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Construction du barrage de Koakin : Le ministre de l’eau satisfait des réalisations avant la fin des travaux

LEFASO.NET | Cryspin Masneang Laoundiki
lundi 7 mai 2018.

 

Le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Niouga Ambroise Ouédraogo a visité les travaux de la construction du barrage avec périmètre irrigué de Koakin, dans la province de Ganzourgou, dans la région du Plateau-central, ce lundi 7 mai 2018. Après cette étape, une séance d’information avec les ressortissants de la localité a été organisée en présence des autorités administratives et coutumières.

« Nous sommes satisfaits parce que nous avons trouvé un chantier qui vit et l’essentiel des ouvrages sont exécutés », a noté le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Niouga Ambroise Ouédraogo, à la fin de la visite des travaux.
Ce chantier a amorcé son dernier virage. Selon l’Agence d’exécution des travaux eau et équipement rural (AGETEER), maître d’ouvrage, le taux d’exécution global est à 93%. Plus précisément, les travaux du barrage sont à 98%, la construction du périmètre irrigué est à 85% et les deux boulis sont achevés donc à 100%. Une route départementale d’environ 6 kilomètres reliant Nanoom à Koakin en passant par le barrage est en cours d’exécution. Les travaux de cette piste sont estimés à 90%, indique l’AGETEER.
Le coût global du projet est estimé à plus de 2 milliards 424 millions de francs CFA.

Difficultés rencontrées

Le DG de l’AGETEER, Ousmane Nacro

« Naturellement, lorsqu’on réalise des ouvrages de ce genre, nous sommes toujours confrontés à des difficultés », a affirmé le directeur général de l’AGETEER, Ousmane Nacro. Les travaux ont démarré le 6 mars 2017 pour un délai d’exécution de 10 mois. A en croire M. Nacro, les travaux du barrage ont été suspendus pour une période d’environ cinq (5) mois.
La première des difficultés est celle de la sommation des services d’environnement qui ont voulu que certaines règles édictées dans le cadre de la gestion des programmes environnementaux et sociaux, soient respectées par les entreprises de construction.
Ousmane Nacro a fait savoir que dans le cadre de la gestion de ces programmes, il y a le problème des dédommagements qui se pose avec les populations.
La dernière difficulté a été la pluie qui a retardé le bon déroulement des travaux.
« Ces facteurs combinés ont fait qu’aujourd’hui, la fin de l’ouvrage accuse un retard de cinq mois », a confié le DG de l’AGETEER.
Toutefois, il a fait savoir que pour son entreprise, ceux-ci sont des retards justifiés. « Nous ne prenons pas cela comme un retard mais juste des suspensions pour trouver des solutions à des problèmes et nous pouvons affirmer aujourd’hui qu’au cours du mois de juin, cet ouvrage sera entièrement achevé », assure-t-il.
Quant au directeur général du groupement ECR BTPI, Karim Démé, les 7% qui restent, ce sont des petits travaux de finition et de nettoyage « sinon tous les ouvrages sont pratiquement fonctionnels ». Dans la foulée, il a annoncé que le 10 juin 2018, les travaux seront parachevés.

Satisfaction des riverains

C’est une marée humaine qui est sortie sur le site des travaux en ce jour. L’on a le droit de se demander si ceci est un meeting d’un parti politique ou pas. Des associations de femmes, des jeunes du village et même les bonnets rouges (chefferie traditionnelle), personne n’a voulu se faire raconter l’événement. Cet ouvrage a été salué par les ressortissants de cette localité.
Selon Naaba Koom de Koakin, la construction de ce barrage est une concrétisation d’une promesse faite à son village en 1962. C‘est pourquoi, il a tenu à remercier le Président du Faso et son gouvernement pour la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES).

Digue du barrage

Pour le représentant des jeunes de ladite localité, Rasmané Yaogo, ce barrage va occuper les jeunes et les empêchera d’avoir le rêve de prendre la méditerranée afin de rejoindre l’Europe.
En rappel, ce chantier rentre dans le cadre du Projet de développement rural intégré du Plateau-central (PDRI-PC). En effet, le gouvernement du Burkina Faso a obtenu un prêt de la Banque islamique de développement (BID), où il est prévu qu’une partie des fonds alloués soit utilisée pour les paiements autorisés au titre des marchés pour les travaux de construction de deux barrages neufs et quatre boulis dans deux provinces de la région du Plateau-central.

Cryspin Masneang Laoundiki
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