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161e journée internationale de la femme : L’ADF/RDA pour une meilleure représentativité politique des femmes

LEFASO.NET | Par Yvette Zongo
dimanche 8 avril 2018.

 

Les femmes de l’Alliance pour la démocratie et la fédération, rassemblement démocratique africain (ADF-RDA) ont commémoré en différé la 161e journée internationale de la femme ce samedi 07 avril 2018 à Ouagadougou. A cette occasion, elles ont animé une conférence publique sur le thème « La participation de la femme à la gouvernance : Etat des lieux, défis et perspectives ».

Rassemblées au siège de leur parti, les femmes de l’Alliance pour la démocratie et la fédération rassemblement démocratique africain (ADF-RDA) ont animé une conférence publique sur le thème « la participation de la femme à la gouvernance : état des lieux, défis et perspectives », thème retenu pour la commémoration de la 161ejournée internationale de la femme au Burkina Faso.

Parlant de l’état des lieux de la participation de la femme dans la sphère politique, la conférencière du jour, Mme Orokia Ouattara/Traoré a indiqué qu’en général depuis les indépendances jusqu’à nos jours, cette participation n’a fait que se dégrader. Même s’il y a eu une petite amélioration en 2006 suite à la communalisation intégrale du territoire à l’issue de laquelle, les femmes ont pu gérer plusieurs postes, ce qui a permis de présenter un taux de 35, 5%, dépassant ainsi le quota genre. Sinon le constat de 2016 est que ce taux a nettement chuté et il y a 2,6 % de femmes élues maires sur total de 370 postes. Ce qui veut dire que les femmes sont interpellées ainsi que l’ensemble de la communauté.

Et à la présidente nationale des femmes de l’ADF/RDA, Mme Poko Nana/Kabore d’appuyer pour dire qu’il y a une faible représentativité des femmes au niveau des sphères de décision. Une faible représentativité qui, selon elle, s’explique par les pesanteurs socioculturelles et beaucoup d’autres choses qui empêchent, à cet effet, la femme de jouer sa partition en politique et dans les sphères de décision.

Les défis

Face aux facteurs explicatifs de la faible représentativité de la femme au niveau de la politique au Burkina Faso, Mme Orokia Ouattara a estimé qu’il y a plusieurs défis qu’il faut travailler à relever. Pour ce faire, il faut entre autres, lutter contre les pesanteurs socioculturelles et les stéréotypes qui empêchent la femme de s’engager en politique. Outre cela, il faut également octroyer davantage de bourses scolaires et universitaires aux jeunes filles pour qu’elles puissent être formées et avoir les compétences requises, avoir une meilleure position des femmes sur les listes électorales. Aussi, elle a suggéré que l’on renforce les capacités des femmes sur les prises de décision, de parole et la confiance en soi et les aider à avoir les 25% des terres cultivables, entre autres.

Les perspectives

Afin de rehausser le niveau de la participation des femmes dans la sphère politique, Mme Orokia Ouattara/Traoré pense qu’il faut amener d’abord les femmes à avoir confiance en elles, parce que, c’est à travers cela que toutes les actions mises en place pour améliorer le niveau de la participation de la femme seront atteintes. A cela s’ajoute par ailleurs la réduction de l’incidence de la pauvreté, du taux de mortalité maternelle, de l’indice synthétique de fécondité, etc. Et concernant l’ADF/RDA, elle compte atteindre le quota des 30% pour les femmes au niveau du parti et au niveau des listes électorales, a souligné sa présidente nationale.

Yvette Zongo
Lefaso.net