Actualités :: Burkina-Mine de Perkoa : Plus que quelques mètres pour atteindre la chambre (...)

Les ministres Jean Alphonse Somé des mines et carrières et Bassolma Bazié de la fonction publique, du travail et de la protection sociale ont rencontré la presse ce lundi 9 mai 2022 pour donner des explications sur le déroulement des opérations concernant les recherches des huit(8) mineurs bloqués dans la mine de Perkoa. Il ressort que les recherches avancent avec des lueurs d’espoir d’atteindre dans quelques heures la chambre de refuge.

« A l’heure actuelle, le niveau où nous sommes, nous pouvons dire que nous sommes au début de la strate 580. La strate ici est considérée comme un niveau, une couche, ou encore un banc. Chaque banc fait 30m. La chambre qui est visée selon les techniciens est située sur la strate 580. C’est-à-dire du début de 580 à la limite supérieure de la strate 580 », explique le ministre Bassolma Bazié pour confirmer l’évolution positive des travaux de recherche. En effet à l’entendre, la hauteur d’eau restante pour joindre la chambre de refuge est de 11 mètres, Il précise cependant qu’avant d’atteindre le fonds de ces 11 mètres, il y a encore une grande galerie qui contient une quantité importante d’eau. Une situation qui contribue à ralentir quelque peu les opérations d’évacuation d’eau selon le ministre.

Un constat qui montre une nette évolution des travaux et qui apporte une lueur d’espoir. Cependant, le ministre Bassolma n’a pas manqué de signifier quelques difficultés rencontrées. Il s’agit entre autres de l’existence de la boue qui est drainée par les eaux de ruissellement mais qui est vite prise en charge par les sapeurs-pompiers et les engins Caterpillars. Il y a la difficulté de pouvoir donner avec exactitude l’heure à laquelle ils pourront atteindre la chambre de refuge. Aussi, il faut noter que la galerie contient souvent des ronds-points, avec plusieurs ramifications qu’il faut vider d’eau.

« Donc vous voyez qu’il est difficile de dire en fonction de telle estimation, que c’est à telle heure que nous allons atteindre la chambre de refuge. Nous notre espoir n’est pas une question de jours mais une question d’heure. Même si ce soir on nous appelle pour dire qu’ils ont trouvé nos frères, nous c’est ça qui nous convient. Nous mettons tout l’accent et toute l’énergie pour que les machines ne tombent pas en panne, voilà pourquoi nous avons désigné 3 personnes du gouvernement qui dorment sur la mine pour suivre et contrôler l’évolution du travail de près », a laissé entendre le ministre.

Trouver les moyens de communication juste pour amener la population à aller dans le même sens afin d’espérer sauver les victimes

Dans cette recherche effrénée de course contre la montre, toutes les opportunités étaient à prendre en compte selon le ministre Bazié. A cet effet, au cours de cette sortie, les deux ministres ont réussi à échanger avec les autorités coutumières et religieuses de la localité qui semblaient vivre dans une guerre froide et qu’il fallait d’abord résoudre. « Vous venez trouver une situation dans une région où tout est bloqué, les gens sont prêts à se rentrer dedans. On fait ressortir des questions de sang pour dire qu’on a tué tel frère, on ne se parle pas, les gens sont campés sur leur position et avaient même juré de ne jamais se croiser jusqu’à la mort. » Il fallait selon lui, les mobiliser et trouver les moyens de communication juste pour amener ces gens à aller dans le même sens afin d’espérer sauver les victimes. Une initiative qui selon lui fut un succès car elle a réussi à préserver la paix et à conduire ces forces vives à se comprendre et se pardonner après plusieurs années de mésentente.

750 000f remis chaque semestre pour des sacrifices

Autres aspects qui ressortent de cette situation, c’est la mise en place d’une commission d’enquête pour faire la lumière sur les causes du drame de la mine de Perkoa. A entendre le ministre, il faudra situer clairement les responsabilités dans la survenance du drame. « Les responsabilités doivent être situées au niveau administratif et au niveau coutumier. Et ne croyez pas que s’il y a des sanctions ce n’est pas seulement au niveau de la mine, même au niveau de l’Etat il faut sanctionner. C’est pourquoi nous avons demandé aux sapeurs-pompiers de remonter de 5 à 10 ans en arrière pour leur rapport. Car des rapports avaient été faits en son temps et des gens ont pris et ont mis dans les tiroirs, il faut qu’on sache quel est le responsable qui était à tel niveau à telle date. Même s’il est à la retraite on va aller le tirer pour qu’il vienne répondre », martèle le ministre.

Pour lui, la responsabilité de l’Etat c’est de faire en sorte qu’au-delà du drame de Perkoa, de tel type de drame n’arrive plus dans notre pays. Car dit-il, « la légèreté étatique doit être effacée. » Même au niveau coutumier, il ajoute que chaque semestre la mine dégageait des frais d’un montant de 750 000f pour des sacrifices. Les gens prenaient l’argent et rien n’était respecté. Donc, il est important d’identifier ces responsabilités aussi.

Prince Omar
Lefaso.net

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