé entre elles une convention qui a permis de créer la Commission nationale islamique de pèlerinage (CNIP).

La CNIP a 2 organes, le Conseil d’administration qui est composé des premiers responsables des 8 associations et dont le président du Conseil d’administration est El Hadj Oumarou Kanazoé en sa qualité de président de la communauté musulmane du Burkina Faso. Le second organe, est un commissariat général avec à sa tête un commissaire général. Cette année c’est El Hadj Adama Sakandé qui est assisté par 16 autres commissaires. Le commissariat général comprend 17 membres. Il est composé de 7 sous-commissions qui s’emploient à l’organisation du Hadj.

S. : Cette année, ils seront combien de pèlerins burkinabè à faire le déplacement de la Mecque ?

E. I. D. : A la date du 22 décembre 2005 à 17 heures on était à 400 pèlerins inscrits pour Bobo-Dioulasso et 970 pèlerins inscrits pour Ouagadougou. Ce qui donne une total de 1370 pèlerins cette année. Ce chiffre ne prend pas en compte les personnes recommandées. En effet, nous avons des personnalités qui régulièrement envoient des parents. Nous avons également la délégation officielle à savoir les délégués, l’équipe médicale, etc. Si ce beau monde s’ajoute, autour ils seront 1420 pèlerins.

S. : Quelles sont les dispositions qui ont été prises pour un bon départ d’abord et un bon séjour de tout ce monde qui va faire le déplacement.

E. I. D. : Le Hadj, c’est le cinquième pilier de l’Islam et comme tous les autres piliers, il nécessite des campagnes d’information et de sensibilisation. Pour l’accomplissement du Hadj, depuis fort longtemps, les associations islamiques s’attellent chaque fois que la période du Hadj s’approche, à réunir les pèlerins dans les mosquées et les différents lieux pour leur donner les informations nécessaires, les sensibiliser afin qu’ils puissent mener à bien leur pèlerinage.

Nous avons également des brochures en arabe et en français que nous mettons à la disposition des pèlerins. C’est une formation qui certes n’est pas trop poussée mais qui permet au pèlerin d’avoir le BABA pour faire son pèlerinage. ça c’est au niveau du Burkina. Ensuite dans l’équipe d’encadrement nous mettons au sein des différentes sous commissions, des gens capables de faire le travail. Au niveau de la sous commission encadrement, vous avez des gens qui sont à même de faire les prêches, d’accompagner et de sensibiliser les pèlerins etc. Au niveau de la sous commission logement, des gens sont désignés pour accompagner les pèlerins dans leur lieu de résidence à la Mecque et à Médine. Dans la sous commission passeport, il y a un certain nombre de personnes désignées pour s’occuper des passeports etc. Au niveau de la sous commission santé, cette année nous aurons 6 agents de la santé qui vont couvrir ce Hadj sur le plan sanitaire. On aurait souhaité aller au-delà mais c’est difficile. L’année passée, nous étions à 5 ou 6 également.

S. : Est-ce qu’au niveau du transport les dispositions sont prises pour que tout se déroule bien ? La ponctualité sera-t-elle respectée par la compagnie ?

E. I. D. : Au niveau de la compagnie, nous pensons avoir fait le bon choix. C’est la compagnie Air Sénégal international représentée ici par Zindi voyage qui a assurer le transport des pèlerins burkinabè. Lors des 2 dernières éditions du Hadj, c’est cette même compagnie qui a été sollicitée. Dans l’ensemble elle a rempli sa mission et nous pensons que également cette année elle va le faire.

Il est prévu au total 5 vols pour le Burkina. 4 vols à Ouagadougou et 1 à Bobo-Dioulasso. Si la programmation des vols est respectée, après ce vol du vendredi, il y aura ce samedi 24 décembre 2 vols, le dimanche 1 vol à Ouagadougou et le dernier vol, lundi 26 décembre à Bobo.

S. : Quels conseils pratiques avez vous à donner à tout ce monde qui va effectuer le pèlerinage cette année ?

E. I. D. : C’est toujours les mêmes conseils. D’abord des conseils de prudence à tous les niveaux. Avant et pendant l’embarquement ; dans l’avion il faut faire preuve de prudence. Ensuite dès que les pèlerins débarquent à Médine comme l’année dernière, la prudence est également recommandée. Il en est de même pendant le séjour à Médine, la Mecque, à Arafat, etc. En outre nous demandons toujours aux pèlerins d’écouter l’équipe d’encadrement parce que la plupart des pèlerins qui partent, ne connaissent pas encore les lieux saints, l’Arabie Saoudite. La plupart de nos pèlerins sont des personnes âgées qui n’ont jamais voyagé. Nous leur recommandons donc de suivre les consignes qui leur seront donnés par l’équipe d’encadrement composée de gens dotés d’une certaine expérience et qui connaissent les lieux. Aussi les pèlerins doivent éviter, une fois sur place de vouloir se rendre autonome. Ce qui se traduit le plus souvent par des égarements de gens. Ils doivent faire preuve de patience et de prudence dans les différentes villes et lors des différents rites. Si les pèlerins dans leur ensemble aussi bien ceux qui partent pour la première ou la nième fois suivent les consignes il ne doit pas normalement avoir de problèmes.

Interview réalisée par Zakaria YEYE
Bachirou NANA

Sidwaya

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