Actualités :: « Supply chain » et achats : Le Burkina dispose désormais de compétences pour (...)

La première promotion des étudiants de Master spécialisé « supply chain » et achats de l’Ecole burkinabè des affaires a organisé une conférence publique, jeudi 12 mai 2022 à la salle de conférence de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso, à Ouagadougou, pour échanger autour du thème « Les défis de la supply chain face à la double crise sanitaire et sécuritaire ».

Le « supply chain » se comprend comme l’ensemble de toutes les tâches relatives à l’approvisionnement. L’Ecole burkinabè des affaires livre ainsi la première promotion de compétences en la matière, entièrement formées au Burkina. « C’est la seule formation au Burkina qui aborde la question des achats. De par le passé, nous avions des Masters en transports et logistique, mais aujourd’hui, le Master en supply chain et achats nous donne plus de rudiments pour pouvoir affronter la concurrence. Au niveau du Burkina, vous verrez que la logistique est essentiellement détenue par des sociétés étrangères. Aujourd’hui, c’est donc un plaisir pour nous de faire partie de ces jeunes qui aspirent à avoir les compétences que leur pays peut leur donner, par rapport aux réalités même du Burkina, pour affronter le monde du marché », a présenté le coordonnateur général de la conférence publique, Antoine Tapsoba, gérant d’entreprise. Pour cette activité du « donner et du recevoir », les organisateurs n’ont pas lésiné sur le choix des personnes ressources et des panélistes.

Antoine Tapsoba, coordonnateur général de la conférence publique.

Les communications ont brassé la logistique humanitaire et la logistique sanitaire. Ainsi, les intervenants à la conférence publique ont été : un représentant de la compagnie de transport STAF (dont le P-DG a été choisi comme patron de l’activité) qui est intervenu sur la stratégie de desserte de la société ; un représentant du Secrétariat permanent des Organisations non-gouvernementales (dont le coordonnateur national a été le parrain) qui a évoqué les relations ONG-Etat ; l’Agence-française de développement (AFD) qui est intervenue sur les critères de choix pour le financement des projets/programmes et accompagnement de l’Etat/ONG (Organisations non-gouvernementales) en temps de crise ; OXFAM qui a décrit la préparation et le déroulement d’une mission humanitaire ; le CORUS (Centre des opérations de réponses aux urgences sanitaires) qui a détaillé la conduite d’une opération d’urgence en réponse à une crise épidémique : la Covid-19. Des communications qui ont, pendant plus de deux heures, permis aux étudiants d’échanger avec les spécialistes.

Les panélistes ont, selon les organisateurs, répondu aux attentes des étudiants.

Selon le responsable pédagogique du Master supply chain et achats, Jean-Luc Morain, cette formation se déroule sur deux ans. « La première année, c’est l’acquisition de connaissances théoriques, qui s’appuient aussi sur beaucoup de cas concrets. Les intervenants sont en général des professionnels, qui interviennent dans les entreprises ; et par ailleurs, on a beaucoup d’intervenants burkinabè qui vont pouvoir faire ce Master bien adapté au Burkina. Il est évident qu’en termes de logistique, de transports, de douane, de fiscalité, on aura de grandes différences ; donc il est important que ce soit enseigné par les professeurs locaux », présente Jean-Luc Morain.

Il explique que la formation concerne aussi des managers, qui ont également besoin d’avoir des connaissances en ressources humaines, marketing, informatique. « Toutes ces matières sont enseignées. La deuxième année est, elle, consacrée à une thèse sur un domaine choisi et également une mission économique de conseils auprès d’entreprises, soit françaises, soit burkinabè », indique Jean-Luc Morain, pour qui, la supply chain est une matière qui a encore besoin d’être développée, y compris en Europe.

Vue partielle des étudiants.

« On a vu qu’avec la Covid-19, il y avait encore beaucoup de choses très imparfaites. On a besoin d’avoir des cadres opérationnels et notre volonté avec l’Ecole burkinabè des affaires est non pas de faire des gens qui ont beaucoup de connaissances, mais surtout qui sont capables sur le terrain d’agir et d’améliorer tous ces flux, aussi physiques, d’informations ou financiers », argue Jean-Luc Morain.

Pour le directeur général adjoint de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), en charge des infrastructures et du développement durable, Emmanuel Yoda, cette activité pédagogique qui consiste à permettre aux étudiants de rencontrer des acteurs de terrain afin de performer leur formation, renforce également les apprenants en astuces, en bonnes pratiques de terrain.

« La CCI-BF est, en tant que structure de promotion de l’environnement des affaires, particulièrement préoccupée par l’adéquation emploi-formation. De ce point de vue, elle est beaucoup intéressée par tout ce qui permet de fournir au secteur privé burkinabè, des compétences à même de relever les défis économiques actuels », justifie M. Yoda.

Remise des attestations de reconnaissance avec ici, Dr Brice Bicaba du CORUS (à gauche) et le coordonnateur général de la conférence publique, Antoine Tapsoba.

Pour le délégué principal de la première promotion du Master spécialisé Supply chain et achats, Aurélien Somé, cette formation a aussi le mérite d’outiller par rapport à l’évolution du monde. « Ce sont des outils de formation que nous avons pu avoir et qui permettront certainement d’impacter le milieu économique, le milieu du transport, de production, de distribution, de l’entreposage et de tout ce qu’il y a comme logistique ; parce que notre pays est un pays de l’hinterland et nous avons besoin de connaissances parfaites et adéquates pour permettre à nos opérateurs importateurs et exportateurs de bénéficier de meilleures prestations pour satisfaire tous les clients », apprécie Aurélien Somé.

« Nous avons voulu, en tant que Burkinabè, saisir cette opportunité pour rendre un hommage particulier à un pilier du transport routier burkinabè, à savoir le responsable de la société STAF, qui ne ménage aucun effort aujourd’hui pour assurer la mobilité des personnes et des biens dans notre pays. (…). Si ce Master n’existait pas, il fallait le créer », a simplement conclu le coordonnateur général de conférence publique, Antoine Tapsoba.

Ce cadre de partage d’expériences s’est achevé par une remise d’attestations de reconnaissance des étudiants à l’ensemble des personnes ressources et communicateurs.

O.H.L
Lefaso.net

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