Actualités :: 22e édition de la journée mondiale du réfugié : Message du ministre des (...)

Ceci est un message de Son Excellence Madame le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur à l’occasion de la 22e édition de la journée mondiale du réfugié.

Chers compatriotes ;
Partenaires du Burkina Faso ;
Mesdames et messieurs.

« Chacun, partout, tout le temps, toute personne a droit à la sécurité » tel est le thème retenu par l’Organisation des Nations Unies pour la commémoration de la Journée Mondiale du Réfugié (JMR) célébrée le 20 juin 2022 au Burkina Faso et partout dans le monde. Le thème de cette année met en exergue « le droit à demander l’asile », ce qui comprend des frontières sécurisées, l’impossibilité de forcer quelqu’un à retourner dans son pays si cela met en danger sa vie ou sa liberté, ainsi qu’un traitement digne et sans discrimination.

En mai 2022, le monde a atteint le record peu réjouissant de plus de 100 millions de personnes déplacées de force. Cela constitue plus de 1 % de la population mondiale, et équivaudrait au 14e pays le plus peuplé de la planète, selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés.

En général, personne ne choisit sciemment de tout laisser derrière soi et de s’exposer à de la violence, à des abus et à de l’exploitation, surtout pas des femmes et des filles déjà vulnérables. Ce que fuient ces personnes, c’est le conflit et la persécution. Elles tentent d’échapper à des catastrophes, qu’elles soient induites par l’homme ou par la nature. Des conditions désespérées sur lesquelles elles n’ont aucun contrôle en ont fait des réfugiées, des demandeuses d’asiles, des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays ou des apatrides.

De ce qui précède, la Journée internationale du Réfugié représente une occasion pour les pouvoirs publics et les partenaires d’informer le public sur les enjeux majeurs de la gestion des réfugiés et d’organiser des activités de sensibilisation et de marquer leur solidarité et leur compassion vis-à-vis de ces personnes déplacées forcées, loin de leur patrie mère à la recherche de protection et de refuge. Cette journée a été instituée par la Résolution 55/76 de l’Assemblée Générale des Nations Unies du 04 décembre 2000, pour :

 faire connaître, à l’échelle mondiale, la nécessité de se pencher sur la question des réfugiés et demandeurs d’asile et de leur accorder la protection internationale conformément aux conventions pertinentes relatives à leur statut ;

 sensibiliser les populations hôtes des Etats à la cohabitation pacifique avec les réfugiés et demandeurs d’asile dans un esprit de promotion des valeurs de solidarité, de tolérance et de paix ; et
 aider les services nationaux et ceux des organisations internationales et non gouvernementales à conjuguer leurs efforts pour améliorer les conditions de vie des réfugiés et demandeurs d’asile.

Chers compatriotes ;
Partenaires du Burkina Faso ;
Mesdames et messieurs.

Le Burkina Faso a toujours rempli ses engagements internationaux en faveur des Réfugiés et des demandeurs d’asile conformément à la convention de 1951 relative au statut des réfugiés et la Convention de l’Organisation de l’Unité Africaine, régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés en Afrique (Convention de Kampala 1969). Ce sont des instruments juridiques majeurs sur lesquels se greffent les dispositions nationales permettant d’assurer la protection internationale aux réfugiés.

Depuis plus d’une dizaine d’année, le Burkina Faso ne cesse d’enregistrer un nombre de plus en plus important de réfugiés et demandeurs d’asile installés sur son territoire. Cela s’expliquant par la recrudescence des attaques terroristes et des crises sociopolitiques à l’échelle régionale et internationale.

La Résolution 55/76 des Nations Unies sus-mentionnée invite instamment les États Membres à mettre pleinement en œuvre des programmes bien organisés, durables et dotés de systèmes de réglementation appropriés coordonnés au niveau national en vue d’assurer des conditions de vie meilleure aux réfugiés et demandeurs d’asile, sans discrimination entre les réfugiés et les nationaux.

