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Etude sur la radio au Burkina Faso : Le ministre de la communication a remis officiellement le rapport à l’UNICEF

lundi 16 avril 2018.

 

Ce lundi 16 avril 2018, le ministre de la communication et des relations avec le parlement a procédé à la remise officielle du rapport de l’étude sur les radios du Burkina Faso : typologie, audience et perspectives, à la représentante-résidente de l’UNICEF.

Au Burkina Faso, il existe 152 radios communautaires fonctionnelles. De véritables moyens de communication pour délivrer et vulgariser des messages de sensibilisation sur la santé, l’école, la culture, etc. auprès des populations. La radio demeure en effet, le moyen de communication le plus efficace à raison de son accessibilité et de la diversité de ses programmes.

Selon Remis Fulgance Dandjinou, ministre de la communication et des relations avec le parlement, cette étude sur les radios au Burkina Faso, afin de connaitre leurs audiences, l’intérêt qu’elles suscitent et le rôle qu’elles jouent auprès des populations était donc nécessaire. C’est ainsi que cette étude menée par la direction générale des études et des statistiques sectorielles du ministère de la communication a permis d’établir une cartographie des radios, d’identifier l’offre et la demande radiophonique en termes de programmes, de mesurer l’influence de la radio sur le comportement citoyen des populations, de recenser les capacités des radios en termes de production, de ressources humaines et matérielles et enfin de déceler les préférences des auditeurs dans les programmes des différentes radios.

Le ministre de la communication remettant officiellement le rapport à la représentante résidente de l’UNICEF

En ce qui concerne la cartographie des radios, il ressort que certaines zones du Burkina Faso telles que le sahel et le Sud-Ouest ne sont pas suffisamment couvertes par la radio. De plus, les radios émettent majoritairement dans deux langues (le français et la langue locale majoritaire des régions où elles sont implantées), ce qui exclut les populations parlant d’autres langues et qui vivent dans ces régions. Il ressort également de l’étude que la radio reste un canal important pour impulser un changement de comportement des populations, mais aussi de promotion de certaines valeurs.

Et même si la radio est vue comme un média accessible, il n’en demeure pas moins que la majorité de ceux qui l’écoutent ont un certain niveau d’éducation et sont majoritairement des hommes. Ce qui exclut les personnes les plus vulnérables qui constituent la cible d’institutions comme l’UNICEF.

Le représentant de l’UNALFA recevant une copie du rapport des mains de la représentante résidente de l’UNICEF

C’est pourquoi, pour Anne Vincent, représentante-résidente de l’UNICEF, au regard des conclusions de cette étude, « Le désir du ministère de la communication et de l’UNICEF sont de faire en sorte que les radios communautaires deviennent des instruments encore plus puissantes qu’elles ne le sont aujourd’hui, de façon à atteindre les plus vulnérables, les plus isolés, les plus marginalisés, qu’ils soient marginalisés par le genre, par la géographie ou par la langue qu’ils parlent. Et de façon à ce qu’il y ait plus d’équité dans l’accès à l’information et particulièrement à cette information qui permet d’avoir de bons comportements dans le domaine de la santé, de l’éducation, etc. »

Justine Bonkoungou
Lefaso.net



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