Actualités :: Burkina : « Les consommateurs sont arrivés à une situation où ils désespèrent (...)

La Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) a, en partenariat avec la Commission nationale de la concurrence et de la consommation (CNCC) et l’UEMOA, organisé un atelier de renforcement des capacités des leaders et partenaires en consumérisme. Cette formation, qui a eu lieu le samedi, 13 novembre 2021 à Ziniaré, chef-lieu de la région du Plateau-central, a réuni une trentaine de participants, considérés comme des partenaires dans la lutte.

L’activité de la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) vise à renforcer les capacités opérationnelles de ses leaders et de ses partenaires (parmi lesquels, des journalistes, des acteurs des réseaux sociaux comme les bloggeurs et influenceurs) sur la protection des consommateurs au Burkina. Il s’agit, par-là, et plus précisément, de former les membres et les partenaires sur les thématiques liées à la protection des consommateurs au Burkina ; échanger sur les préoccupations urgentes des consommateurs et, partant, de dégager des formes d’actions pour la défense des consommateurs avec les partenaires de la LCB.

Deux communications ont sous-tendu la formation. La première, qui a porté sur « la protection des consommateurs au Burkina Faso : action de la CNCC », a été livrée par le secrétaire permanent de la CNCC, Daouda Ouédraogo.

Daouda Ouédraogo, présentant la première communion de l’atelier.

Il a relevé, entre autres, que la CNCC mène des activités de plaidoyer en faveur des consommateurs, donne des avis au gouvernement pour l’orienter dans la prise de mesures pour la protection des consommateurs.

Toujours selon Daouda Ouédraogo, les actions de la CNCC en matière de protection des consommateurs se traduisent donc par la contribution à la prise de textes pour mieux protéger les consommateurs ; la prise de décisions et l’émission d’avis qui contribuent à protéger les intérêts des consommateurs ; des actions de plaidoyer en faveur de la protection des consommations ; des actions de promotion de la protection des consommateurs, etc.

La deuxième communication a été, elle, faite par le secrétaire général de la LCB, Ousséni Ouédraogo, sur « la protection des consommateurs au Burkina Faso : Pourquoi ? Comment ? ». Il va d’abord dresser le schéma de fonctionnement et de répartition géographique de la LCB. On y retient au passage que la LCB est dotée de huit départements techniques (Produit alimentaire ; Matériaux de construction ; Transport et environnement ; Eau, électricité et téléphone ; Finance-Assurance-Banque ; Santé-Éducation ; TIC et Médias ; Gestion des plaintes et réclamations).

Vue partielle des participants.

La LCB promeut et défend le droit du consommateur, en lui faisant connaître ses droits par l’accent sur l’information et la sensibilisation ; la formation et l’éducation ; la réparation des préjudices subis ; la sauvegarde de l’environnement et la qualité de la vie.

C’est fort de ce combat que l’organisation exhorte les consommateurs à unir leurs forces dans les quartiers, les secteurs, les villages, les villes et les provinces du Burkina, pour participer efficacement à la défense de leurs droits en matière de consommation.

« La mission essentielle d’une association de défense des consommateurs est d’informer, de conseiller et d’aider les consommateurs à régler les litiges de la vie quotidienne. En un mot, c’est une structure qui porte sur elle la défense des intérêts du consommateur. (…). En effet, face aux multinationales, aux magasins à grande surface, à l’instauration de techniques modernes de ventes, à la prolifération des contrats d’adhésion dans plusieurs secteurs de l’activité économique, le consommateur est apparu comme désarmé, et cela en dépit du fait qu’il était dans son environnement juridique favorable caractérisé par l’Etat de droit (dans les pays développés). Ainsi, les populations continuent, soit par méconnaissance, soit pour d’autres raisons, de consommer des produits et services de qualité douteuse », a, à l’ouverture de l’atelier, justifié le président de la LCB, Dasmané Traoré.

Dasmané Traoré, avec à sa droite, Daouda Ouédraogo et à gauche, Brigitte Lengané, secrétaire à l’organisation de la LCB.

Cartographiant l’environnement global de la consommation, et se satisfaisant de la synergie d’action de la LCB avec la CNCC, Dasmané Traoré observe qu’« il y a des endroits où la concurrence n’existe malheureusement pas ; parce qu’il y a des formes d’ententes tacites entre les acteurs au détriment des consommateurs et il y a plusieurs secteurs comme cela ».

Il estime qu’il faut déceler cette concurrence et donner un cadre au consommateur par lequel, il peut s’exprimer, se défendre. « La LCB est bien située pour recevoir des plaintes à cet effet, des éclairages, afin de mener conséquemment la lutte. (…). Nous sommes arrivés à une situation où le consommateur a l’impression de se situer dans une résignation. C’est-à-dire que finalement, il y a un désespoir qui fait qu’il se dit qu’est-ce que c’est la peine de lutter », informe M. Traoré, ajoutant que la lutte doit à la fois être régulière, permanente et partout.

Ousseini Ouédraogo, pendant la présentation de sa communication.

Pour la LCB et ses partenaires, la CNCC et l’UEMOA, le but de cette dynamique, c’est de parvenir à assurer une saine concurrence et une meilleure protection des consommateurs dans un contexte de prolifération de pratiques nuisibles aux intérêts des consommateurs. « On doit se donner la main pour pouvoir relever ce défi qui se situe à plusieurs niveaux. Il s’agit entre autres de reformer le cadre juridique et institutionnel pour permettre d’offrir un meilleur cadre de protection des consommateurs et, ensemble, mener des actions d’envergure visant à ancrer la protection des consommateurs ».

Dasmané Traoré exhorte à la synergie d’action permanente et générale.

Association à but non lucratif, non confessionnel et apolitique, la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB), créée en janvier 1992, et reconnue d’utilité publique par l’Etat burkinabè en 1997, vise à promouvoir la participation des consommateurs à des actions d’amélioration de la qualité des biens et services au Burkina.

Toute personne physique, juridiquement apte et résidant au Burkina, peut être membre de l’organisation.

Suivre les activités et entrer en contact avec la LCB à travers le lien https://web.facebook.com/Ligue-des-consommateurs-du-Burkina-LCB-117056040204228/

O.H.L
Lefaso.net

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