Actualités :: Burkina Faso : Des journalistes outillés sur les actions du PAIF-PME

Les acteurs du Projet d’appui à l’inclusion financière et l’accès au financement des petites et moyennes entreprises (PAIF-PME) ont initié un atelier d’information et de sensibilisation au profit des journalistes sur les réalisations dudit projet. Cette activité qui a réuni plus d’une trentaine de journalistes à Manga, dans la région du Centre-sud, les 5 et 6 septembre 2022 a permis d’outiller les hommes de médias sur les notions de l’inclusion financière.

Cette entrevue de 48 heures avec les hommes de médias dans la cité de l’épervier a consisté à les informer sur les actions du PAIF-PME en faveur de l’inclusion financière des populations au Burkina Faso et les sensibiliser sur les notions de l’inclusion financière. L’inclusion financière, selon le spécialiste du domaine, Ludovic Kiemtoré, est la possibilité pour les individus et les entreprises d’accéder à moindre coût à toute une gamme de produits et services financiers utiles et adaptés à leurs besoins (transactions, paiement, épargne, crédit et assurance).

Ce briefing selon le coordonnateur du projet, Séraphin Kientéga est le principal objectif de cet atelier car cela fait partie des maillons essentiels pour l’atteinte des objectifs. « L’objectif de cet atelier avec les journalistes est de rendre compte des réalisations des projets afin de bénéficier de leur accompagnement pour une visibilité des actions », a-t-il ajouté avant de décliner les grands axes de cette initiative gouvernementale soutenue par la Banque mondiale.

Le coordonnateur du projet PAIF-PME, Séraphin Kientéga a salué la mobilisation des journalistes à l’issue de l’atelier

Selon le coordonnateur, l’objectif du projet est d’accroître l’accès aux services financiers numériques et faciliter l’accès au crédit pour des bénéficiaires ciblés. Les bénéficiaires ciblés, explique-t-il, désignent les particuliers, les agriculteurs, les femmes et les PME non desservis et mal desservis financièrement. De façon spécifique, argumente-t-il, le projet vise, entre autres, à inclure plus de personnes dans le secteur financier en encourageant l’utilisation de comptes de transaction simple pour recevoir et envoyer des paiements en provenance ou à destination du gouvernement et pour effectuer des transactions ; soutenir des activités visant à renforcer les capacités institutionnelles et à assainir le secteur de la microfinance afin d’élargir la portée des services financiers ; renforcer les services de développement des entreprises (SDE) et des solutions de technologies financières.

« La stratégie nationale de la finance inclusive (SNFI) prévoit 75% de taux d’inclusion financière d’ici 2023 au Burkina » a indiqué Ludovic Tiemtoré

Pour l’atteinte de tous ces objectifs, l’accompagnement des hommes de médias est un palier important à franchir, ont indiqué les responsables du projet. D’où la tenue de cette rencontre pour mieux les outiller afin qu’ils puissent contribuer efficacement, à leur niveau, pour une bonne visibilité de l’initiative.

75% du taux d’inclusion financière à l’horizon 2023

En ligne de mire, les principaux acteurs du projet entendent atteindre un taux de 75% à l’horizon 2023. Pour le spécialiste de l’inclusion financière, Ludovic Kiemtoré, le taux d’inclusion financière au Burkina n’est pas très salutaire à l’instar des autres pays de l’Afrique subsaharienne. D’après la Banque mondiale, confie-t-il, en 2017, au moins 1,7 milliard de personnes dans le monde ne possédaient pas de compte bancaire. En Afrique subsaharienne, sur un total de 590 millions d’adultes, 350 millions n’ont pas accès à un compte auprès d’une banque ou d’un autre type d’institution financière. Même les personnes qui disposent d’un compte courant n’ont souvent pas accès à d’autres services financiers de base comme les comptes d’épargne, les prêts et les produits d’assurance, a-t-il déploré avant d’indiquer que le cas du Burkina n’est pas encore reluisant. C’est pourquoi le projet s’est fixé pour objectif d’atteindre ce taux de 75% d’ici 2023.

La rencontre a été très animée entre les journalistes et les communicateurs

En effet, le projet comprend quatre composantes : il s’agit, entre autres, d’augmenter l’utilisation des comptes de transaction ; de renforcer la capacité institutionnelle pour accroître l’inclusion financière ; d’augmenter l’accès des agriculteurs et des PME au crédit, etc.

Ce projet placé sous la tutelle du ministère de l’Economie et des finances et du développement est officiellement entré en vigueur le 6 septembre 2019 pour une durée de six ans (2019-2025). Il est co-financé par la Banque mondiale et le gouvernement burkinabè à hauteur de 110 millions de dollars soit 60,5 milliards de francs CFA. L’Etat burkinabè contribue d’un coût de plus de 700 millions de francs CFA.

Antoine Yaogo de la radio rurale se dit satisfait des échanges

Le satisfecit des journalistes

A l’issue de ces deux jours de conclave dans la capitale régionale du Centre-sud, la trentaine de participants a traduit sa reconnaissance à l’endroit des acteurs du PAIF-PME. Ils ont eu droit à cinq communications suivies de travaux de groupe afin de mieux appréhender les objectifs de l’initiative. « On a appris beaucoup de choses sur l’inclusion financière. Nous avons aussi été mieux renseignés sur les actions et les perspectives du projet. Cela va m’aider dans ce que je vais faire », a laissé entendre Antoine Yaogo de la radio rurale. « C’est une très bonne initiative parce qu’elle nous permettra de jouer pleinement notre rôle en connaissance de cause » a renchéri sa consœur, Awa Cécile Bangaré de L’Express du Faso.

Pour Awa Cécile Bangaré de L’Express du Faso, cette rencontre était très bénéfique

En plus, les journalistes ont aussi formulé des recommandations afin d’être dans de bonnes conditions pour accompagner le projet. Des idées de partenariats avec les organes de presse ont été proposées par les hommes de médias au titre des recommandations.

Serge Ika Ki
Lefaso.net

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