Actualités :: Ministère de la Santé : Deux documents stratégiques en cours de (...)

Un atelier de validation du Plan national santé environnement 2022-2026 et du Plan triennal de gestion des déchets biomédicaux 2022-2024 au Burkina Faso s’est ouvert ce jeudi 30 juin 2022, à Ouagadougou, sous la présidence de la secrétaire générale du ministère de la Santé, représentée par Dr Zakariya Yabré. Les travaux se tiennent sur deux jours. Cet atelier a été financé par le projet de renforcement des services de santé (PRSS) "..

Selon l’Organisation mondiale de la santé, près d’un quart de la totalité des décès dans le monde est imputable à des facteurs de risques environnementaux évitables. De plus, en Afrique, près de 23% des décès prématurés sont dus à des facteurs de risque tels que le mauvais assainissement, la qualité de l’air, l’accès limité à l’eau potable, les produits chimiques, les déchets etc.

Au plan national, les données de l’annuaire statistique sanitaire 2020 ont révélé que le paludisme est le premier motif de consultation (39,8%) suivi des IRA (23,4%), des parasitoses intestinales (4,3%) et des maladies diarrhéiques (3,9%). Aussi, la mauvaise gestion des déchets biomédicaux dans les structures sanitaires, le dépôt inadéquat de ces déchets ont des conséquences énormes sur la santé de la population et sur l’environnement.

Le Plan triennal de gestion des déchets biomédicaux sera mis en place dans les différents établissements de santé

Au regard de ces enjeux, 52 pays africains dont le Burkina Faso ont signé, en aout 2008, la déclaration de Libreville sur la santé et l’environnement en Afrique afin de résoudre les problèmes liés aux interfaces entre la santé et l’environnement. Ils ont réitéré cette position à l’issue de la deuxième réunion conjointe qui s’est tenue en 2010 à Luanda. C’est dans le processus de mise en œuvre de cette déclaration que le Plan national santé environnement 2022-2026 et le Plan triennal de gestion des déchets biomédicaux 2022-2024 au Burkina Faso ont été élaborés.

Le présent atelier qui regroupe des représentants des ministères en charge de l’eau, de l’environnement, de la santé et les instituts de recherche vise à valider lesdits documents. Le représentant de la secrétaire générale du ministère de la Santé, Dr Zakariya Yabré, a indiqué que ces documents ont été élaborés pour accompagner le ministère de la Santé dans la mise en œuvre des différentes interventions qui ont été programmées, rappelant par ailleurs que le Burkina Faso a souscrit à des engagements sous-régionaux en matière de santé et environnement. « Nous avons participé à la déclaration de Libreville sur la santé, et l’environnement en Afrique. Il y a eu également la deuxième rencontre interministérielle sur la santé et l’environnement. A cette occasion, nous avons pris un certain nombre d’engagements. Ces deux documents stratégiques, objet de la présente rencontre, vont traduire en action les différents engagements qui ont été pris au niveau de l’Afrique », a-t-il déclaré.

Dr Zakariya Yabré a invité les participants à examiner sans complaisance les documents et à faire des propositions concrètes pour l’atteinte des objectifs fixés à travers leur élaboration

Le Plan national santé environnement, faut-il le souligner, a été élaboré par un cabinet de consultation à l’initiative du ministère de la Santé et de l’hygiène publique en collaboration avec la Banque mondiale. Ce cabinet a également été recruté pour la révision du Plan triennal de gestion des déchets biomédicaux 2022-2024 au Burkina Faso.

Prenant la parole, la cheffe de service santé publique environnementale, Dr Anta Zida, a décliné la quintessence des deux documents. Selon elle, le Plan national santé environnement (PNSE) 2022-2026 découle de l’engagement qui a été pris depuis 2008 au niveau de la déclaration de Libreville.