Aussi, le thème de la commémoration de cette 22ème JMR vient-il rappeler le devoir d’accueil et de protection des personnes qui fuient les guerres et les persécutions et met en lumière le rôle et la responsabilité qui incombent à chaque Etat d’assurer partout et en tout temps la sécurité aussi bien aux nationaux qu’aux étrangers vivant sur son territoire.

C’est donc une journée qui donne l’occasion d’attirer l’attention du monde entier sur le sort des personnes qui fuient les conflits ou les persécutions, une journée d’appel à l’action destiné à tous les Gouvernements, à toutes les autorités administratives nationales et à tous les organismes internationaux à consentir davantage des efforts pour garantir la sécurité à tous et à consacrer les ressources suffisantes pour mettre en place des systèmes et des infrastructures permettant d’augmenter la capacité des pouvoirs politiques à riposter contre les fléaux du terrorisme et de la mal-gouvernance qui mettent à rude épreuve la sécurité des territoires et des personnes.

Chers compatriotes ;
Partenaires du Burkina Faso ;
Mesdames et messieurs.

Au 31 mars 2022, le Burkina Faso comptait 25 205 réfugiés composés d’environ 20 nationalités dont la majorité est constituée de Maliens. Les principales villes d’installations sont Dori, Djibo, Ouahigouya, Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Des vérifications et enregistrements ont été entrepris par la Commission Nationale pour les Réfugiés (CONAREF) du Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l’Extérieur avec l’appui technique et financier du Haut-Commissariat des Nations Unies à Bobo en avril-mai 2022 et à Ouahigouya en mai 2022. Des enregistrements sont également faits de manière continue par la CONAREF et ses agences à Dori, Djibo et Bobo Dioulasso. Le traitement des données en cours pourrait conduire à une évolution du nombre des réfugiés au Burkina Faso.

Cette célébration constitue donc pour notre pays, un moment pour réaffirmer son engagement et sa solidarité en faveur des populations déplacées forcées en général, les réfugiés et les demandeurs d’asile en particulier. Dans le même sens, c’est une tribune pour rendre hommage à ces personnes qui ont dû tout fuir pour préserver leur vie. C’est le lieu de saluer ces hommes et femmes qui traversent ces moments difficiles et les encourager à garder espoir et à être résilients. Elle vise à donner à chacun les moyens de comprendre la situation des réfugiés et l’impérieux besoin de les protéger et de les accueillir.

C’est le lieu pour moi d’exprimer ma profonde gratitude et mes félicitations à l’ensemble des Autorités régionales des Hauts-Bassins et tous les acteurs qui se sont impliqués pour la tenue effective et la réussite de cette Journée.

Je saisis l’occasion pour lancer un appel solennel à la mobilisation de tous pour la question de la sécurité des personnes les plus exposées, qui vivent loin de chez elles du fait de la persécution, des attaques et des exactions qui mettent en péril leurs vies.

Dans son discours de 1993, le lauréat du prix Nobel de la Paix, Nelson Mandela espérait un monde « délivré de la tragédie que représente la situation forcée de millions de personnes à devenir réfugiés ». Ce monde qu’il appelait de tous ses vœux reste inaccessible, et cette journée met en avant la détresse des réfugiés, leurs droits et leur souhait ardent de retourner chez eux.

Le Gouvernement burkinabè quant à lui, à travers mon Département, travaille inlassablement à soutenir et accompagner toutes les initiatives entrant dans le cadre d’une mobilisation de ressources pour accompagner la mise en œuvre de sa politique de protection à l’endroit des demandeurs d’asile et des réfugiés.

Enfin, pour faire du thème de la commémoration « Chacun, partout, tout le temps, toute personne a droit à la sécurité » une réalité, engageons-nous pour des actions concrètes en faveur d’une vie en sécurité, en paix et en symbiose entre toutes les femmes et tous les hommes qui ont sollicité refuge au Burkina Faso.

Ragnaghnèwendé Olivia ROUAMBA
Chevalier de l’Ordre National

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