Le ministère de l’Eau et de l’assainissement (MEA) tient, ce lundi 27 décembre 2021, la deuxième session de son Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) sous le thème « contribution financière en matière d’eau (CFE) : état des lieux et perspectives ». La rencontre va servir de cadre aux participants pour réfléchir sur la contribution du sous-secteur eau et assainissement à la mise en œuvre du PNDES II, examiner le rapport bilan au troisième trimestre 2021 des activités du ministère et la programmation au titre de l’année 2022.
Dans le cadre de ses missions consistant à apporter de l’eau potable, mettre à la disposition des usagers des ouvrages d’assainissement, protéger et gérer les ressources en eau, le ministère de l’Eau et de l’assainissement a, au cours de l’année 2021, mis en œuvre un programme d’activités dont le taux d’exécution se situe à 55,30% pour une consommation budgétaire de 43,22% à la date du 30 septembre 2021. Des résultats jugés moyens par le ministre de l’eau, Ousmane Nacro, représenté par son secrétaire général Alassoun Sori. Il note toutefois qu’au regard des défis sécuritaires et sanitaires auxquels le Burkina Faso est confronté, il y a lieu de se satisfaire des acquis engrangés par son secteur ministériel.
Ces acquis sont à noter dans divers domaines. En matière d’aménagements hydrauliques, des barrages ont été réalisés ou réhabilités, le recalibrage du fleuve Mouhoun exécuté et les travaux de la digue de Banzon achevés. En ce qui concerne la gestion des ressources en eau, on peut noter le recouvrement à hauteur de 186,4% de la taxe de prélèvement de l’eau brute, le suivi du réseau qualité de l’eau de 41 sites de prélèvements sur les 80 que compte le pays ainsi que la mise en place de deux nouveaux comités locaux de l’eau.
- Une vue des participants
Pour ce qui est de l’approvisionnement en eau potable, 740 forages neufs, 23 AEPS et 107 PEA ont été réalisés en milieu rural et 22 365 branchements particuliers, 140 bornes fontaines et 39 forages en milieu urbain. 5 214 latrines familiales ont été construites en milieu rural et 9 148 puisards ainsi que 13 335 latrines familiales en milieu urbain, afin de contribuer à l’assainissement et à la gestion des eaux usées et excréta.
Pour l’année 2022, le programme d’activités va se concentrer essentiellement sur l’achèvement de travaux et la réalisation d’études pour la construction et la réhabilitation d’anciens et de nouveaux barrages, l’étude pour la création du fonds de l’eau et de l’assainissement, la protection et la délimitation des bandes de servitude en ce qui concerne la gestion intégrée des ressources en eau ainsi que l’augmentation de la capacité de production, de stockage et de distribution d’eau dans les centres urbains. Des actions seront également entreprises, afin de permettre aux personnes déplacées internes ainsi qu’aux populations hôtes d’avoir un accès sécurisé et équitable à de l’eau potable et en quantité, à des infrastructures d’assainissement et d’améliorer les pratiques d’hygiène.
- Alassoun Sori, secrétaire général du ministère de l’Eau et de l’assainissement
Dans le nouveau référentiel de développement PNDES II couvrant la période 2021-2025, les quatre domaines d’action du sous-secteur eau et assainissement que sont l’approvisionnement en eau potable, l’assainissement des eaux usées et excréta, la gestion intégrée des ressources et la mobilisation des ressources en eau ; ont été pris en compte.
Et pour accompagner la mise en œuvre du PNDES II, le MEA va procéder à la réalisation et à la réhabilitation d’ouvrages de mobilisation, d’approvisionnement et de distribution d’eau et d’assainissement. Des actions allant dans le sens de la protection et d’une meilleure connaissance des ressources en eau sont aussi prévues. De plus, des réflexions seront menées durant ce CASEM, afin de faire ressortir les éléments de la contribution du sous-secteur eau et assainissement à même de contribuer à la mise en œuvre du PNDES II.
Armelle Ouédraogo/Yaméogo
Lefaso.net
