Le directeur général de la promotion de l’entreprenariat et de l’autonomisation des jeunes, Ali Tonané, a présidé, ce mercredi 20 avril 2022 à Ouagadougou, la cérémonie de lancement de l’assistance technique en vue du développement des capacités d’inclusion financières au profit de 100 femmes et filles en situation de vulnérabilité dont des veuves des éléments de forces de défense et de sécurité tombés au front dans la lutte contre le terrorisme.
La pauvreté a un visage de plus en plus féminin dans nos Etats. Au Burkina Faso, les femmes représentent 51,7% de la population. Seulement, elles sont aussi les plus nombreuses lorsqu’il s’agit de la pauvreté. Aux causes anciennes, il faut ajouter la situation sécuritaire difficile qui aggrave la situation des femmes et plonge d’autres, suite au décès lors des missions de sécurisation du territoire national de leurs maris, dans la pauvreté. Face à cette paupérisation de plus en plus grandissante, le PNUD a initié le projet COLOBRIS dont le lancement de l’assistance technique en vue du développement des capacités d’inclusion financières des bénéficiaires a eu lieu le mercredi 20 avril 2022. L’objectif global du projet est d’améliorer les capacités d’inclusion financière et entrepreneuriales des groupes vulnérables féminins composés de 100 jeunes filles et femmes à travers une assistance technique.
« Nous sommes dans le cadre de l’intervention du PNUD qui met au centre de ses interventions la personne humaine. Le Projet COLIBRIS consiste à collaborer et à innover pour avoir des entreprises résilientes et des solutions inclusives a plusieurs objectifs. Il s’agit de contribuer à ce que l’écosystème entrepreneurial soit le plus dynamique possible, pour offrir des opportunités pour des jeunes, des femmes qui sont porteurs d’entreprise », a indiqué Dieudonné Kini, émissaire du représentant-résidant du PNUD.
- Vue partielle des bénéficiaires du projet COLIBRIS
Le projet COLIBRIS va surtout former les groupes vulnérables en éducation financière, à l’élaboration de plan d’affaires, aux techniques de pitch. L’assistance technique va appuyer les bénéficiaires dans l’élaboration de leurs plans d’affaires, faire les mises en relation avec les structures de financement et susciter la création de comptes bancaires et coacher les bénéficiaires sur les négociations financières et les appuyer pour la recherche de financement.
Les bénéficiaires de ce projet, au nombre de 100, sont des veuves des FDS tombées au front, des femmes victimes de violences basées sur le genre et des personnes avec un handicap. « . Elles ont besoin d’être accompagnées pour pouvoir continuer à apporter leur contribution au développement du Burkina Faso. Nous avons des femmes qui sont victimes de violences basées sur le genre, nous avons des personnes qui vivent avec un handicap », a ajouté le représentant du PNUD à la cérémonie.
Le projet COLOBRIS se met en œuvre avec l’appui du ministère des Sports, de la jeunesse et de l’emploi et des structures comme la Fondation RAMA et GO PAGA qui œuvrent au bien-être des femmes. Pour Ali Tonané, directeur général de la promotion de l’entreprenariat et l’autonomisation des jeunes, cette initiative est la bienvenue parce qu’elle va permettre d’accompagner le ministère de la Jeunesse dans la mise en œuvre de sa stratégie d’autonomisation des femmes. « Ce projet vient à point nommé parce que quand vous prenez les activités du ministère de la Jeunesse, la plupart de nos projets et programmes, nous intervenons en faveur des femmes, des jeunes filles et des jeunes. Ce projet vient nous réconforter au niveau du ministère de la Jeunesse. En 2019, le ministère a élaboré une stratégie nationale de la promotion de l’entreprenariat qui, dans sa composante 3, parle de l’autonomisation des femmes », s’est-il réjoui.
- Les bénéficiaires du projet posant avec les responsables du ministère des Sports, de la jeunesse et de l’emploi et du PNUD
Pendant quatre jours, les femmes seront formées à l’inclusion financière, au montage de plan d’affaires, à la négociation des financements, à la procédure de formalisation des entreprises. Pour Ali Tonané, l’espoir du ministère est de voir le plus grand nombre des participants réussir dans leurs entreprises. « Nous sommes attachés aux résultats. Si on doit former et accompagner aujourd’hui 100 femmes, c’est pour qu’à la sortie de ce processus, on nous dise combien de femmes reçoivent un accompagnement et combien réalisent avec succès leurs activités », a-t-il souhaité.
A l’issue de la formation, les bénéficiaires du projet auront les outils nécessaires pour réaliser leurs projets et contribuer au développement économique du Burkina Faso.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net
