Actualités :: Burkina/Santé : Des acteurs sensibilisés à l’utilisation de l’amalgame dentaire (...)

Ce jeudi 14 juillet 2022 se tient à Ouagadougou l’atelier national de sensibilisation sur l’utilisation de l’amalgame dentaire chez les personnes de moins de 15 ans et les femmes enceintes et allaitantes. L’atelier est organisé par le ministère de l’Environnement, de l’énergie, de l’eau et de l’assainissement avec l’appui de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

L’amalgame dentaire est le matériau d’obturation le plus utilisé dans les centres de santé bucco-dentaire pour soigner les caries en raison de sa facilité d’utilisation. Pourtant sa forte teneur en mercure en fait un matériau dangereux et depuis plus de 150 ans son utilisation est controversée. Il est en effet admis que l’utilisation de produits contenant du mercure est dangereuse pour la santé et pour l’environnement.

Les participants seront sensibilisés sur l’utilisation de l’amalgame dentaire chez les enfants de moins de 15 ans et les femmes enceintes et allaitantes

« Cette situation soulève l’inquiétude générale quand on sait que le mercure présente une série d’effets graves sur la santé et est particulièrement nocif pour le système nerveux, la thyroïde, les reins, les poumons, le système immunitaire, les yeux, les gencives et la peau. Il peut entraîner des pertes de mémoire ou des troubles du langage, et les dommages qu’il cause au cerveau sont irréversibles. Il n’existe pas de niveau d’exposition au mercure élémentaire qui soit sans risque pour le corps humain, des effets pouvant être constatés même à de très faibles concentrations. Les fœtus, les nouveau-nés et les enfants sont parmi les plus vulnérables et les plus sensibles aux effets nocifs du mercure. Le mercure se transmet en effet de la mère à l’enfant, par transfert placentaire puis via le lait maternel », a indiqué Paul Guiguemdé, conseiller technique représentant la ministre en charge de l’environnement à la cérémonie.

Paul Guiguemdé, conseiller technique représentant la ministre en charge de l’environnement à l’atelier

C’est la dangerosité liée à l’utilisation du mercure qui a prévalu à la signature de la convention de Minamata sur le mercure le 10 octobre 2013 au Japon et ratifié par le Burkina Faso en 2017. Cette convention invite les pays signataires à prendre les mesures appropriées, pour que les produits contenant du mercure ajouté, ne soit plus fabriqués, importés ou exportés après la date d’abandon définitive fixée pour ces produits, sauf en cas d’exclusion spécifiée ou de dérogation. Parmi ces produits figure l’amalgame dentaire qui constitue l’une des plus grandes sources de contamination au mercure pour la population non exposée de façon industrielle.

A cela s’ajoute la décision MC-4/3 de la quatrième conférence des parties à la convention de Minamata sur le mercure, tenue du 21 au 25 mars 2022 à Bali en Indonésie, qui précise que chaque partie exclue ou n’autorise pas, en prenant les mesures appropriées, ou déconseille l’utilisation d’amalgames dentaires pour le traitement dentaire, des patients de moins de 15 ans et des femmes enceintes.

Roger Barro, point focal point focal de la convention de Minamata sur le mercure au Burkina Faso

« Lors de la dernière conférence des parties, il a été adopté la décision de règlementer l’utilisation de l’amalgame dentaire chez les femmes enceintes, allaitantes et les enfants de moins de 15 ans qui sont considérés comme une population vulnérable. C’est le seuil minimum qu’on demande aux Etats. Elle est entrée en vigueur depuis le 25 juin 2022. Chaque Etat doit règlementer pour que ces personnes vulnérables ne soient pas soumises à l’utilisation de l’amalgame dentaire », a précisé Roger Barro, point focal de la convention de Minamata sur le mercure au Burkina Faso.

C’est dans ce cadre donc, que le ministère de l’Environnement, de l’énergie, de l’eau et de l’assainissement a initié avec l’appui financier de l’Organisation mondiale de la santé cet atelier de sensibilisation sur l’utilisation de l’amalgame dentaire chez les enfants de moins de 15 ans et les femmes enceintes et allaitantes.

Photo de famille

Il s’agit au cours de cet atelier, de sensibiliser les parties prenantes sur les effets néfastes de l’utilisation de l’amalgame dentaire et de vulgariser les résultats et les conclusions de la quatrième conférence des parties de la convention de Minamata sur le mercure. A l’issue de l’atelier, les participants élaboreront une feuille de route pour règlementer l’utilisation de l’amalgame dentaire chez les personnes de moins de 15 ans, les femmes enceintes et allaitantes au Burkina Faso.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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