Actualités :: Assainissement des structures sanitaires au Burkina : La gestion des déchets (...)

Les étudiants en Master et management des structures de santé de l’école burkinabè des affaires ont organisé une conférence pédagogique, le jeudi 23 juin 2022 à Ouagadougou. Ladite conférence publique, deuxième du genre de cette première promotion a porté sur le thème de la gestion des déchets biomédicaux (DBM). Ce sont au total cinq spécialistes du domaine de l’environnement qui ont animé ce panel.

Le Burkina Faso à l’instar des autres pays subsahariens fait face à la production croissante de déchets biomédicaux due à l’augmentation du nombre des établissements de santé, de la forte demande des populations en soins ainsi que des interventions des programmes et projets en soins. C’est en vue de chercher des voies et moyens pour sensibiliser les populations et personnels soignants que s’est tenu ce débat placé sous le thème : « la gestion des déchets biomédicaux : un enjeu majeur de santé publique au Burkina Faso. » En effet, l’objectif recherché par ces étudiants est d’informer et attirer l’attention des différents acteurs et parties prenantes de la santé sur la nécessité de maîtriser la gestion des DBM. Aussi, elle a été le lieu de porter à la connaissance du public qu’il existe des textes de règlementation en vigueur en matière de gestion des DBM. 

Justifiant le choix porté sur cette thématique, le représentant des étudiants a dit que : « Ce thème a été choisi pour attirer l’attention et faire prendre conscience aux apprenants et à l’ensemble des participants et invités des dangers que constituent les déchets biomédicaux produits par les établissements sanitaires dans le cadre de leurs activités quotidiennes. »

Lucienne Sandwidi, conseillère technique en prévention et contrôle des infections

Selon la conseillère technique en prévention et contrôle des infections par ailleurs panéliste du jour, Lucienne Sandwidi, de nombreux efforts ont été réalisés par le gouvernement certes, mais qu’à cela ne tienne beaucoup d’autres choses restent à faire notamment l’application des textes en vigueur car dit-elle « les textes existent mais c’est leurs applications qui posent problème. » En plus, elle a indiqué que souvent la collecte des déchets ne se fait pas dans les règles de l’art dans les centres de santé. De son entendement, ces insuffisances au niveau de la chaîne de production sont les causes de l’augmentation des déchets contaminés. Puis, elle précisa que les déchets hospitaliers dès la collecte devraient être triés par catégorie ou par typologie (les déchets sans risque ; les déchets recyclables ; biodégradables etc.) afin de faciliter leur incinération et éviter des contaminations. Pour finir, elle reste convaincue que seule la mutualisation des efforts de l’ensemble des populations (personnel soignant, patients, environnementalistes …) peut améliorer le traitement des déchets biomédicaux car soutient-elle « nous sommes tous responsables de la pollution de l’environnement sanitaire. »

« Ces déchets sont pour la plupart constitués de résidus d’intrants utilisés par le personnel soignant, de restes ou liquides biologiques, des résidus de laboratoires et de campagne de vaccination pour ne citer que ceux-là. Pour certains établissements de santé, ces déchets connaissent un traitement adéquat. Cela n’est pas le cas pour d’autres parce que ces derniers ne connaissent pas le dispositif règlementaire ou ignorent les dangers liés à la mauvaise gestion de ces déchets » a relevé la conseillère technique.

Les participants

« Nous avons donc voulu à travers cette conférence, inviter des acteurs du domaine à nous présenter chacun dans sa spécialité, les différentes approches et enjeux de cette question » renchérit Prosper Ouédraogo. Ont pris part à cette conférence les acteurs de la règlementation, les établissements sanitaires producteurs de ces déchets) et ceux chargés de veiller à leur bon traitement et visant à protéger les populations et l’environnement des conséquences d’une gestion inadéquate des DBM. 

Prosper Ouédraogo, représentant des étudiants Master et management des structures sanitaires

En rappel, le programme de ce master prévoit, en plus des cours classiques et de partages d’expériences, l’organisation de plusieurs exposés et travaux pratiques. Il prévoit également, l’organisation de cinq conférences par des groupes de cinq à six étudiants sur des thématiques qu’ils auront eux-mêmes choisies en collaboration et avec l’approbation de la direction du master.

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net

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