Actualités :: Production cotonnière au Burkina : Le prix du kilogramme de coton passe à (...)

L’Association interprofessionnelle du coton du Burkina (AICB), a organisé ce 12 mai 2022, sa traditionnelle conférence de presse pour faire le bilan de la campagne cotonnière écoulée et annoncer les couleurs de celle qui commence bientôt. On note que malgré les différentes difficultés rencontrées, la production nationale de coton de la campagne 2021-2022, s’élève à 518 545 tonnes, contre 492 613 tonnes à la campagne précédente. Pour la campagne 2022-2023 qui s’annonce, l’AICB se fixe pour objectif de produire 700 000 tonnes de coton graine conventionnel et 2 500 tonnes de coton biologique et équitable.

les membres de l’AICB venus assister à la conférence de presse

La campagne cotonnière 2021-2022 a connu de nombreuses difficultés, si bien que les résultats escomptés n’ont pas pu être atteints. Pourtant, les choses étaient bien parties avec une augmentation du prix d’achat du coton graine, qui est passé de 240 FCFA pour la campagne 2020-2021 à 270 FCFA, soit une hausse de 12,5%.

Malheureusement, plusieurs obstacles sont apparus en cours de chemin, fait noter le secrétaire général de l’AICB Louis Yé. Il s’agit notamment de la raréfaction de la main d’oeuvre agricole, de la dégradation de la situation sécuritaire dans des régions comme l’Ouest et l’Est qui sont de gros producteurs de coton, les retards de livraison des engrais et insecticides ainsi que la difficulté d’acheminement des intrants dans certaines localités du fait de l’insécurité. Les poches de sécheresse et les épisodes d’inondation, ont aussi compliqué la production par endroit.

Louis Yé, secrétaire général de l’AICB

Malgré tout, les producteurs sont parvenus à une production totale nationale de 518.545 tonnes soit 516 656 tonnes de coton conventionnel et 1889 tonnes de coton biologique et équitable. Ce qui place le Burkina Faso, au rang de troisième producteur de coton sur le plan sous régional.

Pour la campagne écoulée, la valeur globale du crédit intrants octroyé aux producteurs s’élève à 59,544 milliards de FCFA. La valeur brute des achats du coton auprès des producteurs dans les trois zones cotonnières, est de 132,191 milliards de FCFA et les revenus reversés par les sociétés cotonnières aux producteurs après déduction des crédits intrants sont estimés à plus de 75 milliards de FCFA.

Des ressources que ceux-ci vont injecter dans l’économie nationale à travers l’épargne, l’investissement et la consommation et qui vont générer des recettes fiscales à l’État. Ce qui fait dire au président de l’AICB Nikiebo N’Kambi, que la contribution du secteur du coton à l’économie n’est plus à démontrer.

Nikiebo N’Kambi, président de l’AICB

Pour la campagne cotonnière 2022-2023 qui s’annonce, l’AICB se fixe pour objectif de produire 700 000 tonnes de coton graine conventionnel et 2 500 tonnes de coton biologique et équitable. Et pour ce faire, elle bénéficie d’une subvention de l’Etat à hauteur de 72,8 milliards de FCFA pour la vente des intrants agricoles aux producteurs. Aussi, le coton graine premier choix devrait s’acheter à 300 FCFA et celui de deuxième choix à 275 FCFA, soit une hausse de 30 FCFA/kg par rapport à la campagne précédente. Un fait exceptionnel, car c’est la première fois que le prix d’achat atteint ce niveau au Burkina Faso.

Revenant sur l’insécuritaire qui touche les zones productrices de coton, les conférenciers du jour ont laissé entendre que la région de l’Est était la plus touchée, avec la perte de plus de 30.000 exploitations et 80.000 tonnes de production depuis 2017 jusqu’à nos jours. Néanmoins, les producteurs font preuve de résilience et l’AICB prend des mesures de compensation en ajustant les objectifs de production.

Jonas Bayoulou, directeur général de la Sofitex et président de l’APROCOB

Jonas Bayoulou, directeur général de la Sofitex et président de l’APROCOB, soutient que même si la situation sécuritaire est délicate, il ne faut pas pour autant baisser les bras. Il cite en exemple des pays comme le Mali qui connaît une situation sécuritaire difficile mais dont la production cotonnière est entrain de croître. Les producteurs sont donc invités à être résilients.

Armelle Ouédraogo/ Yaméogo/ Yvette Hien (Stagiaire)
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