- Arsène Armand Hien (au centre), ministre délégué à l’alphabétisation et à l’éducation non formelle
Le Programme d’analyse des systèmes éducatifs (PASEC) de la Conférence des ministres de l’éducation ayant le français en partage (CONFEMEN) est le Maître d’œuvre de la recherche de « modèles d’écoles efficaces » engagée depuis 15 ans par la Francophonie.
Il organise du 21 au 30 novembre à Ouagadougou en collaboration avec l’Agence intergouvernementale de la Francophonie (AIF), un atelier international sur les « analyses éclairées pour une éducation de qualité ».
Il s’agit d’une formation pratique de 16 équipes nationales aux techniques de calcul des performances éducatives d’appropriation et de perfectionnement des méthodes d’évaluation.
Face au double défi d’une « éducation de qualité pour tous », les ministères en charge de l’Education des Etats et gouvernements membres de la CONFEMEN ont créé en 1991 un Programme d’analyse de leurs systèmes éducatifs afin de les éclairer dans les choix stratégiques à même leur permettre d’assurer une éducation de qualité et à des coûts supportables pour leurs ressources.
15 ans après la mise en place du PASEC, cet outil d’aide à la décision peut se targuer d’avoir réalisé, en 10 ans de recherche, plus de 20 évaluations dans 15 pays africains. Un actif qui lui permet non seulement de comparer ces résultats afin d’« identifier les modèles d’écoles efficaces et peu coûteux », mais également de « développer dans chacun des Etats participants (au Programme) une capacité interne et permanente d’évaluation de son système éducatif ». D’où l’organisation annuelle, depuis 1996, d’atelier de formation international du PASEC.
Dixième du genre, l’atelier qui se tient du 21 au 30 novembre à Ouagadougou se veut « une formation pratique aux techniques de calcul des scores, de perfectionnement du fonctionnement des équipes nationales, de solidification de leurs liens et d’une meilleure connaissance de la pratique éducative dans la Francophonie en général et au Burkina Faso en particulier. Il regroupe les représentants des équipes nationales du Sénégal, du Tchad, de la Centrafrique, de Guinée (Conakry), du Gabon, du Cameroun, du Bénin, du Niger, du Mali, de Congo Brazzaville, de l’Ile Maurice, de Madagascar, de Côte d’Ivoire, du Togo, de Mauritanie, de Guinée Bissau et du Burkina Faso, 17 pays d’Afrique dont la plupart ont déjà bénéficié d’une évaluation PASEC.
Organisés avec la collaboration de l’Agence intergouvernementale de la Francophonie (AIF), es travaux de la rencontre ont été officiellement lancés au cours, hier lundi 21 novembre, sous la présidence de M. Jonas Hien, ministre burkinabè délégué à l’Alphabétisation et à l’éducation non formelle, en présence Mme Annick D’Alméïda, représentante de l’AIF. Occasion de réaffirmer la foi de l’organisation francophone à relever le défi de l’éducation pour tous lancé à la première conférence mondiale sur l’éducation à Jomtien en 1990, la cérémonie d’ouverture a également permis de rappeler les activités du PASEC en faveur de cet objectif.
A l’actif du Programme, on retient entre autres les publications de 17 rapports nationaux -dont celui du Burkina Faso- sur les déterminants de la réussite scolaire, de 17 brochures de vulgarisation des études du PASEC, d’études sur : « le redoublement, mirage de l’école africaine ? », les « Profils enseignants et qualité de l’éducation primaire en Afrique francophone, ,... ainsi que d’un CD-ROM sur « Les facteurs de l’efficacité dans l’enseignement primaire : données et résultats des évaluations PASEC au Burkina Faso, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, à Madagascar et au Sénégal (instruments, rapports et données).
Félix Koffi AMETEPE
Lefaso.net
