Actualités :: Secteur du miel : Des acteurs à l’école de la professionnalisation

Des acteurs du secteur du miel sont en conclave les 14 et 15 avril 2022 à Koudougou, chef-lieu de la région du Centre-Ouest. Organisé par le Secrétariat technique de l’apiculture, l’atelier a pour mission de former les participants sur les critères de la professionnalisation et de la labélisation des produits de la ruche.

Le miel est devenu depuis quelques années un produit d’exportation du Burkina Faso. D’abord considéré comme un secteur à faible rendement économique, le miel fait aujourd’hui partie des 10 filières porteuses au Burkina Faso. Il rapporte environ 3 milliards de francs CFA à l’économie nationale.

Seulement le secteur pourrait être plus rentable s’il est plus professionnel et que les acteurs sont très bien outillés aux exigences du marché international. « On parle de nos jours de l’ouverture des marchés. Mais n’entre pas sur un marché qui veut mais qui peut. C’est-à-dire celui qui respecte les critères de qualité du miel », soutient Dr Karama Jean-Paul, directeur de la normalisation et certification à l’Agence burkinabè de la normalisation, de la métrologie et de la qualité (ABNORM).

Pour accompagner les acteurs à la professionnalisation du secteur, le Secrétariat technique de l’apiculture a initié les 14 et 15 avril 2022 à Koudougou, chef-lieu de la région du Centre-ouest, un atelier de promotion de l’établissement de labels des miels spécifiques de certaines essences ou régions. L’atelier a réuni près d’une vingtaine de participants venus des différentes régions sauf la région de l’Est à cause de la situation sécuritaire.

Le présidium de l’atelier sur le processus de labellisation du miel

« L’objectif de l’atelier est d’amener les acteurs à tendre vers la labélisation de leurs produits. Parce que qui parle de label de miel, parle d’un miel spécifique, différent des autres. Nous avons actuellement du miel mille fleurs parce que nous ne savons pas exactement quelles fleurs l’abeille a bitumé pour produire son miel. La labélisation va permettre aux acteurs de savoir comment procéder pour avoir un miel spécifique à une essence donnée », a indiqué Rabo Alidou, chargé d’études au Secrétariat technique de l’apiculture.

Selon le directeur de la normalisation et certification à l’ABNORM, les participants à l’atelier ont été outillés sur la labélisation. « Nous sommes ici aujourd’hui pour lancer le processus de labélisation. Lorsqu’on parle de label, il s’agit d’un message qu’on veut faire véhiculer. Le message porte sur l’origine du produit. Nous allons procéder à la labélisation du miel de l’anacardier et le miel de l’eucalyptus. Les gens sauront, en voyant les emballages, que le miel vient exactement de tel lieu. Le label met en valeur l’origine et les critères de qualité des essences », a ajouté Dr Karama.

Il s’est agi d’outiller les apiculteurs sur les critères et les avantages de la labélisation des produits de la ruche. L’atelier a surtout porté sur les miels de l’anacardier et de l’eucalyptus. Selon Dr Karama, parler de labels revient à parler et promouvoir l’origine du produit. Le Burkina Faso s’était déjà donné de normes nationales en matière de miel et le processus de labélisation avait également débuté.

Les acteurs sont soutenus par le Programme d’appui à la compétitivité de l’Afrique de l’Ouest (PACAO)-Burkina Faso. D’un montant global de 5 milliards de francs CFA, le PACAO est financé à 4,5 milliards de francs CFA par l’Union européenne et à 500 millions par la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso.

Participants et formateurs ont posé pour la postérité

« Le PACAO appuie trois filières que sont l’huile de coton, le miel et le solaire au Burkina. Pour ce qui concerne le secteur du miel, nous travaillons à ce que les acteurs puissent mieux se professionnaliser, à ce que le miel qui est prisé par les pays européens puisse être amélioré à travers les appuis que nous apportons aux acteurs. Il s’agit notamment des formations et l’accompagnement à la modernisation des pratiques de production, des équipements. Tout cela vise à permettre aux acteurs d’avoir des produits de qualité », a expliqué Saïdou Didier Lonfo, chargé des opérations et de suivi évaluation du PACAO.

Pour le bénéficiaire, l’atelier vient à point nommé parce qu’il va permettre au secteur de mieux se porter sur les différents marchés. « Nous avons œuvré à ce que toutes les régions du Burkina soient représentées à cet atelier. Cela dénote de l’intérêt et de la nécessité pour nous les acteurs de pouvoir tendre vers une qualité de plus en plus accrue de nos produits afin de nous inscrire dans une compétitivité au niveau national et international. Le miel du Burkina est en train de se positionner sur plusieurs marchés en termes de qualité et de quantité. Il est donc important aujourd’hui pour nous les acteurs de pouvoir vivre de ce produit et contribuer au développement du Burkina Faso donc à l’économie nationale », a ajouté Cyr Apollinaire Zongo, secrétaire général de l’interprofession Miel du Burkina Faso.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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