Actualités :: Burkina : Le projet "Haro", une initiative pour valoriser et promouvoir le (...)

Le projet « Haro ! » organise du 9 au 22 juin 2022 un atelier de formation aux métiers de l’image et du son à Ouagadougou. Cette initiative a pour objectif de valoriser et de promouvoir le cinéma par les jeunes. Le lancement officiel des travaux s’est déroulé ce jeudi sous la présidence de la cinéaste burkinabè « Kadi jolie », Aminata Diallo à l’état civil.

Dans ce petit monde de la créativité audio-visuelle, le secteur de la production connaît des difficultés d’ordre financier certes, mais aussi et surtout de manque de formation des acteurs. Cela se laisse voir dans la qualité de la production mise sur le marché. C’est dans cette logique que le coordonnateur du projet « Haro », par ailleurs administrateur général de l’agence de production « Doubacom production », Gervais Kwéné, a initié le présent atelier de formation au profit de la jeunesse burkinabè.

L’apprentissage étant la clé de voûte de tout succès, la marraine de l’édition 2022, l’artiste comédienne « Kadi-jolie », 2ème femme de Ladji dans le feuilleton burkinabè « Trois hommes un village », a encouragé ses filleuls à s’investir davantage dans la formation car dit-elle, « c’est la porte d’entrée dans la grande famille des cinéastes. »
Pour elle, c’est une aubaine à saisir pour les 25 candidats (filles et garçons) de manière à tirer leur épingle du jeu.

« C’est en travaillant avec professionnalisme et rigueur que l’on force le respect de nos pairs » Aminata Diallo dit « Kadi-Jolie », marraine de l’édition 2022

Consciente que rien ne s’acquiert dans la facilité, Aminata Diallo, promotrice de « Joviale production » a incité les participants à s’armer de courage, de motivation et de détermination afin d’être au rendez-vous du tournage du film intitulé « Haro, le criminel du genre ». « Ce métier que vous voulez embrasser est un métier bon rôle. Soyez excellents sur le plan technique et professionnel, dignes en ce qui concerne votre comportement. C’est en travaillant avec professionnalisme et rigueur que l’on force le respect de nos pairs », a conseillé la marraine à ses filleuls.

Durant les dix jours d’apprentissage, les 25 candidats seront formés en cinq filières notamment, l’image, le son, le montage, le maquillage et le décor et accessoires. A l’issue de cette phase, les cinq ou les dix meilleurs seront retenus et intégrés dans l’équipe technique de « Doubacom production ».

« Mon ambition c’est de devenir actrice pour être vue de tous et partout à travers le monde », Roxane Douamba, participante

Roxane Douamba est élève en classe de 1ère D au collège complexe scolaire Mgr André Dupond de Ouagadougou. « Je suis passionnée par l’audio-visuel depuis ma tendre enfance et aujourd’hui je suis là pour tenter ma chance à travers cette formation. Mon ambition c’est de devenir actrice pour être vue de tous et partout à travers le monde », a-t-elle confié.

« Sans argent, sans moyens, on ne peut pas faire un bon cinéma », a rappelé monsieur Kwéné. A l’entendre la rareté des fonds fait que nos cinéastes ne peuvent pas produire des œuvres de belle facture pour compétir avec celles venant d’ailleurs. Aussi, le piratage des œuvres constitue un frein à l’épanouissement économique des artistes. C’est pourquoi, le coordonnateur du projet « Haro » a demandé le soutien financier et matériel du gouvernement, des partenaires et du public en vue de rehausser la qualité des productions cinématographiques du Burkina.

« Sans argent, sans moyen on ne peut pas faire un bon cinéma », Gervais Kwéné, coordonnateur du projet « Haro », par ailleurs administrateur général de l’agence de production « Doubacom »

En rappel, le projet « Haro est inspiré d’un recueil de sketchs intitulé « Haro le criminel du genre » qui traite des violences faites à la femme, à la jeune fille. Au regard de la pertinence des thèmes abordés dans le sketch, le cinéaste burkinabè Gervais Kwéné a décidé d’en faire une série dans le genre fiction. Il s’agira pour lui, de représenter des scènes qui sont bannies de la société (scènes d’atteinte à l’intégrité physique de la femme) ou des personnes ressources (sociologues, médecins, juges etc.) seront invitées à donner leurs points de vue sur les différents actes posés.

Le coût global du projet s’élève à 35 millions de francs CFA environ, financé en partie par l’Union européenne, l’Etat burkinabé et « Doubacom production. »

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net

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