Actualités :: Communication de crise : Des cadres du ministère de l’Education nationale (...)

Le ministère en charge de l’Education nationale a organisé, du 1er au 3 septembre 2022 à Bobo-Dioulasso, une formation au profit des directeurs centraux. Durant ces 72 heures de travaux, les participants se sont familiarisés avec des notions telles que le media training, le team-building et la communication de crise. Ce qui leur permettra de mieux gérer l’image de leur ministère.

Être présenté par les médias est l’un des moyens les plus rapides et les plus efficaces pour gagner en visibilité. Néanmoins, pour pleinement en bénéficier, il ne faut jamais entamer une interview en étant mal préparé. C’est-à-dire sans messages clés à transmettre ni de réponses prévues pour parer aux questions difficiles. Il ne faut pas être pris au dépourvu par le journaliste, afin d’éviter toute publicité négative de son institution dans la presse. C’est l’une des thématiques qui ont fait l’objet de cette session de formation à Bobo-Dioulasso. Ce, à travers une communication sur le media training au profit des cadres du ministère de l’Education.

Les directeurs centraux du ministère de l’Education nationale, en formation à Bobo-Dioulasso.

Il s’est agi d’aider ces directeurs centraux dudit ministère à mieux communiquer et interagir de manière plus efficace avec les médias. A en croire l’un des formateurs, Dr Cyriaque Paré, communicologue, par ailleurs directeur de publication du journal Lefaso.net, sans une formation adaptée des cadres, leurs interactions avec les médias peuvent rapidement compromettre la réputation et la notoriété de leurs institutions. « Souvent, nos prises de parole peuvent devenir très vite une crise parce qu’on ne s’est pas fait bien comprendre. Il est donc nécessaire pour les individus, les organisations, de s’armer en techniques de communication pour mieux gérer ces crises qui sont aujourd’hui récurrentes avec l’explosion des moyens de communication, notamment les communications numériques », a-t-il souligné.

Face à la situation nationale du pays, Dr Cyriaque Paré a déploré le fait que, très souvent, des informations confidentielles d’une institution se retrouvent sur la place publique. Ce qui n’est pas professionnel, selon lui. Ainsi, il s’est agi pour lui d’outiller ces directeurs sur la communication de crise, c’est-à-dire montrer à ces cadres comment gérer la communication de crise. « Ce sont des défis auxquels nos organisations sont quotidiennement confrontées, dû au fait que la communication a changé. Beaucoup de paradigmes, notamment les rapports entre les organisations et les individus, ont changé. Aujourd’hui, tout le monde communique vers tout le monde. Ce n’est pas toujours évident pour une organisation de donner de la pertinence, de la visibilité, de la lisibilité à son discours », a ajouté le formateur.

Dr Cyriaque Paré, communicologue et directeur de publication du journal Lefaso.net.

En effet, les premiers responsables du ministère en charge de l’Education nationale estiment que toute institution est appelée à faire des reformes. Et selon eux, la communication est un maillon essentiel dans la mise en œuvre des activités d’un ministère, dans la mesure où elle permet de présenter une bonne image du ministère ainsi que les résultats de ses actions. Dans ce contexte où nous avons une surproduction de l’information, une flopée de médias de toutes sortes, le ministère de l’Education nationale a jugé bon de renforcer les capacités de ses cadres en matière de communication.

La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par l’inspecteur général des services du ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Moussa Nikiéma. Cette rencontre est donc l’occasion d’impulser une nouvelle dynamique de communication. « C’est le lieu de consolidation d’une intelligence en communication pour renforcer l’efficacité et l’efficience de nos administrations. Le ministère a retenu cette activité, dans un contexte de flux d’informations, pour renforcer les capacités de ses cadres sur la prise de parole, la bonne communication », a-t-il dit.

Dans son mot introductif, il a fait savoir que le déficit de communication peut être une source de contreperformances. Il reste convaincu qu’une communication interne bien portée permet une meilleure coordination des services et entretient une synergie d’actions entre les différents maillons de l’écosystème éducatif. « Une bonne communication externe est aussi nécessaire pour une valorisation de nos actions et nos résultats, une bonne mobilisation des partenaires et de tous les porteurs d’enjeux », a indiqué Moussa Nikiéma.

Moussa Nikiéma, inspecteur général des services du ministère de l’Education nationale.

Selon lui, la gestion des crises doit être bien intégrée dans la culture administrative, afin de prévenir ces crises ou de les gérer quand elles surviennent. Ce, afin de minimiser leurs impacts pour ne pas mettre en péril le système éducatif. L’objectif de cette formation était d’amener ces directeurs centraux au-devant des médias pour défendre les politiques, les choix du ministère, présenter ses résultats, montrer des lignes qui bougent, apporter des réponses aux questions que le citoyen se pose et être disponible pour les journalistes. « Toute cette démarche vise principalement à améliorer et préserver l’image du ministère. Chacun à son poste doit prendre conscience qu’il est un communicateur prêt à informer, à expliquer et à défendre les politiques éducatives que nous impulsons ensemble », a ajouté Moussa Nikiéma.

Il demeure conscient que la communication ne pourra pas résoudre tous les problèmes. Toutefois, dit-il, « il faut être assez alerte pour éviter que le déficit de communication ne soit une source de contreperformances ». Ces 72 heures de renforcement des capacités a ainsi permis d’asseoir une compréhension commune des enjeux et des objectifs de communication et de préparer ces cadres, en tant que responsables et premiers communicateurs, à jouer la partition qui est la leur.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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