Le budget prévisionnel de PNSE est estimé à 28,089 milliards de francs CFA, selon la cheffe de service santé publique environnementale, Dr Anta Zida

Dans cette déclaration, le Burkina Faso, et 51 autres pays africains, se sont engagés à mettre en œuvre onze actions prioritaires qui reprennent en grande partie les besoins décrits dans le rapport de l’analyse de la situation et l’estimation des besoins en matière de santé-environnement (janvier 2021). « Au niveau de ce plan, nous avons cinq axes stratégiques. Ces axes stratégiques vont du développement de la collaboration intersectorielle entre le ministère de la Santé et celui de l’Environnement, au renforcement de capacités jusqu’à la mise en œuvre de nos activités, assurée en partenariat avec le ministère en charge de l’environnement », a-t-elle relevé.

Les axes stratégiques sont mis en œuvre à partir de 28 lignes d’action centrées autour des priorités en rapport avec les besoins du secteur. Ces lignes d’action ciblent principalement des activités qui visent à formaliser, intégrer et développer la sante environnementale. Le budget prévisionnel de PNSE est estimé à 28,089 milliards de francs CFA. La mobilisation des parties prenantes autour de ce budget permettra le financement de ce plan stratégique.

Les participants ayant pris part à l’atelier de validation

Le Plan triennal de gestion des déchets biomédicaux enseigne sur les risques liés aux déchets biomédicaux dangereux et les moyens de les gérer à partir du tri au niveau du producteur du déchet jusqu’au niveau de l’élimination du déchet. Dans le cadre de ce plan, le ministère de la Santé et de l’hygiène publique vise huit objectifs stratégiques dont la finalité est de permettre aux établissements de santé de pouvoir mieux gérer les déchets biomédicaux.

A terme, ce plan triennal permettra aux établissements de santé de pouvoir élaborer leur plan opérationnel institutionnel. Il servira aussi de référentiel pour accroître le rôle des décideurs régionaux et municipaux dans la santé et la préservation de l’environnement en règlementant davantage la gestion des déchets biomédicaux. Le budget prévisionnel de ce plan s’élève à 15 933 423 700 francs CFA. Le budget disponible est de 2 291 184 720 francs CFA. La mise en œuvre sera coordonnée par l’équipe de la direction de la protection de la santé de la population du ministère de la Santé et de l’hygiène publique.

Aïssata Laure G Sidibé
Lefaso.net

Burkina : Les acteurs économiques de la région du Sahel (...)
Boucle du Mouhoun : L’utilisation de la plateforme (...)
Journée internationale de sensibilisation aux mines : (...)
Burkina/Coupure d’électricité : « 30% des machines (...)
Burkina/Leadership féminin : Wend-puiré Nana, une (...)
Burkina Faso : Une plateforme digitale pour les (...)
Burkina/ plateforme digitale de dialogue public-privé : (...)
Burkina/8-Mars 2024 : Une centaine de femmes et jeunes (...)
Boucle du Mouhoun/Médias : Fomie Marie Yé prend la tête (...)
Challenge App Afrique : Les trois finalistes ( dont un (...)
Programme de résilience du système alimentaire : Un (...)
Burkina/Lutte contre la pauvreté : « La lutte contre le (...)
Fortes chaleurs au Burkina : Quelques conseils (...)
Région du Liptako-Gourma/Transhumance : Un guide de (...)
Burkina/Ecole nationale de santé publique : La promotion (...)
Burkina/Dialogue Public-Privé : Les acteurs du (...)
Bobo-Dioulasso : Des acteurs du secteur privé outillés (...)
Burkina/Centre-Nord : La mortalité anormale des poissons (...)
Ouagadougou / Police Nationale : Les ‘‘enfants (...)
Burkina/Lutte contre la cybercriminalité : Deux présumés (...)
Burkina Faso : Des explosifs saisis dans le Sud-Ouest (...)

Pages : 0 | ... | 21 | 42 | 63 | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | 189 | ... | 36414



LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés