Actualités :: Projet d’amélioration de la qualité de l’habitat en terre crue au Burkina : Un (...)

Les principaux acteurs du projet de recherche et développement intitulé « Amélioration de la qualité de l’habitat en terre crue au Burkina Faso », se sont retrouvés à Ouagadougou les 5 et 6 mai 2022. L’objectif était de partager les résultats de ce projet qui a démarré en septembre 2016.

Le projet est parti d’un constat : « Au Burkina Faso, 69,4% des habitations ont leurs murs en terre crue et 13,8% à base de ciment « en dur ». La grande majorité des ménages se trouve confrontée au coût très élevé des matériaux de construction dont le marché intérieur est dominé par quelques importateurs. La population reste sceptique quant à la résistance et à la durabilité des constructions en terre. Le « local », contrairement à « l’importé » a un sens plutôt négatif. Conséquence, les maisons d’habitations burkinabè de moyen standing sont actuellement réalisées en parpaings de ciment avec une toiture en tôles, ce qui constitue une ineptie, tant d’un point de vue esthétique que thermique. Dans la pratique, la majorité de ces maisons « en dur » ne voient pas 50 ans, alors qu’une villa construite en terre crue selon les normes et les règles de l’art, résisterait largement au-delà ».

Bâtiment construit en BTC

L’objectif général de l’atelier des 5 et 6 mai 2022, était d’établir un bilan exhaustif des activités et des résultats scientifiques et technologiques du projet qui a démarré en septembre 2016. « On est satisfait dans la mesure où les objectifs du projet ont été atteints. Nous avons travaillé sur l’amélioration des briques en terre crue et principalement sur les aspects esthétiques, mécaniques, thermiques parce qu’il fallait assurer leur résistance dans le temps. Les résultats ont été atteints », a estimé Pr El Hadji Bamba DIAW, directeur général de l’Institut 2iE. Il a précisé que le projet a travaillé également sur les aspects de la durabilité et sociétaux pour que la population accepte la technologie d’utilisation de la terre crue. Le même sentiment de satisfaction anime Pr Luc Courard (coordinateur général du projet), de l’université de Liège en Belgique et Olivier Sawadogo, chargé de la coopération à l’ambassade de Belgique au Burkina.

Visite d’un bâtiment construit en BTC

Selon Pr Adamah Messan, responsable du Laboratoire éco matériaux et habitats durables (LEMHaD) de l’Institut 2iE, des recommandations ont été faites au cours des deux jours d’atelier. Il s’agit, entre autres, de former correctement les acteurs de la production des matériaux et de la construction, de faire en sorte que l’Etat donne l’exemple en mettant en place une politique publique de construction de bâtiments publics en brique de terre comprimée (BTC) ou en matériaux locaux, d’augmenter le niveau de prise en compte des matériaux locaux dans les concours d’architecture au Burkina Faso, de mettre en place un comité de validation, de certification de matériaux, de suivi et de contrôle de la qualité dans le secteur des matériaux locaux.

Visite de site de production de briques en terre crue

De l’avis de Mr Aimé Soubeiga, directeur général de l’Architecture, de l’habitat et de la construction au ministère de l’Urbanisme, des affaires foncières et de l’habitat du Burkina Faso, l’Etat attend l’application des résultats du projet sur le terrain. « Ce que nous avons vu ce matin comble nos attentes dans une phase de recherche. Nous sommes dans l’attente d’application sur la politique du logement », a-t-il indiqué. Selon lui, cela permettra d’améliorer la qualité et l’accessibilité des logements, que ce soit dans les zones urbaines ou rurales. A ce propos, une visite sur le terrain a permis à la soixantaine de participants à l’atelier d’apprécier la qualité des habitats réalisés en brique de terre comprimée (BTC).

Atelier de présentation des résultats de l’étude aux acteurs de bâtiment

Pour le PDG de Zi Matériaux, Mahamoudou Zi, le marché des habitats en terre crue connaît une « évolution positive » ces dernières années. Parmi les avantages de ce type d’habitat, le PDG cite, entre autres la création d’emplois, la formation des jeunes, le confort et l’esthétique des maisons, l’économie d’énergie et la protection de l’environnement. Piloté par l’Institut 2iE et ses partenaires scientifiques notamment l’université de Liège et l’université catholique de Louvain en Belgique, le projet a été financé par l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES) du royaume de la Belgique.

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