Actualités :: Agriculture : Les textes d’application de la loi encadrant la gestion des (...)

Le Burkina Faso dispose depuis 2017 d’une loi portant contrôle de la gestion des pesticides. L’absence de textes d’application, entravait la mise en œuvre probante de cette loi. Pour y remédier, la Direction générale des productions végétales (DGPEV) a conduit un processus d’élaboration et de pré-validation de textes d’application de la loi 026-2017/AN portant contrôle de la gestion des pesticides au Burkina Faso. Afin de permettre aux acteurs impliqués dans la gestion des pesticides de s’approprier les projets de textes et de les valider, un atelier s’est tenu les 16 et 17 décembre 2021 à Ouagadougou.

L’utilisation des pesticides chimiques dans le domaine agricole, connaît plusieurs limites. En effet, on note que la grande majorité des distributeurs de pesticides chimiques utilisés ne disposent d’aucune autorisation pour une commercialisation sur le territoire national comme l’exige la règlementation en la matière. Il en est de même, souligne le directeur de cabinet du ministère de l’Agriculture, Boukary Ouédraogo, de l’emploi des pesticides non homologués de même que le non-respect des doses, des délais avant récoltes ainsi que les mesures d’hygiène pendant les applications des pesticides et l’usage détourné de ces produits restent courants.

Toutes ces mauvaises pratiques sont dommageables aussi bien aux utilisateurs que sont les producteurs et aux consommateurs qui courent des risques d’intoxication alimentaire comme ce fut le cas à Didyr dans le Centre-ouest, à Pouytenga dans la région du Centre-est, à Gourcy dans la région du Nord et à Kpwélé dans la région du Sud-ouest.

Boukary Ouédraogo, directeur de cabinet du ministère de l’Agriculture

Pour assurer une meilleure utilisation des pesticides, le Burkina Faso s’est doté depuis 2017 d’une loi encadrant la gestion de ces produits chimiques.

Toutefois, sur une vingtaine de textes prévus, seulement 04 décrets sont adoptés et appliqués à ce jour. Une situation qui entrave fortement l’efficacité des services de contrôle dans leurs activités régaliennes. Le processus d’élaboration des textes d’application entrepris par la DGPEV, a permis de rédiger et de pré-valider dix arrêtés et un décret portant autorisation de perception des recettes au profit du budget de l’État.

Le présent atelier, va permettre à l’ensemble des acteurs impliqués dans la gestion des pesticides dans notre pays, d’apprécier et d’apporter des amendements et suggestions afin d’améliorer le contenu des textes avant qu’ils ne soient introduits dans le circuit d’adoption.

La validation ainsi que l’adoption des textes réglementaires de la loi 026-2017/AN du 15 mai 2017 permettra selon Boukary Ouédraogo, de combler la situation de vide juridique existant, protéger l’ensemble des acteurs du secteur des pesticides afin qu’ils mènent légalement et sereinement leurs activités, mieux réprimer la fraude des pesticides et améliorer l’apport du secteur au budget national.

Harouna Zoundi, président du conseil d’administration de la Société coopérative des commerçants d’intrants et de matériels agricoles au Burkina Faso

De l’avis de Harouna Zoundi, président du conseil d’administration de la Société coopérative des commerçants d’intrants et de matériels agricoles au Burkina Faso, les textes d’application de la loi 026-2017/AN viennent à point nommé, au regard des désagréments engendrés par la mauvaise gestion des pesticides ou l’utilisation des pesticides non homologués. La faîtière étant chargée de conseiller et sensibiliser les distributeurs, l’application de cette loi vient donner selon lui un coup de fouet à leurs missions, il soutient que l’adoption de ces textes, va aider à la professionnalisation des distributeurs. "Nous sommes conscients de la dangerosité de ces pesticides que nous vendons, donc nous devons accompagner les distributeurs. Cela va aider à protéger les clients que sont les producteurs ainsi que les consommateurs", fait-il remarquer.

Armelle Ouédraogo/ Yaméogo
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