Le regroupement des petits commerçants de Ouagadougou a animé une conférence de presse ce mardi 18 janvier 2022 à la Bourse du travail de la capitale. Objectif, donner leur lecture sur la situation du transport de marchandises entre le Burkina Faso et le Togo.
Les prix des denrées importées pourraient connaître une hausse dans les jours à venir. C’est du moins ce qu’a laissé entendre le regroupement des petits commerçants de Ouagadougou. Et pour cause, ils disent avoir constaté une hausse des frais de transport des marchandises qu’ils font venir de Lomé au Togo, principal pays d’approvisionnement du fait de la proximité de son port.
Cherchant à comprendre cette hausse, ils ont rencontré les transporteurs desservant cet axe. Ces derniers, affirment les conférenciers, ont confié que le problème vient de l’ONASER (Office national de sécurité routière) qui fait prélever des amendes et des pénalités de surcharge à l’essieu qui sont en déphasage avec la norme appliquée dans certains pays de la sous-région.
Ces coûts supplémentaires se répercutent donc directement sur les frais de transport payés par les commerçants. « Pour une même quantité de marchandises que nous avons l’habitude d’acheter à Lomé, nous avons constaté près de 50% de hausse du prix du transport. Par exemple, si avant nous payions 50 000 FCFA de transport pour les marchandises, maintenant nous payons 75 000 F CFA », a indiqué Akim Kaboré, porte-parole du regroupement des petits commerçants de Ouagadougou.
Cette situation, de l’avis des petits commerçants de Ouagadougou, leur portera un coup fatal, eux qui sont déjà touchés par les effets du covid-19 et de la crise sécuritaire que connaît le pays. Face à cette hausse du transport, les petits commerçants laissent entendre qu’il pourrait y avoir une flambée des prix des marchandises.
Mais avant d’en arriver là, ils exhortent l’ONASER et les transporteurs à trouver un terrain d’entente et invitent les décideurs publics à prendre des mesures pour éviter une flambée des prix des marchandises importées, toute chose qui pourrait nuire à la cohésion sociale. « Sans comprendre les raisons qui ont poussé l’ONASER à appliquer ces amendes et ces pénalités, nous invitons les autorités à élargir le dialogue et la concertation avec les acteurs concernés, l’ONASER en premier, pour une solution durable visant à conserver les acquis de notre économie si fragile et créer des conditions idoines pour un développement socio-économique », a laissé entendre Akim Kaboré, porte-parole du regroupement des petits commerçants de Ouagadougou.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net
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