Actualités :: Problématique des droits fonciers de la femme en milieu rural : Les acteurs (...)

Ouagadougou abrite, les 21 et 22 octobre 2021, un atelier sous-régional sur le renforcement des droits fonciers de la femme en milieu rural, dans le cadre de la mise en œuvre du projet « un seul monde sans faim ». L’atelier a été placé sous le parrainage de la ministre déléguée auprès du ministre en charge de l’enseignement supérieur, Maminata Traore/Coulibaly. La cérémonie d’ouverture s’est tenue ce jeudi 21 octobre 2021.

Faire l’état des lieux de la problématique des droits fonciers de la femme en milieu rural notamment au Burkina Faso, au Togo et au Benin, faire un plaidoyer auprès des gouvernements sur la situation de la femme en la matière et encourager les élus locaux à faciliter l’accès aux crédits pour les femmes. Ce sont, entre autres, quelques objectifs visés par cet atelier sous-régional sur le renforcement des droits fonciers de la femme en milieu rural qui se tient les 21 et 22 octobre 2021 à Ouagadougou.

Pendant deux jours, responsables des partis politiques, élus locaux, coutumiers, religieux et acteurs de la société civile passeront au peigne fin la question des droits fonciers de la femme en milieu rural.

La ministre déléguée auprès du ministre en charge de l’enseignement supérieur, Maminata Traore/Coulibaly, félicite les organisateurs de l’atelier sur le renforcement des droits fonciers de la femme en milieu rural

Cet atelier intervient dans le cadre du projet dénommé « un seul monde sans faim » mis en œuvre depuis 2016 dans trois pays de la sous-région notamment le Burkina Faso, le Togo et le Benin.

En parrainant la cérémonie d’ouverture, la ministre déléguée auprès du ministre en charge de l’enseignement supérieur, Maminata Traore/Coulibaly, a félicité les organisateurs d’avoir fait le choix de cette question cruciale. Car selon elle, la réflexion sur la problématique du renforcement des droits fonciers au profit des femmes rurales apporte une contribution à l’épanouissement des populations des pays concernés et résolument engagées vers le progrès.

Dr. Dramani Ouédraogo, le coordonnateur de la fondation Konrad Adenauer Stiftung

Tout en indiquant que la problématique de l’accès des femmes à la terre dans ces pays laisse apparaître que les femmes sont utilisatrices de la terre sans en être propriétaires. « Elles ont majoritairement des droits restreints et provisoires alors qu’elles constituent la main-d’œuvre par excellence dans le monde agricole. C’est dire que plus de la moitié de la population de ces trois pays en général et de la population rurale en particulier, est confrontée à des problèmes cruciaux liés à la gestion des terres rurales, quand bien même les textes juridiques font la promotion de l’accès équitable entre les hommes et les femmes », décrit la ministre.

C’est d’ailleurs pourquoi, dit-elle, le gouvernement soutiendra vos initiatives, tout en invitant les participants à redynamiser leurs structures fédératives conformément à l’acte uniforme de l’OHADA pour continuer de bénéficier des appuis des partenaires techniques et financiers.

Vue des participants

Et à la 2e adjointe à la maire de l’arrondissement 12 de la commune de Ouagadougou, Adja Tapsoba, représentant la maire, d’appuyer les dires de la ministre déléguée en montrant que l’atelier contribuera ainsi à assurer l’indépendance économique et financière des femmes en les dotant de compétences adéquates. Tout en appelant les participants à profiter de cette rencontre sous-régionale pour enrichir leurs connaissances en matière de gestion des ressources naturelles, du foncier rural ainsi que du rôle que doit jouer chaque acteur. « Puisse cette belle et louable initiative connaître le succès escompté », conclut- elle.

Des acquis engrangés en cinq ans d’existence

En prenant la parole pour souhaiter la bienvenue aux participants des pays bénéficiaires du projet, le coordonnateur national de la fondation Konrad Adenauer Stiftung, Dr. Dramani Ouédraogo, a rappelé que cet atelier est l’occasion de faire le point par rapport à la mise en œuvre du projet, savoir ce qui a été fait et quels sont les défis sur lesquels, il faut encore travailler. Tout en indiquant qu’après cinq ans de mise en œuvre du projet « un seul monde sans faim », des acquis ont été engrangés.

Une photo de famille

Dr. Ouédraogo a évoqué comme acquis la question de l’accès des femmes à la terre qui n’est plus un tabou : elle est abordée et même prise en compte à des niveaux de décisions tant administratifs que coutumiers. Mais au-delà de ces acquis, des défis restent encore à relever, notamment la façon de permettre à la femme, après l’acquisition d’une terre, de la valoriser et d’amener les acteurs à comprendre que la femme n’est pas étrangère mais qu’elle est une actrice comme les autres. Et selon ses explications, les études ont montré qu’environ 65% de la main d’œuvre des exploitations agricoles est constituée de femmes et d’enfants.

Yvette Zongo
Vidéo Samirah Bationo
Lefaso.net

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