Actualités :: Education au Burkina : « Le gouvernement va continuer de se battre pour que (...)

Le ministre de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN), Stanislas Ouaro, a réaffirmé l’engagement du gouvernement à travailler pour l’accès à l’éducation de tous les fils et filles du Burkina Faso. C’était ce vendredi 1er octobre 2021 à Gaoua dans le Sud-Ouest, lors du lancement officiel de la rentrée scolaire et universitaire 2021-2022.

La cérémonie officielle de la rentrée scolaire et universitaire 2021-2022 était placée sous le thème « Engagement pour une meilleure gouvernance du secteur de l’éducation dans un contexte de crise économique, sociale, sanitaire et sécuritaire : gage d’un système éducatif résilient et performant ».
Cette année encore, le gouvernement doit relever des défis afin d’offrir de meilleures conditions d’études aux élèves et étudiants.

Les élèves du complexe scolaire Notre Dame de l’Annonciation entonnant l’hymne de la victoire

Ces derniers sont bien conscients de certaines difficultés que le monde scolaire doit affronter, si l’on s’en tient au message qu’ils ont délivré aux autorités en ce jour qui marque officiellement le début de la reprise des cours.

Promettant de travailler sans relâche pour réussir l’année scolaire, ils ont formulé des doléances dont celle demandant au gouvernement de fournir à l’ensemble des écoles de la région, davantage d’enseignants et d’infrastructures scolaires. « Nous savons que vous avez beaucoup fait pour nous, mais nous vous sollicitons encore plus d’enseignants et d’infrastructures scolaires (salles de classe, des bâtiments administratifs, et des terrains de sport) en nombre suffisant pour tous les établissements scolaires du Sud-ouest », a souligné Epiphanie Kambou, représentante des élèves et étudiants.

Epiphanie Kambou, représentante des élèves et étudiants du complexe scolaire Notre Dame de l’Annonciation

Le système éducatif fortement perturbé par la crise sécuritaire ne laisse pas ces jeunes indifférents. Ils demandent à l’Etat de leur venir en aide afin de permettre à leurs frères et sœurs empêchés par l’hydre terroriste de retrouver le chemin des classes. « Monsieur le ministre nous sollicitons aussi votre aide pour le retour de nos camarades élèves et étudiants de Djigouè qui sont en train de fuir avec leurs parents du fait des menaces terroristes », a confié Epiphanie Kambou.

Tout en félicitant le ministre pour son engagement et sa détermination à offrir un enseignement de qualité à leurs enfants, le représentant des parents d’élèves, André Dabiré, est revenu sur quelques résultats engrangés dans le cadre scolaire. Pour lui, le projet de réforme en cours sur le système éducatif est à soutenir.

« Nous, parents d’élèves, marquons notre pleine adhésion aux réformes opérées dans votre secteur car une éducation sans reformes est nécessairement en méforme, plus qu’inadapté aux enjeux du moment », a-t-il indiqué, avant de saluer la tenue prochaine des assises régionales et nationales tout en réaffirmant leur disponibilité à accompagner le ministère dans ce sens.

André Dabiré, représentant des parents d’élèves

Concernant le besoin d’enseignants, André Dabiré ira également dans le même sens que la représentante des élèves, bien que le nombre d’enseignants soit en nette progression comparativement aux années précédentes.

Ces différentes doléances trouveront un écho favorable auprès du ministre en charge de l’éducation, Stanislas Ouaro, qui, dès ses premiers propos traduit la ferme volonté de l’Etat à œuvrer pour une éducation pour tous sans exception. « Le gouvernement est déterminé à continuer de se battre pour que chaque enfant de ce pays puisse aller à l’école », a-t-il promis aux populations des régions en proie au terrorisme.

