La ville de Boromo, chef-lieu de la province des Balés, a abrité les 18 et 19 décembre 2021 une rencontre de haut niveau des forces vives de la Région de la Boucle du Mouhoun. Organisée par l’Association Rencontre Citoyenne des Eleveurs et Agropasteurs (RECITAG), avec l’appui de la Plateforme d’Actions pour la Sécurisation des Ménages Pastoraux (PASMEP) et de l’ONG PROMEDIATION, cette rencontre avait pour thème : « Contribution des autorités coutumières, des membres des initiatives locales de sécurité et des agropasteurs dans la relecture de la LORP pour une meilleure prise en compte de la cohésion sociale dans un contexte de défi sécuritaire aggravé ».
Les participants, constitués de toutes les sensibilités socioprofessionnelles de la région (FDS, coutumiers, élus locaux, agriculteurs, éleveurs, forgerons, dozos, griots, VDP, koglweogo, services techniques de l’Etat) ont eu des échanges francs et fructueux à la suite de deux communications faites respectivement par PROMEDIATION sur « les facteurs de vulnérabilité et mécanicismes endogènes de promotion de la cohésion sociale dans la région de la Boucle du Mouhoun dans un contexte d’insécurité » et PASMEP sur « Analyse critique de la Loi d’Orientation Relative au Pastoralisme (forces et faiblesses) face aux défis de la cohésion sociale dans un contexte d’insécurité ». Ces deux communications et les échanges qui en ont suivi ont permis de :
• Mettre en lumière tous les causes endogènes et exogènes de vulnérabilité des populations de la région de la Boucle du Mouhoun
• Identifier les facteurs incitatifs et attractifs de radicalisation des populations et particulièrement des jeunes dans la région,
• Faire un état des lieux du processus de relecture de la Loi d’Orientation Relative au Pastoralisme
• Identifier les préoccupations majeures à codifier pour une meilleure prise en compte de la cohésion sociale.
• Formuler des recommandations pertinentes en direction du MRAH, des différents acteurs étatiques et non étatiques susceptibles de renforcer la cohésion sociale dans la région.
Il ressort de ces communications que la persistance des conflits entre agriculteurs et éleveurs, l’accès inéquitable aux ressources foncières et naturelles, la mauvaise gestion des conflits, la mauvaise gouvernance, le chômage et la recherche du gain facile sont entre autres des facteurs de dégradation de la cohésion sociale et de la radicalisation des populations.
D’une manière unanime, les forces vives de la Boucle du Mouhoun reconnaissent la nécessité de toujours privilégier le dialogue sociale et de se mettre ensemble pour pouvoir faire face à l’hydre terroriste qui s’est installé dans la région.
En termes de recommandations émises par les participants, il faut noter :
Une franche collaboration entre les populations et les forces de défenses et de sécurité à travers le bon renseignement à temps
L’union et le dialogue permanent entre toutes les forces vives de la région pour pouvoir vaincre le terrorisme
L’implication des pasteurs dans le processus de relecture de la Loi d’Orientation Relative au Pastoralisme
C’est sur une note de satisfaction totale que les participants se sont quittés avec l’espoir d’une meilleure cohésion sociale et le retour de la paix dans la région et au Burkina.
Comm PASMEP
