Actualités :: Plateformes « One Health » : Vers la mise en place d’un réseau des acteurs de (...)

Sous la présidence du secrétaire général du ministère de l’Environnement, de l’énergie, de l’eau et de l’assainissement, Dr Samuel Paré, s’est ouvert un atelier de partage des résultats d’évaluation des plateformes « One Health » en Afrique de l’Ouest ce mardi 6 septembre 2022, à Ouagadougou. Prévue pour 48 heures, cette activité qui marque également le lancement des nouveaux projets « One Health » par International Livestock Research Institute (ILRI), réunit des représentants des différentes plateformes de « One Health » du Mali, du Sénégal, du Burkina Faso ainsi que d’autres institutions internationales.

L’apparition d’épidémies durant la décennie écoulée comme celles dues au virus Ebola, de la grippe pandémique H1N1 de 2009 et tout récemment au SARS-CoV-2 a démontré la nécessité de mettre en oeuvre des initiatives intégrées de lutte contre ces maladies. De plus, les domaines comme la sécurité sanitaire des aliments, le contrôle des zoonoses négligées et la résistance aux anti-microbiens constituent un défi permanent de santé publique particulièrement pour les pays à faible revenus. Les approches sectorielles jusqu’alors mises en œuvre n’ont pas permis une lutte efficace contre ces problèmes de santé.

Les participants lors de la cérémonie d’ouverture

L’approche « One Health » a été initiée dans ce contexte depuis le début des années 2000 et promu par une grande majorité des organisations internationales oeuvrant dans le domaine de la santé humaine et animale. « L’idée, c’était de fédérer toutes les compétences et de travailler sur la santé unique qui concerne à la fois la santé animale, la santé des humains et celle des écosystèmes. Pourquoi ? Parce qu’on s’est rendu compte qu’il y a une porosité des maladies animales qui se transmettent à l’homme qui sont des zoonoses. Également, on se rend compte de plus en plus avec les problèmes qu’on a au niveau de l’environnement, qu’il y a des maladies qui sont là, et d’autres qui émergent. C’est la raison pour laquelle il n’était pas très efficace de traiter cela de façon isolée mais plutôt mettre tout le monde ensemble pour voir comment traiter la question de façon plus efficace », s’est justifié le représentant de l’Institut international de recherche sur l’élevage (ILRI), Abdrahmane Wane.

Le représentant de l’Institut international de recherche sur l’élevage (ILRI), Abdrahmane Wane a situé le contexte de la création de l’approche « One Health »

Le bien-fondé de la présente rencontre

C’est ainsi que l’ILRI a adopté plusieurs initiatives entrant dans le cadre de l’amélioration de la santé des personnes, des animaux et de leur environnement commun sur le continent africain. Après des années de mise en oeuvre, il s’avère important de faire l’état des lieux de ce concept et surtout de partager les expériences entre les pays. C’est ce qui justifie la tenue de cet atelier qui réunit les acteurs clés de cette approche de la sous-région ouest-afrique, notamment le Mali, le Sénégal, le Burkina Faso mais aussi les partenaires venus d’autres contrées.

S’exprimant au nom de la ministre de l’environnement, de l’énergie, de l’eau et de l’assainissement, le secrétaire général, Dr Samuel Paré, a souhaité la bienvenue aux participants à cet événement qui marque un tournant décisif dans la concrétisation de leur collaboration. Soucieuse du bon déroulement de la rencontre, la ministre n’a pas manqué de les inviter à accorder une oreille attentive aux travaux. Cela permettra de formuler des recommandations pour une meilleure mise en œuvre de l’approche « One Health » en Afrique de l’Ouest.

Le représentant de la ministre de l’environnement, de l’énergie, de l’eau et de l’assainissement, Dr Samuel Paré a souligné l’importance de la présente rencontre

Les actions entreprises au plan national

Au Burkina Faso, cette plateforme a été lancée en 2020 et des initiatives ont été développées pour sa mise en œuvre. En effet, « ONE Health » a été opérationnalisée à travers la mise en place de sept commissions thématiques. A titre illustratif, Adama Maïga a cité la "commission résistance anti-microbienne". « Cette commission fonctionne et produit des données qui sont remontées pour permettre aux gens de voir comment gérer l’utilisation des antibiotiques au niveau des CSPS, de la santé animale et de l’agriculture. Parce que n’oublions pas les plantes, on les soigne aussi. La gestion de la résistance aux anti-microbiens permet également à ce que nous puissions éviter certaines maladies qu’on pouvait éviter parce qu’on n’a pas utilisé beaucoup d’antibiotiques », a-t-il laissé entendre.

Adama Maïga s’est exprimé sur la démarche du Burkina Faso dans le cadre de cette initiative

Des arrêtés ont été pris à cet effet pour permettre aux commissions de pouvoir fonctionner. En plus de ces commissions, l’on note également la création d’un secrétariat technique composé de cadres des différents départements ministériels mais aussi la création d’un comité couplé de pilotage technique. Ce comité fonctionne de manière tournante au niveau des ministères.

« Il y a eu également comme on le dit une priorisation de cinq maladies zoonoses au Burkina Faso. Les ministères en charge de la santé animale, la santé humaine et la santé environnementale travaillent en synergie pour pouvoir renseigner ces maladies. Il y a eu également l’évaluation conjointe des risques liés aux maladies qui a permis de regrouper l’ensemble de ces ministères pour voir comment faire des évaluations conjointes à l’interface homme-animal-environnement pour que nous puissions travailler de façon collégiale. Parce que comme on l’a dit, les approches sectorielles ont des limites », a renchéri M. Maïga.

Pour le coordonnateur des activités de recherche en santé humaine et animale de l’ILRI, Dr Michel Dione, le choix du Burkina Faso pour abriter la présente activité n’est pas fortuit puisque l’ILRI s’active dans ce pays à travers plusieurs projets. Ainsi, dit-il, « on pourrait inviter les autres pays à voir ce qui se passe ici et à partager leurs expériences avec la partie burkinabè et vise-versa ».
Le présent atelier de 48 heures vise également à faciliter le réseautage entre les différents acteurs de « One Health » afin de dégager les pistes de collaboration.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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