« Nous avons choisi de lancer officiellement la rentrée ici, pour marquer notre détermination à faire en sorte que les 22 écoles fermées pour raison sécuritaire dans la commune rurale de Djigouè soient ouvertes dans les plus brefs délais », a-t-il précisé, avant de renchérir : « ça ne va pas être aujourd’hui, peut-être pas demain mais très bientôt ces écoles vont ouvrir et les enfants repartiront à l’école ».
Selon Stanislas Ouaro, le Burkina Faso enregistre à ce jour huit régions qui connaissent des fermetures d’écoles du fait de la crise sécuritaire. Mais qu’à cela ne tienne, le ministre fonde ses espoirs sur la réouverture des écoles dans la région du Centre-sud qui était confrontée à la même situation.

Le Zinda, lycée scientifique d’excellence

Le ministre Ouaro a également jeté un regard rétrospectif sur l’année scolaire et universitaire écoulée. Et à ce niveau, il ressort que le système éducatif a enregistré, pour la période 2020-2021, des acquis notables en dépit de la crise.
Ce sont, entre autres, des réalisations d’infrastructures pour le compte du préscolaire et primaire, du post primaire et secondaire mais aussi l’implantation de lycées scientifiques au nombre de quatorze sur le plan national.

Après ce bilan dressé par Stanislas Ouaro, place aux actions entreprises par l’exécutif pour promouvoir une éducation de qualité. Le ministre a en effet annoncé pour bientôt le lancement officiel de la rentrée académique des centres de préparation aux concours d’agrégation de l’enseignement secondaire à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. A cela s’ajoutent la réalisation de six nouveaux lycées scientifiques régionaux et celle de classes préparatoires d’entrée aux grandes écoles et de centres de préparation aux concours d’agrégation de l’enseignement secondaire, qui sera entamée selon Ouaro, au cours de cette année scolaire…

Le ministre de l’éducation annonce aussi pour l’année scolaire 2022-2023, la réhabilitation du Lycée Philippe Zinda Kaboré et sa transformation en un lycée scientifique d’excellence avec internat. « Le gouvernement fera aussi pour cette année scolaire 2022-2023, les évaluations nécessaires pour la réhabilitation des plus anciens lycées de chaque chef-lieu de région », a laissé entendre Stanislas Ouaro.

Cette année scolaire, bon nombre d’élèves l’entament avec enthousiasme et nostalgie comme c’est le cas pour cette élève du complexe scolaire Notre Dame de l’Annonciation de Gaoua. « Je suis heureuse de reprendre les cours, de retrouver mes camarades et les professeurs qui m’ont manqué », a-t-elle affirmé.

Hamed NANEMA
Lefaso.net

Burkina : Le concept « Épouse de soldat, cœur de soldat », (...)
Burkina/Interdiction de la mendicité à Bobo-Dioulasso : (...)
Burkina / Aide humanitaire : L’ABBAD solidaire de (...)
Croix-Rouge : Denis Bakyono reste à la tête du Conseil de (...)
Burkina : Le Programme de Développement d’Urgence (PDU) a (...)
Tapoa/Insécurité : Le Conseil provincial des organisations de
Burkina : Des acteurs du secteur privé renforcent leurs (...)
Burkina/Affaire “escroquerie de commerçants” : Roch (...)
Burkina/Arrestation de Me Guy Hervé Kam : Le délibéré de (...)
Burkina Faso : Acquisition de 75 véhicules militaires (...)
Burkina : La 53e promotion de l’École nationale de police (...)
Burkina : La douane rend hommage à une soixantaine de (...)
Mise en œuvre du projet "Développement circulaire de bio (...)
Burkina/Police nationale : La question du management (...)
Burkina/Région du Centre-sud : L’UNFPA veut réduire le (...)
Lycée mixte de Gounghin : Les promotions 1998 à 2007 (...)
Burkina : Le syndicat des inspecteurs de l’enseignement (...)
Burkina : « Il serait bon que tous ceux qui sont (...)
Koudougou / Conduite de taxi-moto : Plusieurs jeunes en (...)
Burkina/Enseignement : Le gouvernement s’active pour (...)
Burkina / Santé communautaire : La stratégie nationale (...)

Pages : 0 | 21 | 42 | 63 | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | ... | 36435



LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés