Retour au format normal
lefaso.net

Stratégie de mobilisation des ressources de la grande muraille verte : Les participants plaident pour des financements locaux

vendredi 6 avril 2018.

 

Le ministère de l’environnement a tenu un atelier de validation de la stratégie de mobilisation des ressources de l’Initiative de la Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel (IGMVSS) sous la présidence de Adama Dulkom, coordonnateur de l’IGMVSS. Les participants à l’atelier ont plaidé pour la mobilisation des ressources locales pour reverdir le sahel. La clôture de l’activité a eu lieu ce mercredi 04 avril 2018.

Compter sur ses propres ressources pour se développer, c’est en substance la principale recommandation des participants à l’atelier de mobilisation des ressources pour la grande muraille verte. A la fin de l’atelier, le rapport a été adopté par acclamation dans la salle de conférences du ministère. Dans ce document, les uns et les autres pensent qu’il faut compter sur le patriotisme des Burkinabè pour sauver les forêts. Cela pour éviter de se faire humilier auprès des bailleurs de fonds à l’extérieur. La mobilisation des ressources internes permettra aussi d’avoir des moyens durables. Des ressources locales, il y en a énormément. Les participants proposent des stratégies pour réunir les moyens nécessaires.

Pour ce faire, ils proposent de travailler à donner confiance aux contributeurs nationaux. Il s’agit d’assurer une bonne gestion des ressources collectées. Il y a aussi la question de la redevabilité qui doit être abordée. Elle permettra aux contributeurs de savoir où vont leurs investissements. Les écologistes proposent aussi la création des clubs ou ambassadeurs nationaux de l’environnement. Il s’agira de convaincre les chefs d’entreprises à soutenir les activités liées à l’environnement. Par ricochet, ils feront des plaidoiries auprès des autres responsables de sociétés. Il y a aussi le fait qu’un plan de communication doit être mis en place. Cela pourra contribuer à sensibiliser les populations sur les réels enjeux du climat.

Eriger la coordination nationale de la muraille verte en agence nationale

Les participants ont aussi suggéré que la coordination nationale de la muraille verte soit muée en agence nationale. Ainsi, pour donner beaucoup plus de capacités à la structure de bien remplir ses missions. Cinq régions sont concernées par le projet. Dans ces lieux, ce sont plus de 2 millions d’hectares de terre qui doivent être reverdis. Pour cela, il faut au moins 183 milliards. La mobilisation de ce montant nécessite un investissement de 800 millions. C’est le coût du plan d’action.
L’atelier a réuni plusieurs personnes dont des ONG. Adama Dulkom se dit satisfait des conclusions de l’atelier. Pour atteindre les résultats souhaités, le coordonnateur national de la muraille verte demande aux uns et aux autres de travailler en synergie et en complémentarité. En travaillant ensemble, il espère que d’ici quelque temps, ils récolteront les fruits de leur labeur.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net