Le nouveau certificat de visite technique pour les automobiles a été officiellement lancé, ce jeudi 9 décembre 2021, à Gonsé, sous la présidence du secrétaire général du ministère des Transports, Bernard Beba. Le format de ce nouveau certificat est plus petit, ce qui le rend plus manipulable. Cette cérémonie a été suivie de l’inauguration de la station du Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA) de Gonsé, située sur l’axe Ouaga-Fada, à 700 mètres après le péage. Ces deux évènements ont été entourés d’une grande solennité et les parties intéressées du CCVA et les invités y ont pris part.
Depuis 2012, le CCVA délivre des certificats automatisés et sécurisés en support papier : visite technique, conformité, expertise douanière, rapport diagnostic. Malheureusement, au fil des années, ces supports font de plus en plus l’objet de fraude (falsification, imitation, production parallèle).
De ce fait, ils ne répondent plus aux normes de fiabilité et de sécurité attendues au Burkina Faso en ce sens que les véhicules en mauvais état circulent sur les routes avec des fausses visites techniques.
Dans le souci d’améliorer ses prestations au profit de sa clientèle, le CCVA, entreprise citoyenne certifiée ISO 9001/ 2015, a engagé un projet de modernisation et de sécurisation du certificat de visite technique.
- Présentation du certificat
Le moment tant attendu est arrivé : celui du lancement officiel du certificat de visite technique sur support chlorure de polyvinyle, sous un format standard comme la carte nationale d’identité burkinabè. L’évènement s’est déroulé à Gonsé, ce jeudi 9 décembre 2021. Avec ce nouveau certificat de visite technique, "les usagers peuvent avoir l’esprit tranquille parce qu’il comporte des éléments de sécurité, rendant sa falsification quasi impossible".
- Coupure du ruban
Selon la directrice générale du CCVA, Zalissa Koumaré, n’importe qui peut l’authentifier, au-delà des forces de l’ordre. « Si vous prenez le certificat, vous avez des éléments qui vous permettent de vous assurer tout de suite que c’est le vrai certificat. Il y a la carte du Burkina Faso sur un véhicule ; le drapeau du pays, un code QR, le logo du CCVA en 3D en fonction de l’angle de vue. Là ce sont des éléments visuels. Vous avez aussi, la possibilité de l’identifier à travers votre portable avec le lecteur code QR que vous pouvez télécharger gratuitement sur le net. Dès que vous l’avez, même si vous n’êtes pas connectés, vous avez la possibilité de flasher le code QR et de lire les informations qui s’y trouvent. Dans le code QR, toutes les informations visibles sont à l’intérieur. Il vous suffit de faire la lecture et de comparer à ce que vous avez et d’en déduire vous-même si votre certificat vient vraiment du CCVA ou c’est un faux certificat », a expliqué Mme Koumaré. Ce nouveau produit sera disponible sur l’ensemble du territoire national.
- Le nouveau certificat est de couleur bleu irise en majorité, à fait remarquer la DG
Mais pour l’instant, seul les automobiles sont concernées. Les tricycles, les quadricycles, et les motocyclettes, quant à eux, se contenteront toujours du support papier. « Nous espérons qu’au cours de l’année 2022, eux aussi pourront bénéficier de ce certificat PVC », a formulé Mme Koumaré.
Le CCVA a aussi pensé à ceux qui ont en leur possession un certificat de visite technique en support papier toujours valide. Ces derniers peuvent se présenter dans ses locaux et demander son remplacement. L’opération est gratuite pour tous les véhicules dont la périodicité est de douze mois et dont la visite technique arrive à expiration le 31 mars 2022. Est-ce que cette technologie ne va pas jouer sur le coût de la visite technique ? Non, a affirmé la DG. « Les tarifs restent en l’état. Les coûts ont été bien étudiés et devront être supportés par le CCVA. Parce qu’au-delà de faire des chiffres d’affaires, nous devons jouer clairement notre partition pour la sécurité routière dans notre pays », poursuit-elle.
- Les participants lors de la cérémonie
L’occasion de la présente cérémonie a été saisie pour procéder à l’inauguration de la deuxième station de Ouagadougou notamment la station de contrôle de Gonsé. Bâtie sur un terrain d’une superficie de 6,5 hectares, elle vient désengorger le siège du CCVA.
Le premier hall de référence construit dans cette première phase, selon les explications d’un technicien, est constitué de deux lignes de contrôle poids lourds, équipées de matériels performants : un banc de puissance pour indiquer la vitesse de pointe du véhicule ; deux reglophares pour contrôler le flux lumineux et la hauteur du projecteur ; deux bancs de freinage pour contrôler l’efficacité et l’équilibrage du freinage de véhicules automobiles (…).
Ce hall porte les noms des trois agents du CCVA tués lors des évènements dramatiques survenus à Banlo, dans la commune de Bouroum-Bouroum, dans la région du Sud-ouest. Il s’agit de Harouna Ouédraogo, Jacques Naré et Edmond Nana.
- Le véhicule de l’ONASER donne le ton
En attendant, la construction du bâtiment administratif, deux conteneurs sont installés et font office de bureaux. A terme, cette station comportera quatre halls, des bureaux et salle d’attentes, des aires de parking, une salle de formations, des jardins. Visiblement satisfait de ces innovations, le secrétaire général a traduit les encouragements du ministre des transports à la famille du CCVA et les incite à continuer d’innover dans leur domaine d’activité comme c’est déjà le cas avec la visite technique sur rendez-vous et l’utilisation du TSP qui, a-t-il relevé, vient réduire l’utilisation des imprimés et le temps d’attente des usagers. Par ailleurs, Bernard Beba a réitéré la disponibilité du ministre à les accompagner dans leur processus d’équipement progressif des stations CCVA sur l’ensemble du territoire.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
