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Médias : L’AJB à la recherche de solutions pour l’épanouissement des femmes journalistes

LEFASO.NET | Par Aïssata Laure G. Sidibé
jeudi 26 avril 2018.

 

Dans le cadre d’un atelier de restitution sur l’égalité et la sécurité du genre dans les médias, des femmes journalistes sont réunies au Centre national de presse Norbert Zongo (CNP/NZ), dans la matinée du jeudi 26 avril 2018. Deuxième du genre, cette initiative est portée par l’Association des journalistes du Burkina (AJB).

« L’actualité nous montre ici qu’il y a des concepts qui ont beaucoup évolué. Dans nos rédactions, nous avons des pratiques qui n’honorent pas la femme notamment le harcèlement sexuel. C’est pourquoi, il faut faire beaucoup attention », préconise le président de l’Association des journalistes du Burkina (AJB).

Le pays dispose de politiques dont l’objectif est de promouvoir les femmes dans différentes sphères. Aujourd’hui, plus que jamais, l’on doit consentir un certain nombre de dépassements vis-à-vis de cette pratique. L’atelier qui se tient sous l’égide de l’AJB permettra aux femmes et hommes de médias de mettre sur la table, leurs connaissances sur la question du genre, les pratiques qu’ils ont dans leurs rédactions ainsi que les débats qu’ils mènent sur la cohabitation entre hommes et femmes, selon Guezouma Sanogo.

Cette rencontre fait suite à un atelier de restitution des travaux du forum international des femmes journalistes sur l’égalité, l’équité et la sécurité du genre dans les médias, tenu les 23 et 24 janvier derniers, à Ouagadougou. « L’égalité du genre veut que les hommes et les femmes soient sur un même pied d’égalité dans le monde du travail », rappelle Aminata Sanou, journaliste à L’Express du Faso, Bobo-Dioulasso. La perspective majeure de l’atelier de deux jours a été la mise en place d’un focus genre.

Son premier champ d’action a été d’engager des actions de plaidoyer auprès des journalistes et patrons de presse. Malheureusement, jusque-là, il n’y a eu aucun retour, a déploré le président de l’AJB. « Il y avait une liste de rédactions à visiter. La liste n’est pas encore close mais on voudrait avoir un rapport d’étape avant de poursuivre. On va s’employer à rencontrer le maximum de journalistes dans les rédactions pour être exhaustif dans ce que nous pourrons avoir comme retour », a-t-il justifié en substance. « Que chacun puisse se voir et s’interroger », tel est son souhait à l’issue de la publication du rapport.

Partis du constat que « personne n’est en sécurité nulle part », en témoignent les multiples attaques qu’a connues le pays, les organisateurs entendent donner quelques astuces de survie aux participants à l’atelier. « Ce n’est qu’en parlant de ce fléau qu’on pourra ensemble attirer l’attention de la communauté internationale et trouver les voies et moyens pour combattre ce mal », a, pour sa part, déclaré Mme Sanou, qui précise qu’« une femme qui doit couvrir un reportage sur un terrain dangereux ne doit pas aller comme si il s’agissait de couvrir un atelier de formation. Il y a des précautions à prendre ».

Interpellé sur le nombre de femmes journalistes au Burkina Faso, le président de l’AJB dira que le débat est complexe. « On n’a pas encore eu l’occasion de les recenser. Mais je pense que c’est l’occasion de s’y atteler. Pas seulement pour les femmes journalistes mais aussi pour les hommes (…), ce qui permettra de prendre certaines décisions ou bien d’orienter les débats dans tel ou tels autres sens », a-t-il conclu.

Aïssata Laure G. Sidibé
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