Job Booster a organisé la 3e édition du Salon des métiers et des emplois décents (SMED-2022) de la Boucle du Mouhoun les 19, 20 et 21 mai derniers à Dédougou. Placé sous le thème : « Quelle stratégie durable pour le renforcement de la résilience économique des jeunes dans un contexte de crise sécuritaire ? », cette troisième édition a été jalonnée de conférences publiques, d’expositions et de visites de stands.
La 3e édition du Salon des métiers et des emplois décents (SMED) s’est tenue du 19 au 21 mai courant à Dédougou. Comme pour les précédentes éditions, ce salon a connu la participation de centres de formations professionnelles, d’entreprises, d’organisations professionnelles de micro-finances et de programmes d’insertion des jeunes qui ont exposé leur savoir-faire sur le site du salon. L’objectif de cette activité est non seulement de consolider les acquis des salons précédents mais aussi de susciter l’engouement des jeunes, des parents d’élèves et des personnes déplacées internes (PDI) pour la formation professionnelle et l’entreprenariat. Il s’agit d’informer ces acteurs des opportunités entrepreneuriales et offres de formation existantes dans la région et de faciliter le rapprochement entre les jeunes, les entreprises et les centres de formation.
- Le coordonnateur national de Job Booster, Barthélemy Kaboret
Durant les 72 heures, plusieurs communications ont été faites autour du thème général de la 3e édition. Il s’agit entre autre des communications sur « la place des réseaux dans le développement de l’Enseignement et de la formation technique et professionnelle (EFTP) au Burkina Faso », « les métiers porteurs dans un contexte d’insécurité et de post covid-19 », « l’agro écologie, une alternative pour l’autonomisation des jeunes, des paysans dans un contexte d’insécurité alimentaire ». Des panels ont également été faits sur les thèmes : « Repenser l’environnement économique dans un contexte de sous-emploi et de chômage des jeunes » et « les opportunités d’emplois verts au Burkina Faso ».
Selon le coordonnateur national de Job Booster, Barthélemy Kaboret, à travers ce thème, Job Booster a voulu lancer la réflexion sur comment outiller les jeunes et les personnes vulnérables à la résilience économique dans ce contexte difficile pour le Burkina Faso. À l’en croire, les questions d’emploi et de formation étant des questions transversales, les administrations et les collectivités régionales devraient davantage s’y impliquer notamment à travers la mise en place d’instruments permettant l’insertion des populations vulnérables dans le tissu économique. « C’est la raison pour laquelle, les recommandations faites au cours de ce salon seront transmises aux autorités pour des prises de décisions éclairées », a-t-il ajouté.
- Les centres de formations professionnelles, les entreprises et les organisations professionnelles ont exposé leur savoir-faire
Selon son coordonnateur, en quatre années, Job Booster a permis l’identification des forces et des faiblesses des lois et textes règlementaires sur la formation professionnelle et l’emploi des jeunes au Burkina Faso, de faire des propositions des instruments pour la mise en place d’un environnement favorable à l’accès des jeunes à l’emploi et de former au moins 20 000 jeunes dont plus de 15 000 ont un emploi.
Pour le représentant du gouverneur de la région, le secrétaire général de la province du Mouhoun, Innocent Ouattara, le thème de ce salon vient à point nommé car face à cette croissance démographique galopante et à la problématique sécuritaire que vit le Burkina Faso, il urge de trouver des solutions adéquates aux questions d’insertions professionnelles des jeunes. « C’est en cela que je salue cette belle initiative de Job Booster qui vient rapprocher les populations de la formation professionnelle et de l’emploi », a-t-il soutenu.
- Le représentant du gouverneur de la région, le secrétaire général de la province du Mouhoun, Innocent Ouattara
Le salon a fermé ses portes le 21 mai 2022 à travers une remise des prix et d’attestations, des visites de stands et des échanges B to B. Cofinancé par l’Agence norvégienne pour la coopération au développement (Norad) et Woord en Daad, cette 3e édition qui marque la fin de l’initiative Job Boosters (2018-2022) dans la région aura tenu toutes ses promesses.
Yipénè NEBIE
Lefaso.net
